This Bulletin is published at the direction of the Registrar and is for general information only. It is not to be used as evidence of its content, which, if required, should be proved by Certificate of the Registrar under the Seal of the Court. While every effort is made to ensure accuracy, no responsibility is assumed for errors or omissions. |
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Ce Bulletin, publié sous l'autorité de la registraire, ne vise qu'à fournir des renseignements d'ordre général. Il ne peut servir de preuve de son contenu. Celle‐ci s'établit par un certificat de la registraire donné sous le sceau de la Cour. Rien n'est négligé pour assurer l'exactitude du contenu, mais la Cour décline toute responsabilité pour les erreurs ou omissions. |
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Subscriptions may be had at $200 per year, payable in advance, in accordance with the Court tariff. During Court sessions it is usually issued weekly. |
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Le prix de l'abonnement, fixé dans le tarif de la Cour, est de 200 $ l'an, payable d'avance. Le Bulletin paraît en principe toutes les semaines pendant les sessions de la Cour. |
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The Bulletin, being a factual report of recorded proceedings, is produced in the language of record. Where a judgment has been rendered, requests for copies should be made to the Registrar, with a remittance of $10 for each set of reasons. All remittances should be made payable to the Receiver General for Canada. |
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Le Bulletin rassemble les procédures devant la Cour dans la langue du dossier. Quand un arrêt est rendu, on peut se procurer les motifs de jugement en adressant sa demande à la registraire, accompagnée de 10 $ par exemplaire. Le paiement doit être fait à l'ordre du Receveur général du Canada. |
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CONTENTS TABLE DES MATIÈRES
Applications for leave to appeal filed
Applications for leave submitted to Court since last issue
Judgments on applications for leave
Motions
Notices of appeal filed since last issue
Notices of discontinuance filed since last issue
Pronouncements of appeals reserved
Headnotes of recent judgments
Agenda
Summaries of the cases
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565 - 566
567
568 - 597
598 - 605
606
607
608
609 - 618
619
620 - 639
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Demandes d'autorisation d'appel déposées
Demandes soumises à la Cour depuis la dernière parution
Jugements rendus sur les demandes d'autorisation
Requêtes
Avis d'appel déposés depuis la dernière parution
Avis de désistement déposés depuis la dernière parution
Jugements rendus sur les appels en délibéré
Sommaires des arrêts récents
Calendrier
Résumés des affaires
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APPLICATIONS FOR LEAVE TO APPEAL FILED |
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DEMANDES D'AUTORISATION D'APPEL DÉPOSÉES |
Selladurai Premakumaran, et al.
Selladurai Premakumaran
v. (31390)
Howard Davidow, et al. (Alta.)
Ellery C. Lew
Witten LLP
FILING DATE: 31.3.2006
Métromédia C.M.R. Montréal Inc.
Jacques Béland
Béland, Lacoursière
c. (31385)
Daniel Johnson, et autre (Qc)
Pierre Fournier
Fournier & Associés
DATE DE PRODUCTION: 3.4.2006
Jean-Marc Boyer
Jean-Marc Boyer
c. (31403)
Pierre A. Fortin, et autre (Qc)
Pierre A. Fortin
DATE DE PRODUCTION: 4.4.2006
Daniel Gary Predie
Daniel Gary Predie
v. (31396)
Ontario Ministry of the Environment and the Honourable Leona Dombrowsky, et al. (Ont.)
Darrell L. Kloeze
A.G. of Ontario
FILING DATE: 4.4.2006
Meenu Sikand
David Baker
Bakerlaw
v. (31397)
Via Rail Canada Inc. (F.C.)
John A. Campion
Fasken, Martineau, DuMoulin
FILING DATE: 7.4.2006
Hydro-Québec
Julie Lapierre
Gagnon, Lafontaine
c. (31395)
Syndicat des employé-e-s de techniques professionnelles et de bureau d’Hydro-Québec, section locale (SCFP-FTQ) (Qc)
Richard Bertrand
Trudel, Nadeau
DATE DE PRODUCTION: 7.4.2006
Edward Heald
Edward Heald
v. (31400)
Toronto District School Board, et al. (Ont.)
Alan A. Farrer
Thomson, Rogers
FILING DATE: 10.4.2006
Paul Fontaine
Julius H. Grey
Grey, Casgrain
c. (31399)
Sa Majesté la Reine (Qc)
Madeleine Giauque
P.G. du Québec
DATE DE PRODUCTION: 10.4.2006
Cristina Nedelcu
Léo-René Maranda
c. (31399)
Sa Majesté la Reine (Qc)
Madeleine Giauque
P.G. du Québec
DATE DE PRODUCTION: 11.4.2006
APPLICATIONS FOR LEAVE SUBMITTED TO COURT SINCE LAST ISSUE
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DEMANDES SOUMISES À LA COUR DEPUIS LA DERNIÈRE PARUTION |
APRIL 24, 2006 / LE 24 AVRIL 2006
CORAM: Chief Justice McLachlin and Charron and Rothstein JJ.
La juge en chef McLachlin et les juges Charron et Rothstein
1. Lauren Novella Greither v. Thomas Hans Otto Greither (B.C.) (Civil) (By Leave) (31341)
CORAM: Bastarache, LeBel and Fish JJ.
Les juges Bastarache, LeBel et Fish
2. Orchestre Métropolitain du Grand Montréal c. Joseph Rescigno (Qc) (Civile) (Autorisation) (31344)
CORAM: Binnie, Deschamps and Abella JJ.
Les juges Binnie, Deschamps et Abella
3. Neil McFadyen v. Attorney General of Canada (F.C.) (Civil) (By Leave) (31379)
4. Cosmas Rowell (Rowel), et al. v. Government of Manitoba (Man.) (Civil) (By Leave) (31360)
JUDGMENTS ON APPLICATIONS FOR LEAVE |
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JUGEMENTS RENDUS SUR LES DEMANDES D'AUTORISATION |
APRIL 27, 2006 / LE 27 AVRIL 2006
30963 In the Matter of a Named Person, et al. v. B., et al.
Coram: McLachlin C.J. and Binnie and Charron JJ.
The application for an extension of time is granted and the applications for leave to appeal are granted without costs.
La demande de prorogation de délai est accordée et les demandes d’autorisation d’appel sont accordées sans dépens.
CASE SUMMARY
No information available on this case.
RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Aucun renseignement sur cette affaire.
31168 Michael Edward Harrison v. Law Society of Alberta (Alta.) (Civile) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The ancillary motion is dismissed. The application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal of Alberta (Calgary), Number 0201‐0371‐AC, 2005 ABCA 265, dated August 8, 2005, is dismissed with costs.
La requête accessoire est rejetée. La demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Alberta (Calgary), numéro 0201‐0371‐AC, 2005 ABCA 265, daté du 8 août 2005, est rejetée avec dépens.
CASE SUMMARY
Procedural law - Jurisdiction - Appeal - Barristers and Solicitors - Whether Law Society exceeded its authority in disbarment proceedings - Whether decision of the Alberta Court of Appeal undermines the principles of stare decisis and precedent by reliance upon internal, procedural practice directions.
Harrison was disbarred by the Law Society of Alberta on August 30, 2001, after being found guilty of 16 citations of professional misconduct, including breach of trust conditions, acting in conflict of interest, disclosing confidential information and failure to follow accounting rules. He had been in practice for approximately 30 years at the time, but after 1987, had been suspended by the Law Society three times. Further, numerous other sanctions had also been imposed upon him. He had 50 prior convictions related to dishonest, deceitful, discourteous and unconscientious conduct in serving clients’ needs. He appealed his disbarment on numerous grounds including the present issues involving the jurisdiction of the Hearing Committee.
An appeal panel dismissed his appeal, as did the Court of Appeal.
August 30, 2001
Law Society of Alberta Hearing Committee
(McGillvray, Bunnell and Taylor Q.C.)
Applicant found guilty of 16 citations of misconduct; Immediate disbarment ordered
December 17,2002
Law Society of Alberta Appeal Panel
(Anderson, Topolinski, Brennan, Duckett, Nemetz, Peacock, Gardner and Ross, Benchers)
Appeal dismissed
August 8, 2005 Court of Appeal of Alberta) (McFadyen, Russell and Lutz JJ.A.) |
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Appeal dismissed |
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October 5, 2005
Supreme Court of Canada
Application for leave to appeal filed
RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Procédure - Compétence - Appel - Avocats - Le Barreau a‐t‐il excédé ses pouvoirs dans le cadre de la procédure en radiation? - La décision de la Cour d’appel de l’Alberta mine‐t‐elle les principes du stare decisis et du précédent jurisprudentiel du fait qu’elle se fonde sur des directives internes en matière de pratique et procédure?
Le 30 août 2001, après avoir été déclaré coupable de 16 accusations de faute professionnelle, dont celles d’avoir violé des conditions de fiducie, de s’être placé en situation de conflit d’intérêts, d’avoir communiqué des renseignements confidentiels et d’avoir omis de suivre les règles comptables, Harrison a été radié du tableau de l’ordre par la Law Society of Alberta. À cette époque, il était en exercice depuis environ 30 ans, mais depuis 1987, le Barreau l’avait suspendu à trois reprises. Plusieurs autres sanctions lui avaient également été infligées. Il avait auparavant fait l’objet de 50 déclarations de culpabilité relativement à des accusations de comportement malhonnête, dolosif, discourtois et abusif à l’égard de ses clients. Il a interjeté appel de sa radiation en invoquant de nombreux moyens, dont celui ayant trait aux questions soulevées en l’espèce concernant la compétence du comité d’audition.
Un comité d’appel a rejeté cet appel, comme l’a fait la Cour d’appel.
30 août 2001
Comité d’audition de la Law Society of Alberta
(McGillvray, Bunnell et Taylor, c.r.)
Demandeur reconnu coupable de 16 accusations de faute professionnelle; ordonnance de radiation immédiate
17 décembre 2002
Comité d’appel de la Law Society of Alberta
(Conseillers Anderson, Topolinski, Brennan, Duckett, Nemetz, Peacock, Gardner et Ross)
Appel rejeté
8 août 2005 Cour d’appel de l’Alberta (Juges McFadyen, Russell et Lutz) |
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Appel rejeté |
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5 octobre 2005
Cour suprême du Canada
Demande d’autorisation d’appel déposée
31194 CGU Insurance Company of Canada and Gottardo Construction Limited v. Toronto Transit Commission (Ont.) (Civil) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal for Ontario, Number C41246, dated September 7, 2005, is dismissed with costs.
La demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario, numéro C41246, daté du 7 septembre 2005, est rejetée avec dépens.
CASE SUMMARY
Commercial Law - Contracts - Tenders - Acceptance of bid and formation of contract - How do the concepts of unilateral contract, intention to contract, the inability of an owner to accept a non-compliant bid, and the implied contractual duty to treat all bidders fairly and equally, interact to govern the tendering process - How does the law of mistake apply to the tendering process, and should an owner who knows of a mistake in a tender before it is accepted be entitled to accept the tender?
Gottardo Construction Limited responded to tender documents issued by the Toronto Transit Commission calling for bids to construct a bus garage. The tender instructions required bidders to submit some documents with the tender and other documents within two business days of a written request. Gottardo submitted a bid of $4.811 million, which was the lowest bid.. Afterwards, Gottardo advised the Toronto Transit Commission of a $557,000 error in its bid. Later that day, Gottardo did not submit the additional documents required under the tender when they were requested by the Toronto Transit Commission. Gottardo sent an affidavit confirming the mistake to the Toronto Transit Commission. The Toronto Transit Commission asked Gottardo for a cost breakdown summary as required by the tender and Gottardo forwarded a summary which explained the error. The Toronto Transit Commission accepted Gottardo’s tender and Gottardo refused to execute the contract. The Toronto Transit Commission awarded the contract to the next lowest bidder and sought damages from Gottardo for the difference of $434,000. Gottardo counter-claimed for the return of its bid deposit.
December 18, 2003 Ontario Superior Court of Justice (Kiteley J.) |
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Respondent’s action for breach of contract dismissed; Applicants action for return of bid bond allowed |
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September 7, 2005 Court of Appeal for Ontario (Borins, Feldman and Rouleau JJ.A.) |
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Appeal allowed; cross-appeal on costs dismissed |
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November 4, 2005 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filed
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Droit commercial - Contrats - Appel d’offres - Acceptation d’une soumission et formation de contrat - Quelle est la corrélation des concepts de contrat unilatéral, d’intention de conclure un contrat, de l’impossibilité pour le maître de l’ouvrage de retenir une soumission non conforme et de l’obligation contractuelle implicite de traiter tous les soumissionnaires équitablement et sur un pied d’égalité qui régit le processus d’appel d’offres? - Comment le droit en matière d’erreur s’applique-t-il au processus d’appel d’offres, et le maître de l’ouvrage devrait-il avoir le droit de retenir une soumission lorsqu’il sait que cette soumission comporte une erreur?
Gottardo Construction Limited a répondu au dossier d’appel d’offres par lequel la Toronto Transit Commission a invité le public à présenter des soumissions pour la construction d’un garage d’autobus. Selon les exigences de l’appel d’offres, les soumissionnaires devaient présenter certains documents avec leur soumission et fournir d’autres documents dans les deux jours ouvrables suivant la date de réception de toute demande écrite à cet effet. Gottardo a présenté une soumission de 4,811 millions de dollars. Il s’agissait de la plus basse. Gottardo a ensuite informé la Toronto Transit Commission que sa soumission comportait une erreur de 557 000 $. Plus tard ce jour-là, Gottardo n’a pas fourni les documents supplémentaires exigés en vertu de l’appel d’offres lorsque la Toronto Transit Commission les a demandés. Gottardo lui a transmis un affidavit pour confirmer l’erreur. La Toronto Transit Commission a demandé à Gottardo un sommaire de la ventilation des frais conformément à l’appel d’offres, et celui-ci a présenté un sommaire expliquant l’erreur. Elle a retenu la soumission présentée par Gottardo, lequel a refusé d’exécuter le contrat. La Toronto Transit Commission a adjugé le marché au soumissionnaire ayant présenté la deuxième offre la plus basse et a réclamé des dommages-intérêts à Gottardo pour la différence, soit 434 000 $. Gottardo a présenté une demande reconventionnelle dans laquelle il réclamait son dépôt de soumission.
18 décembre 2003 Cour supérieure de justice de l’Ontario (Juge Kiteley) |
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Action de l’intimée en inexécution de contrat rejetée; action des demanderesses en remboursement du cautionnement de soumission accueillie |
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7 septembre 2005 Cour d’appel de l’Ontario (Juges Borins, Feldman et Rouleau) |
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Appel accueilli; appel incident quant aux dépens rejeté |
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4 novembre 2005 Cour suprême du Canada
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Demande d’autorisation d’appel déposée
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31214 Melvin Deutsch v. Her Majesty the Queen (Ont.) (Crim.) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The application for an extension of time is granted and the application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal for Ontario, Number C43616, dated August 22, 2005, is dismissed.
La demande de prorogation de délai est accordée et la demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario, numéro C43616, daté du 22 août 2005, est rejetée.
CASE SUMMARY
Canadian Charter - Criminal - Criminal Law - Defence - Evidence - Whether a difference between location of offences alleged at trial and location stated in Information was fatal to jurisdiction of trial court - Whether Court of Appeal should have amended Information and upheld convictions.
The applicant was charged with attempted fraud over $5000 and fraudulent impersonation. The Crown alleged he instructed a brokerage house located in the United States to transfer all contact information governing an account that belonged to another person with the same name, to him in Richmond Hill, Ontario. The Crown alleged that the offences occurred in Ontario because the applicant received correspondence and wrote letters from Richmond Hill, Ontario. The Information, however, alleged the offences occurred “in the City of Toronto in the Toronto Region”. At issue is whether the difference between the location of offences that was alleged at trial and the location stated in the Information was fatal and whether Court of Appeal should have amended the Information and upheld the convictions.
December 21, 2004 Ontario Court of Justice (Finnestad J.) |
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Applicant convicted of attempted fraud over $5000 and fraudulent impersonation; Impersonation conviction stayedApril 8, 2005 Ontario Court of Justice Finnestad J. |
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Sentence: two years incarceration |
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August 22, 2005 Court of Appeal for Ontario (McMurtry C.J.O. and Blair J.A. and Kozak J.(ad hoc)) |
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Appeal dismissed
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November 9, 2005 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal, an extension of time to apply for leave to appeal, and an appeal in forma pauperis filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Charte canadienne - Criminel - Droit criminel - Défense - Preuve - La différence entre le lieu de commission des infractions allégué au procès et le lieu inscrit dans la dénonciation est-elle fatale à la compétence du tribunal de première instance? - La Cour d’appel aurait-elle dû modifier la dénonciation et confirmer les déclarations de culpabilité?
Le demandeur a été accusé de tentative de fraude de plus de 5 000 $ ainsi que de supposition frauduleuse de personne. Le ministère public a allégué que le demandeur a donné des directives à une maison de courtage située aux États-Unis pour que celle-ci lui transmette, à Richmond Hill (Ontario), tous les renseignements pertinents se rapportant au compte d’une autre personne portant le même nom. Le ministère public a allégué que les infractions ont été commises en Ontario, le demandeur ayant reçu et rédigé de la correspondance à Richmond Hill. Il est cependant allégué dans la dénonciation que les infractions ont été commises [traduction] « dans la Ville de Toronto dans la région de Toronto ». Il s’agit de savoir si la différence entre le lieu de commission des infractions allégué au procès et le lieu inscrit dans la dénonciation était fatale et si la Cour d’appel aurait dû modifier la dénonciation et confirmer les déclarations de culpabilité.
21 décembre 2004 Cour de justice de l’Ontario (juge Finnestad) |
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Demandeur condamné pour tentative de fraude de plus de 5 000 $ et pour supposition frauduleuse de personne; condamnation pour supposition frauduleuse de personne suspendue |
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8 avril 2005 Cour de justice de l’Ontario (juge Finnestad) |
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Peine : deux ans d’incarcération |
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22 août 2005 Cour d’appel de l’Ontario (juge en chef McMurtry et juges Blair et Kozak (ad hoc)) |
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Appel rejeté
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9 novembre 2005 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation d’appel, de prorogation du délai pour demander l’autorisation d’appeler et d’appel in forma pauperis déposée |
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31227 Jason George Hill v. Hamilton‐Wentworth Regional Police Services Board, Jack Loft, Andrea McLaughlin, Joseph Stewart, Ian Matthews and Terry Hill (Ont.) (Civil) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Binnie and Charron JJ.
The applications for leave to appeal and for leave to cross-appeal from the judgment of the Court of Appeal for Ontario, Number C40652, dated September 26, 2005, are granted with costs in any event of the cause.
Les demandes d’autorisation d’appel et d’appel incident de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario, numéro C40652, daté du 26 septembre 2005, sont accordées avec dépens quelle que soit l’issue de l’appel.
CASE SUMMARY
Torts - Negligence - Duty of Care - Whether police officers owe suspects in a criminal investigation a duty of care not to be negligent in the conduct of their criminal investigation - If a duty of care is owed, what is the standard of care owed to suspects?
The applicant was charged with ten counts of robbery following a police investigation into a series of robberies. The police failed to re-investigate the applicant after becoming aware of exculpatory evidence. Witnesses were asked to identify the applicant from a photo-lineup that included one photo of the accused, an aboriginal person, and eleven photos of Caucasians. Nine charges were withdrawn and one charge went to trial. The applicant was convicted but successfully appealed from his conviction. He was acquitted after a second trial. The applicant sued the respondents claiming malicious prosecution, negligent investigation and breaches of his Charter rights.
August 27, 2003 Ontario Superior Court of Justice (Marshall J.) |
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Applicant’s claim in tort for malicious prosecution, negligent investigation and breach of Charter rights dismissed |
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September 26, 2005 Court of Appeal for Ontario (Gouge, Feldman [dissenting in part], MacPherson, MacFarland and LaForme [dissenting in part] JJ.A.) |
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Appeal dismissed |
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November 25, 2005 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filed |
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December 21, 2005 Supreme Court of Canada |
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Motion to extend time to serve and file response and notice for leave to cross-appeal granted |
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January 31, 2006 Supreme Court of Canada |
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Response and conditional application for leave to cross-appeal filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Responsabilité civile - Négligence - Obligation de diligence - Les policiers ont‐ils, envers les suspects, une obligation de diligence de ne pas faire preuve de négligence dans le cadre de leur enquête criminelle? - S’il existe une obligation de diligence, quelle norme de diligence doit‐on respecter à l’égard des suspects?
À la suite d’une enquête policière sur une série de vols qualifiés, dix chefs d’accusation de vol qualifié ont été portés contre le demandeur. La police a omis d’enquêter de nouveau sur le demandeur après avoir appris l’existence d’une preuve disculpatoire. On a demandé à des témoins d’identifier le demandeur parmi un étalement de photos qui comprenait une photo de l’accusé, un Autochtone, et onze photos de personnes de race blanche. Neuf accusations ont été retirées, et une accusation a fait l’objet d’un procès. Le demandeur a été déclaré coupable mais a eu gain de cause dans l’appel qu’il a interjeté contre la déclaration de culpabilité. Il a été acquitté à l’issue d’un second procès. Le demandeur a poursuivi les intimés pour poursuite malveillante, enquête fautive et violation de ses droits garantis par la Charte.
27 août 2003 Cour supérieure de justice e l’Ontario (Juge Marshall) |
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Action en responsabilité civile du demandeur pour poursuite malveillante, enquête fautive et violation de droits garantis par la Charte rejetée26 septembre 2005 Cour d’appel de l’Ontario (Juges Gouge, Feldman [dissident en partie], MacPherson, MacFarland et LaForme [dissident en partie]) |
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Appel rejeté |
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25 novembre 2005 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation d’appel déposée |
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21 décembre 2005 Cour suprême du Canada |
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Requête en prorogation du délai pour déposer et signifier la réponse et un avis de demande d’autorisation d’appel incident accueillie |
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31 janvier 2006 Cour suprême du Canada |
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Réponse et demande conditionnelle d’autorisation d’appel incident déposées |
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31248 Ura Greenbaum v. Groupe Boudreau Richard Inc. (Que.) (Civil) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The application for an extension of time is granted and the application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal of Quebec (Montreal), Number 500‐09‐015938‐053, dated September 26, 2005, is dismissed with costs.
La demande de prorogation de délai est accordée et la demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel du Québec (Montréal), numéro 500‐09‐015938‐053, daté du 26 septembre 2005, est rejetée avec dépens.
CASE SUMMARY
Procedural law – Appeal – Whether Court of Appeal correctly denied leave to appeal.
Mr. Greenbaum went bankrupt in 1994. Groupe Boudreau Richard inc. (“GBR”) was the trustee in this bankruptcy. In 1999, Mr. Greenbaum’s mother died intestate, and GBR was appointed liquidator of the succession. Mr. Greenbaum applied twice to have this decision revoked but was unsuccessful (application for leave to appeal to the Supreme Court dismissed on November 7, 2002, file No. 28931). On May 1, 2002, Guthrie J. of the Superior Court declared Mr. Greenberg to be a vexatious litigant. The Court of Appeal summarily dismissed the appeal. On July 28, 2005, Mr. Greenbaum filed a motion entitled “Motion for authorisation de bene esse” in which he sought leave to take part in the proceedings relating to his mother’s estate. The Superior Court dismissed the motion, and Bich J.A. denied leave to appeal to the Court of Appeal.
August 2, 2005 Quebec Superior Court (Deslongchamps J.) |
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Applicant’s motion for leave to take part in proceedings relating to his mother’s estate dismissed |
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September 26, 2005 Quebec Court of Appeal (Bich J.A.) |
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Applicant’s application for leave to appeal dismissed
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December 19, 2005 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filedJanuary 31, 2006 Supreme Court of Canada |
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Motion for extension of time to file application for leave to appeal filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Procédure – Appel – La Cour d’appel a-t-elle, à bon droit, refusé la permission d’appel?
M. Greenbaum fait faillite en 1994. Le Groupe Boudreau Richard inc. (« GBR ») est le syndic de cette faillite. En 1999, la mère de M. Greenbaum meurt ab intestat et GBR est nommé liquidateur de la succession. M. Greenbaum demande la rétractation de cette décision à deux reprises sans succès (demande d’autorisation d’appel à la Cour suprême rejetée le 7 novembre 2002, dossier no 28931). Le 1er mai 2002, le juge Guthrie de la Cour supérieure déclare M. Greenberg plaideur vexatoire. L’appel est rejeté sommairement par la Cour d’appel. Le 28 juillet 2005, M. Greenbaum dépose une requête, intitulée « Motion for authorisation de bene esse », afin d’être autorisé à participer aux procédures dans le dossier de succession de sa mère. La requête est rejetée par la Cour supérieure et la juge Bich refuse l’autorisation d’appel à la Cour d’appel.
Le 2 août 2005 Cour supérieure du Québec (Le juge Deslongchamps) |
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Requête du demandeur pour être autorisé à participer aux procédures dans le dossier de succession de sa mère rejetée |
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Le 26 septembre 2005 Cour d’appel du Québec (La juge Bich) |
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Requête du demandeur en autorisation d’appel rejetée
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Le 19 décembre 2005 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation d’appel déposée |
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Le 31 janvier 2006 Cour suprême du Canada |
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Requête en prorogation du délai pour déposer la demande d’autorisation d’appel déposée |
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31251 Tina Makonin and Naida Hamoline v. Her Majesty the Queen in Right of British Columbia (B.C.) (Civil) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The application for an extension of time is granted and the application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal for British Columbia (Vancouver), Number CA030026, 2005 BCCA 481, dated October 6, 2005, is dismissed.
La demande de prorogation de délai est accordée et la demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de la Colombie‐Britannique (Vancouver), numéro CA030026, 2005 BCCA 481, daté du 6 octobre 2005, est rejetée.
CASE SUMMARY
Crown - Statutes - Interpretation - Torts - Crown immunity - Should the common law doctrine of Crown immunity in tort be abolished - Can a person injured by a tort of a servant of the Respondent, before August 1, 1974, recover from the Respondent - Crown Proceedings Act, R.S.B.C. 1996, c. 89.
The Applicants are two of a group of plaintiffs who are the adult children of Sons of Freedom Doukhobors. From 1953 to 1959, the Respondent apprehended the plaintiffs and other children whose parents would not enrol them in public school, and institutionalized them at Province run facility. The plaintiffs commenced an action against the Crown in 2001 claiming damages for, inter alia, misfeasance in public office, unlawful confinement, breach of fiduciary duty, breach of trust, breach of non-delegable duty, negligence, and sexual, physical and emotional abuse. Pre-trial applications were used to determine legal issues arising in the action, such as the effect of statutory limitation periods and the effect on Crown immunity of the Crown Proceedings Act, S.B.C. 1974, c. 24 enacted August 1, 1974. The claims of the Applicants and a third plaintiff served as test cases.
July 22, 2002 Supreme Court of British Columbia (Kirkpatrick J.) |
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Poznikoff claim dismissed as statute barred: Applicants’ application that s. 3(4)(k) of the Limitation Act violates s. 15 of the Charter, dismissed; Rule 34 point of law answered: the Crown can be liable for a tort alleged to have been committed before the Crown Proceedings Act came into force |
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June 1, 2004 Court of Appeal for British Columbia (Newbury, Huddart and Low JJ.A.) |
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Applicants’ appeal dismissed; Respondent’s cross-appeal dismissed as hypothetical |
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October 6, 2005 Court of Appeal for British Columbia (Finch C.J.B.C. and Southin, Prowse, Saunders and Thackray JJ.A.) |
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Respondent’s cross-appeal allowed
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December 22, 2005 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal and motion for extension of time filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Couronne - Lois - Interprétation - Délits - Immunité de la Couronne - Le principe de common law de l’immunité de la Couronne en matière délictuelle devrait-il être aboli? - La victime d’un délit commis par un fonctionnaire de l’intimée avant le 1er août 1974 peut-elle obtenir réparation de l’intimée? - Crown Proceedings Act, R.S.B.C. 1996, ch. 89.
Les demanderesses font toutes deux partie d’un groupe de demandeurs constitués des enfants, maintenant adultes, des Sons of Freedom Doukhobors. De 1953 à 1959, l’intimée a appréhendé les demanderesses et d’autres enfants que leurs parents refusaient d’inscrire à l’école publique et elle les a confiés à un établissement administré par la province. Les demanderesses ont intenté une action contre la Couronne en 2001 par laquelle elles sollicitent des dommages-intérêts, notamment pour faute dans l’exercice d’une charge publique, séquestration, manquement à une obligation fiduciaire, abus de confiance, manquement à une obligation intransmissible, négligence et agressions sexuelles, sévices et mauvais traitement. Certaines questions ont été tranchées dans le cadre de requêtes préliminaires, dont la question de savoir quel était l’effet des délais de prescription et de l’immunité de la Couronne en vertu de la Crown Proceedings Act, S.B.C. 1974, ch. 24, adoptée le 1er août 1974. Les demandes des demanderesses et d’un troisième demandeur ont servi de causes types.
22 juillet 2002 Cour suprême de la Colombie‐Britannique (Juge Kirkpatrick) |
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La demande de Poznikoff a été rejetée pour cause de prescription; les demandes des demanderesses portant que l’al. 3(4)k) de la Limitation Act viole l’art. 15 de la Charte, rejetées; décision sur une question de droit soulevée en application de l’art. 34 des Règles : la Couronne peut être tenue responsable d’un délit qui aurait été commis avant l’entrée en vigueur de la Crown Proceedings Act1er juin 2004 Cour d'appel de la Colombie‐Britannique (Juges Newbury, Huddart et Low) |
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Appel des demanderesses rejeté; Appel incident de l’intimée rejeté parce qu’hypothétique |
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6 octobre 2005 Cour d'appel de la Colombie‐Britannique (Juge en chef Finch, juges Southin, Prowse, Saunders et Thackray) |
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Appel incident de l’intimée accueilli
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22 décembre 2005 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation d’appel et demande de prorogation de délai déposées |
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31271 Resurfice Corp. v. Ralph Robert Hanke - AND - Leclair Equipment Ltd. v. Ralph Robert Hanke (Alta.) (Civil) (Autorisation)
Coram: McLachlin C.J. and Binnie and Charron JJ.
The applications for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal of Alberta (Edmonton), Number 0303‐0269‐AC, 2005 ABCA 383, dated November 7, 2005, are granted with costs to the applicants in any event of the cause.
Les demandes d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Alberta (Edmonton), numéro 0303‐0269‐AC, 2005 ABCA 383, daté du 7 novembre 2005, sont accordées avec dépens en faveur des demanderesses quelle que soit l’issue de l’appel.
CASE SUMMARY
Torts - Product liability - Causation - Foreseeability - Standard of review - Role of policy - Whether a “comparative blameworthiness” approach is part of the causation analysis - In what circumstances should the “but for” test for causation be used - In what circumstances should the “materially contributed” test for causation be used - Whether the relative financial positions of the parties is relevant in determining whether the risk was too remote - Whether Athey v. Leonati, [1996] 3 S.C.R. 458, ought to be applied on these facts - Whether it shifts the burden to prove causation onto the defendant - Whether the Court of Appeal was pursuing distributive justice.
Mr. Hanke, an arena attendant, either placed a water hose into the gasoline tank intake spout of an ice resurfacing machine he was preparing for routine use, or failed to notice that it had been put there in error by another attendant. Without conducting a “walk around” inspection of the machine, he turned hot water on to fill the water tank and went to prepare the ice for flooding. The hot water filled the gasoline tank and then forced water and gasoline out of the intake spout. As Mr. Hanke was walking back to the machine, he noticed liquid shooting up around the hose. He either pulled the hose out of the tank and turned the hot water off, or vice-versa. However, vapourized gasoline came into contact with an ignition source, causing two explosions and a fire. Mr. Hanke was seriously burned and disfigured. Having received workers’ compensation, he made a product liability claim against the machine’s manufacturer (Resurfice Corporation) and its distributors (Leclair Equipment Ltd.) arguing that the error was a foreseeable consequence of deficient design and manufacture.
The trial judge found that he was solely responsible for the accident. Absent evidence that either worker had been confused by the machine’s design, the evidence of behaviour and design was irrelevant. The Court of Appeal found that decision reviewable and identified three errors. First, the trial judge had applied the “but for” test rather than the “material contribution” test. Second, he had considered only the actions of Mr. Hanke. Finally, he had failed to adequately consider the role the design elements played in the accident. It allowed the appeal and ordered a new trial.
July 22, 2003 Court of Queen’s Bench of Alberta (Wilson J.) |
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Respondent’s product liability claim against manufacturer and distributor dismissed |
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November 7, 2005 Court of Appeal of Alberta (McFadyen, Berger and Ritter JJ.A.) |
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Appeal allowed; new trial ordered |
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January 4, 2006 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filed by Resurfice Corp. |
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January 6, 2006 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filed by Leclair Equipment Ltd. |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Responsabilité civile - Responsabilité du fait du produit - Lien de causalité - Prévisibilité - Norme de contrôle - Rôle des politiques - L’analyse « comparative du caractère blâmable » participe‐t‐elle de l’analyse du lien de causalité?- Dans quelles circonstances faut‐il appliquer le critère du « facteur déterminant » en matière de causalité? - Dans quelles circonstances faut‐il appliquer le critère de la « contribution appréciable » en matière de causalité? - La situation financière relative des parties est‐elle pertinente pour déterminer si le risque était trop éloigné? - Au vu de ces faits, faut-il appliquer l’arrêt Athey c. Leonati, [1996] 3 R.C.S. 458 ? - Cet arrêt impose‐t‐il à la défenderesse le fardeau de prouver le lien de causalité?- La Cour d’appel a‐t‐elle cherché à appliquer une justice distributive?
M. Hanke, préposé d’aréna, aurait soit inséré un tuyau d’arrosage dans le réservoir d’essence de la surfaceuse à glace qu’il se préparait à passer comme à l’habitude, soit omis de remarquer que le tuyau avait été placé là par erreur par un autre préposé. Sans faire une inspection « extérieure » de l’appareil, il a ouvert le conduit d’eau chaude afin de remplir le réservoir d’eau et est allé préparer la glace pour l’arrosage. Le réservoir d’essence s’est rempli d’eau chaude, ce qui a entraîné un débordement d’eau et d’essence. M. Hanke revenait vers l’appareil lorsqu’il a remarqué du liquide qui jaillissait autour du tuyau. Il aurait retiré le tuyau du réservoir pour ensuite fermer le conduit d’eau, ou vice‐versa. Des vapeurs d’essence sont toutefois entrées en contact avec une source d’inflammation, causant deux explosions et un incendie. M. Hanke a été gravement brûlé et défiguré. Après avoir reçu une indemnité d’accident du travail, il a intenté une action en responsabilité du fait du produit contre le fabricant de l’appareil (Resurfice Corporation) et son distributeur (Leclair Equipment Ltd.), alléguant que l’erreur était la conséquence prévisible d’une conception et d’une fabrication déficientes.
Le juge de première instance a conclu que seul M. Hanke était responsable de l’accident. Comme il n’a pas été établi que la conception de l’appareil avait crée de la confusion chez l’un ou l’autre des employés, la preuve relative au comportement et à la conception n’était pas pertinente. La Cour d’appel a conclu que la décision était susceptible de révision et a relevé trois erreurs. Premièrement, le juge de première instance a appliqué le critère du « facteur déterminant » plutôt que celui de la « contribution appréciable ». Deuxièmement, il n’a tenu compte que des actes de M. Hanke. Enfin, il n’a pas analysé adéquatement le rôle joué par la conception dans l’accident. La cour a accueilli l’appel et a ordonné la tenue d’un nouveau procès.
22 juillet 2003 Cour du banc de la Reine de l’Alberta (Juge Wilson) |
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Action en responsabilité du fait du produit intentée par l’intimé contre le fabricant et le distributeur, rejetée |
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7 novembre 2005 Cour d’appel de l’Alberta (Juges McFadyen, Berger et Ritter) |
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Appel accueilli; nouveau procès ordonné4 janvier 2006 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation d’appel déposée par Resurfice Corp. |
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6 janvier 2006 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation d’appel déposée par Leclair Equipment Ltd. |
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31280 Melvin Deutsch v. Her Majesty the Queen (Ont.) (Crim.) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal for Ontario, Number C39380, dated December 23, 2005, is dismissed.
La demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario, numéro C39380, daté du 23 décembre 2005, est rejetée.
CASE SUMMARY
Canadian Charter - Criminal - Criminal Law - Right to proceed in French - Jurisdiction to overturn order to proceed in French - Right to full answer and defence - Whether right to call witnesses was denied - Errors in jury charge - Counsel and conflict of interest - Improper search - Delay in proceedings - Amicus curiae - Approaching jurors informally during the trial - Parity in sentencing - Balancing sentencing factors.
The applicant obtained $54,000 of hand cleaner in advance of payment, from an American company. Most of the cleaner was sold in Canada in violation of an agreement to sell it in Saudia Arabia and not in Canada. The supplier contacted the F.B.I. and together they tape-recorded several conversations in which the applicant represented payment was forthcoming. The applicant was tried before a jury for fraud over $5000 and possession of property obtained by crime of a value that exceeds $5000. The applicant applied to have his trial conducted in French but his application was denied. The Crown alleged the applicant falsely represented himself as the agent of a fraudulent company and provided false credit information. He was convicted of both offences. He was sentenced to 4 years for fraud and the possession offence was stayed.
November 4, 2002 Ontario Superior Court of Justice (McWatt J.) |
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Applicant found guilty of fraud over $5000 and possession over $5000 (ss. 380(1), 354(1))
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January 17, 2003 Ontario Superior Court of Justice (McWatt J.) |
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Sentence: 4 years imprisonment |
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December 23, 2005 Court of Appeal for Ontario (Moldaver, Armstrong and MacFarland JJ.A.) |
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Appeal against conviction and sentence dismissed |
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January 10, 2006 Supreme Court of Canada
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Application for leave to appeal from convictions and sentence filed. Application to proceed in forma pauperis filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Charte canadienne - Criminel - Droit criminel - Droit à une instruction en français - Pouvoir d’infirmer une ordonnance d’instruction en français - Droit à une défense pleine et entière - Le droit d’appeler des témoins a-t-il été refusé? - Erreurs dans l’exposé au jury - Avocats et conflit d’intérêts - Fouille irrégulière - Retard dans les procédures - Amicus curiae - Communications informelles avec des jurés lors du procès - Parité dans la détermination de la peine - Pondération des facteurs de détermination de la peine.
Le demandeur a obtenu d’une entreprise américaine, avec paiement à venir, une quantité de nettoyant pour les mains d’une valeur de 54 000 $. Le nettoyant a été essentiellement vendu au Canada en contravention d’une entente qui en autorisait la vente en Arabie Saoudite mais non au Canada. Le fournisseur a communiqué avec le F.B.I. et, ensemble, ils ont enregistré plusieurs conversations au cours desquelles le demandeur affirmait que le paiement viendrait sous peu. Le procès du demandeur s’est tenu devant jury, sous des chefs de fraude de plus de 5 000 $ et de possession de biens criminellement obtenus d’une valeur excédant 5 000 $. Le demandeur a demandé l’instruction de l’instance en français, ce qui lui a été refusé. Le ministère public a allégué que le demandeur s’était fait passer pour le mandataire d’une fausse entreprise et qu’il avait donné de faux renseignements sur le crédit. Il a été déclaré coupable relativement aux deux infractions. Il a été condamné à quatre ans pour fraude et la condamnation pour l’infraction de possession a été suspendue.
4 novembre 2002 Cour supérieure de justice de l’Ontario (juge McWatt) |
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Demandeur déclaré coupable de fraude de plus de 5 000 $ et de possession de biens excédant 5 000 $ (art. 380(1), 354(1))
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17 janvier 2003 Cour supérieure de justice de l’Ontario (juge McWatt) |
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Peine : 4 ans d’emprisonnement |
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23 décembre 2005 Cour d’appel de l’Ontario (juges Moldaver, Armstrong et MacFarland) |
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Appel de la condamnation et de la peine rejeté |
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10 janvier 2006 Cour suprême du Canada
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Demande d’autorisation d’appel des condamnations et de la peine déposée. Demande en vue de procéder in forma pauperis déposée. |
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31281 Honourable Sinclair Stevens v. Conservative Party of Canada (F.C.) (Civil) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The application for leave to appeal from the judgment of the Federal Court of Appeal, Number A‐642‐04, 2005 FCA 383, dated November 17, 2005, is dismissed with costs.
La demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel fédérale, numéro A‐642‐04, 2005 CAF 383, daté du 17 novembre 2005, est rejetée avec dépens.
CASE SUMMARY
Canadian Charter - Administrative law - Judicial review - Elections - Decision of Chief Electoral Officer to approve merger of two political parties -Was it proper for the courts below to deny relief in spite of their finding that the registration of the merger was unlawful? Does s. 401(2) of the Canada Elections Act require that the Chief Electoral Officer notify officers of the merging parties before he extinguishes those parties by merging them into another party? - Can the parties merge even if the constitution of one of the parties prohibits merger? - Did the courts below err in failing to find that the Chief Electoral Officer’s registration of the merger on the same day that he received the application contravened s. 3 of the Charter of Rights and Freedoms? - Did the courts below err in holding that the merger application was prima facie valid?
The Applicant is a veteran member of the Progressive Conservative Party (“PC Party”) who opposed a merger with the Canadian Reform Conservative Alliance (the “Alliance”). The leader of the PC Party, Peter MacKay, signed an agreement in principle (“AIP”) with Stephen Harper, leader of the Alliance on October 15, 2003 to create a “national force...called the Conservative Party of Canada” (“CPC”). The AIP was approved by Alliance members on December 4, 2003 and by the PC Party members on December 6, 2003. A court application, an appeal and an arbitration brought by certain members of the PC Party concerning, inter alia, the legality of the vote on the proposed merger determined that the PC Party constitution had not been contravened. On Sunday, December 7, 2003, the leaders of both parties submitted an application for merger to the Chief Electoral Officer (“CEO”) in accordance with s. 400 of the Canada Elections Act (the “Act”). The CEO approved the merger on the same day and amended the political party registry accordingly. The Applicant expressed his concern to the CEO about the propriety of the approval being granted on the day of the application, and about the CEO’s failure to allow him the opportunity to express his views. The basis of his claim was that the merger resolution was contrary to the PC Party constitution and that certain required steps had not ben completed. The CEO refused his request to reconsider the merger decision on December 17, 2003. The Applicant sought judicial review of both decisions. On judicial review and on appeal, the courts agreed that the CEO had failed to observe the 30 day delay before approving the merger application, as required by the Act, but declined to grant any remedy because the non-observance of this delay did not have any consequences.
December 7, 2003 Elections Canada (Kingsley, Chief Electoral Officer) |
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Merger application made by the leaders of the Progressive Conservative Party and the Canadian Reform Conservative Alliance Party into the Conservative Party of Canada accepted |
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November 19, 2004 Federal Court of Canada (Heneghan J.) |
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Applicant’s application for judicial review dismissed |
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November 17, 2005 Federal Court of Appeal (Décary, Linden and Létourneau JJ.A.) |
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Appeal dismissed
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January 10, 2006 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Charte canadienne - Droit administratif - Contrôle judiciaire - Élections - Décision du directeur général des élections d’approuver la fusion de deux partis politiques - Les tribunaux inférieurs ont‐ils eu raison de refuser d’accorder les réparations demandées après avoir conclu que l’enregistrement du parti issu de la fusion était illégal? - L’art. 401(2) de la Loi électorale du Canada exige‐t‐il que le directeur général des élections notifie les dirigeants des partis fusionnant avant qu’il remplace les partis faisant l’objet de la fusion? - Les partis peuvent‐ils fusionner même si les statuts de l’un des partis en cause interdisent les fusions? - Les tribunaux inférieurs ont‐ils commis une erreur en ne concluant pas que l’enregistrement du parti issu de la fusion par le directeur général des élections le jour où il a reçu la demande viole l’art. 3 de la Charte des droits et libertés? - Les tribunaux inférieurs ont‐ils commis une erreur en concluant que la demande de fusion était valide à première vue?
Le demandeur est un membre de longue date du Parti progressiste‐conservateur (Parti PC), qui s’est opposé à sa fusion avec l'Alliance réformiste conservatrice canadienne (l’Alliance). Le 15 octobre 2003, le chef du Parti PC, Peter MacKay, a signé une entente de principe (EP) avec Stephen Harper, le chef de l’Alliance, en vue de créer « une force politique nationale [...] qui aurait pour nom le Parti conservateur du Canada » (PCC). L’EP a été approuvée par les membres de l’Alliance le 4 décembre 2003, et par les membres du PC, le 6 décembre 2003. Certains membres du Parti PC ont présenté une demande judiciaire, interjeté un appel et ont eu recours à la procédure d'arbitrage concernant notamment la légalité du vote portant sur la fusion projetée et, dans le cadre de ces procédures, il a été décidé que les statuts du Parti PC n’avaient pas été violés. Le dimanche 7 décembre 2003, les chefs des deux parties ont présenté une demande de fusion au directeur général des élections (D.G.E.) en vertu de l’art. 400 de la Loi électorale du Canada (la Loi). Le même jour, le D.G.E. a approuvé la fusion et il a modifié le registre des partis politiques en conséquence. Le demandeur a fait part de ses préoccupations au D.G.E. concernant le bien‐fondé de la décision du D.G.E. d'accepter la demande de fusion le jour même de sa présentation et concernant le fait qu’il ne lui ait pas donné la possibilité de faire valoir son point de vue. Il soutient à l’appui de sa demande que la résolution relative à la fusion contrevient aux statuts du Parti PC et que certaines conditions n’ont pas été remplies. Le 17 décembre 2003, le D.G.E. a refusé de réexaminer sa décision de faire droit à la demande de fusion. Le demandeur a demandé le contrôle judiciaire des deux décisions. Dans le cadre du contrôle judiciaire de même que dans le cadre de l’appel, les tribunaux ont conclu que le D.G.E. n’avait pas respecté le délai de 30 jours prévu par la Loi pour l’approbation de la fusion, mais ils n’ont accordé aucune réparation étant donné que le non‐respect de ce délai était sans conséquence.
7 décembre 2003 Élections Canada (Jean‐Pierre Kingsley, Directeur général des élections) |
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Demande de fusion présentée par les chefs des partis progressiste‐conservateur et de l'Alliance réformiste conservatrice canadienne pour qu’ils deviennent le Parti conservateur du Canada, accueillie |
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19 novembre 2004 Cour fédérale du Canada (Juge Heneghan) |
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Demande de contrôle judiciaire du demandeur, rejetée |
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17 novembre 2005 Cour d’appel fédérale (Juges Décary, Linden et Létourneau) |
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Appel rejeté
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10 janvier 2006 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation déposée |
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31301 Thomas Pirner v. Diane Marion Pirner (Ont.) (Civil) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal for Ontario, Number C35654, dated November 30, 2005, is dismissed with costs.
La demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario, numéro C35654, daté du 30 novembre 2005, est rejetée avec dépens.
CASE SUMMARY
Family law - Maintenance - Procedural law - Evidence - Bias - Whether the trial judge erred by calling a witness on his own motion - Whether the trial judge usurped the role of counsel by conducting extensive examinations of witnesses - Whether principles of inquisitorial justice ought to be permitted into the adversarial process in the civil justice system.
Applications by the Applicant and the Respondent to vary a divorce judgment proceeded to trial. The trial judge attributed an income of $175,000 to the husband and dismissed both parties’ applications to vary child support, except to bring child support into conformity with the Federal Child Support Guidelines, S.O.R./1997-175. The trial judge strongly suggested that the wife’s counsel call an additional witness to testify, but later withdrew the suggestion. The husband objects to that intervention as well as to other conduct and remarks by the trial judge, alleging bias.
December 1, 2000 Ontario Superior Court of Justice (O’Connell J.) |
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Applicant’s application to vary, retroactively, child support obligations and reduce arrears of support dismissed in part; Applicant ordered to pay monthly child support of $2,021.00 and arrears of $59,146.65; Respondent’s cross-application for extension of spousal support dismissed |
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November 30, 2005 Court of Appeal for Ontario (McMurtry C.J.O., Laskin and Lang JJ.A.) |
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Respondent’s appeal dismissed; Applicant’s cross-appeal dismissed |
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January 30, 2006 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Droit de la famille - Aliments - Procédure - Preuve - Partialité - Le juge de première instance a-t-il commis une erreur en appelant un témoin de son propre chef? - Le juge de première instance a-t-il usurpé le rôle des avocats en interrogeant longuement les témoins? - Les principes de justice inquisitoire doivent-ils être permis dans le cadre d’un débat contradictoire dans le système de justice civile?
Les demandes présentées par le demandeur et l’intimée pour modifier un jugement de divorce ont été instruites. Le juge de première instance a attribué un revenu de 175 000 $ à l’époux et rejeté les demandes des deux parties visant à modifier les pensions alimentaires pour enfants, sauf dans la mesure nécessaire pour assurer le respect des Lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants, D.O.R.S./1997-175. Le juge de première instance a fortement suggéré à l’avocat de l’épouse d’appeler un témoin additionnel, pour ensuite retirer sa suggestion. Invoquant la partialité, l’époux s’oppose à cette intervention ainsi qu’à d’autres conduites et remarques du juge de première instance.
1er décembre 2000 Cour supérieure de justice de l’Ontario (juge O’Connell) |
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Demande du demandeur en vue de modifier rétroactivement les pensions alimentaires pour enfants et réduire les arriérés au titre des aliments rejetée en partie; demandeur condamné à verser une pension alimentaire pour enfants de 2 021 $ par mois et des arriérés de 59 146,65 $; demande reconventionnelle de l’intimée en prolongation de l’obligation alimentaire entre conjoints rejetée |
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30 novembre 2005 Cour d’appel de l’Ontario (juge en chef McMurtry, juges Laskin et Lang) |
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Appel de l’intimée rejeté; appel incident du demandeur rejeté |
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30 janvier 2006 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation d’appel déposée |
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31302 William Kevin Curran v. Her Majesty the Queen (Ont.) (Crim.) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The application for an extension of time to apply for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal for Ontario, Number C36331, dated June 23, 2004, is dismissed. In any event, had such application been granted, the application for leave to appeal from the said judgment would have been dismissed.
La demande de prorogation de délai pour le dépôt d’une demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario, numéro C36331, daté du 23 juin 2004, est rejetée. Quoi qu’il en soit, même si la demande de prorogation avait été accueillie, la demande d’autorisation d’appel aurait été rejetée.
CASE SUMMARY
Charter - Criminal - Criminal law - Charge to the jury - Identification - Conflicting testimony as to whether the accused was involved in an incident before the night of the murder - Crown theory was that the murder was retaliation for the previous incident - Trial judge failed to charge the jury about the testimony that the accused was not involved in the previous incident - Trial judge failed to relate that evidence to the issue of identity or to the defence theory in relation to causation - Court of Appeal characterized error as a “serious error” and a “serious defect in the charge” - Court of Appeal found that the error had been cured by reading back the witness’ evidence in response to a question from the jury - Whether that could cure the error - Whether the trial judge’s failure to charge the jury in accordance with R. v. W.(D.), [1991] 1 S.C.R. 742, in relation to that witness’ evidence compounded the “serious error” or “serious defect in the charge” - Whether that failure compromises the trial judge’s role as guardian of a fair trial under s. 11(d) of the Charter.
Curran was charged with first-degree murder of an acquaintance. The Crown’s theory was that the murder was retaliation for an unsatisfactory division of the proceeds of a break and enter at a jewellery store. The deceased’s son identified Curran as the man involved in a dispute about the jewellery, which had culminated in a Mexican stand-off and a threat, and as the murderer. A neighbour of the deceased who had witnessed the stand-off testified that Curran was not the person involved in that dispute. Early in his charge to the jury, the trial judge reviewed some of the neighbour’s testimony, but he did not mention the direct conflict between that testimony and the deceased’s son’s testimony with respect to the identity of the man in the stand-off. Defence counsel objected to the omission, with Crown counsel’s concurrence. The trial judge did not charge the jury according to the instructions given in R. v. W.(D.), [1991] 1 S.C.R. 752. Before the trial judge recharged to cure the former defect, the jury asked two questions which raised similar issues. The trial judge found that, in answering those questions, he had covered the same ground as the planned recharge was to cover, so he did not given the planned recharge.
The jury convicted Curran of first degree murder, and he was sentenced to the mandatory term of life imprisonment without parole for 25 years. On appeal, Curran sought a new trial based on alleged improper evidentiary rulings and errors in the charge to the jury. The judgment was upheld.
April 19, 2001 Ontario Superior Court of Justice (O’Driscoll J.) |
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Applicant convicted of first degree murder and sentenced to life imprisonment without parole for 25 years |
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June 23, 2004 Court of Appeal for Ontario (MacPherson, Simmons and Juriansz JJ.A.) |
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Appeal dismissed |
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January 30, 2006 Supreme Court of Canada |
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Motion for extension of time and application for leave to appeal filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Charte - Criminel - Droit criminel - Exposé au jury - Identification - Les témoignages sont contradictoires quant à savoir si l’accusé était impliqué dans un incident précédant la nuit du meurtre - Selon la thèse du ministère public, le meurtre aurait été commis en guise de représailles pour l’incident antérieur - Le juge du procès a omis de donner des directives au jury à propos du témoignage voulant que l’accusé n’ait pas été impliqué dans l’incident antérieur - Le juge du procès a omis de lier ce témoignage à la question de l’identité ou à la thèse de la défense sur le lien de causalité - La Cour d’appel a qualifié cette erreur de [traduction] « grave » et dit que [traduction] « les directives étaient entachées d’un vice grave » - La Cour d’appel a conclu que l’erreur avait été corrigée par le juge, qui a lu le témoignage en question en réponse à une question posée par le jury - Cela suffisait-il à corriger l’erreur? - L’omission du juge du procès de donner des directives au jury conformément à l’arrêt R. c. W.(D.), [1991] 1 R.C.S. 742, relativement à ce témoignage a-t-elle aggravé l’[traduction] « erreur grave » et au [traduction] « vice grave » dont les directives étaient entachées? - Cette omission a-t-elle compromis le rôle du juge du procès en tant que gardien d’un procès équitable en vertu de l’alinéa 11d) de la Charte?
Curran a été accusé de meurtre au premier degré d’une connaissance. La thèse du ministère public était que le meurtre avait été commis en guide de représailles pour un partage insatisfaisant des produits obtenus par suite d’une entrée par effraction dans une bijouterie. Le fils de la victime a identifié Curran comme étant d’une part l’homme impliqué dans un différend à propos de la bijouterie – lequel a conduit à un face à face, armes braquées, et à des menaces – et d’autre part comme étant le meurtrier. Un voisin de la victime qui a été témoin de la scène a affirmé que Curran n’était pas la personne mêlée à cette querelle. Tôt dans son exposé au jury, le juge du procès a passé en revue certains extraits du témoignage du voisin sans toutefois mentionner le conflit direct qui existait entre ce témoignage et celui du fils de la victime relativement à l’identité de l’homme mêlé à l’incident du face à face. L’avocat de la défense, comme celui du ministère public, s’est opposé à cette omission. Le juge du procès n’a pas donné des directives au jury conformément aux directives énoncées dans l’arrêt R. c. W.(D.), [1991] 1 R.C.S. 752. Avant que le juge du procès ne tente de remédier à ce vice en donnant de nouvelles directives, le jury a posé deux questions soulevant des questions similaires. Le juge du procès a conclu qu’en répondant à ces questions, il avait abordé les éléments qu’il s’apprêtait à couvrir avec un nouvel exposé au jury; il a donc décidé de ne pas donner le nouvel exposé comme prévu.
Le jury a déclaré Curran coupable de meurtre au premier degré et l’a condamné à une peine obligatoire d’emprisonnement à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. En appel, Curran a demandé la tenue d’un nouveau procès en alléguant que l’exposé au jury comportait des décisions inappropriées en matière de preuve et des erreurs. Le jugement a été confirmé.
19 avril 2001 Cour supérieure de justice de l’Ontario (juge O’Driscoll) |
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Demandeur déclaré coupable de meurtre au premier degré et condamné à l’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans |
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23 juin 2004 Cour d’appel de l’Ontario (juges MacPherson, Simmons et Juriansz) |
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Appel rejeté |
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30 janvier 2006 Cour suprême du Canada |
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Requête en prorogation de délai et demande d’autorisation d’appel déposées |
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31311 Grant R. Wilson v. Revenue Canada and Her Majesty the Queen (F.C.) (Civil) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The ancillary motion is granted. The application for an extension of time is granted and the application for leave to appeal from the judgment of the Federal Court of Appeal, Number 05‐A‐39, dated December 8, 2005, is dismissed with costs.
La requête accessoire est accordée. La demande de prorogation de délai est accordée et la demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel fédérale, numéro 05‐A‐39, daté du 8 décembre 2005, est rejetée avec dépens.
CASE SUMMARY
Procedural law- Judgments and orders- Whether the Federal Court of Appeal erred in dismissing the Applicant’s application (an extension of time to file a Notice of Appeal) for abuse of process.
The Applicant sought damages, along with other relief against the Respondents. He alleged that the Respondents illegally seized monies from his bank account. Hugessen J. found that the Applicant had repeatedly failed to provide proper answers to undertakings and to produce documents as required. He further noted that orders from the Federal Court appeared to have had no effect on the Applicant. Hugessen J. granted the Respondents’ motion and dismissed the Applicant’s action. The Applicant then moved to have Hugessen J.’s order set aside. MacTavish J. ruled that the Applicant did not convince her that his failure to respond to the Respondents’ motion to dismiss was the result of a mistake. MacTavish J. also ruled the Applicant failed to disclose a prima facie case why Hugessen J.’s order should not have been made. The Applicant then moved to have the Court reconsider MacTavish J.’s order. MacTavish J. dismissed the motion stating that the Applicant was not entitled to relief under Rules 399(2)(a) and 397(1) of the Federal Courts Rules and there was no new evidence that would justify her reconsidering her previous decision. The Applicant then sought to have an extension of time to file a Notice of Appeal against the second decision of MacTavish J. The Federal Court of Appeal dismissed the motion stating that the Applicant’s behaviour was an abuse of process of the Court.
July 16, 2003 Federal Court of Canada (Hugessen J.) |
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Respondents’ motion to dismiss Applicant’s action for failure to comply with the obligations of discovery by the refusal to answer proper questions allowed |
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November 25, 2004 Federal Court of Canada (MacTavish J.) |
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Applicant’s motion to set aside July 16, 2003 order dismissed |
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September 29, 2005 Federal Court of Canada (MacTavish J.) |
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Applicant’s motion for reconsideration of November 25, 2004 order dismissed |
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December 8, 2005 Federal Court of Appeal (Létourneau J.A.) |
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Applicant’s application for an extension of time to file a Notice of Appeal dismissed
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February 8, 2006 Supreme Court of Canada |
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Applications for an extension of time and for leave to appeal filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Procédure - Jugements et ordonnances - La Cour d’appel fédérale a-t-elle commis une erreur en rejetant la demande du demandeur (prorogation du délai pour déposer un avis d’appel) pour abus de procédure?
Le demandeur a cherché à obtenir des dommages-intérêts ainsi que d'autres réparations des intimés. Il alléguait que les intimés avaient illégalement saisi des sommes dans son compte bancaire. Le juge Hugessen a décidé que le demandeur avait à plusieurs reprises omis de fournir des réponses convenables aux engagements et de produire des documents comme il le devait. Il a également noté que les ordonnances de la Cour fédérale semblaient ne pas avoir d'effet sur le demandeur. Sur requête des intimés, le juge Hugessen a rejeté l'action du demandeur. Celui-ci a ensuite demandé l’annulation de l'ordonnance du juge Hugessen. La juge MacTavish a conclu que le demandeur n’avait pas fait la preuve que son défaut de répondre à la requête en rejet des intimés était attribuable à une erreur. Elle a aussi statué que le demandeur n’avait pas présenté une preuve prima facie des motifs pour lesquels l'ordonnance du juge Hugessen n'aurait pas dû être rendue. Le demandeur a également demandé le réexamen de l’ordonnance de la juge MacTavish. Celle-ci a rejeté la requête, estimant que le demandeur n'avait pas droit à la réparation prévue aux articles 399(2)a) et 397(1) des Règles des Cours fédérales et qu’il n'y avait aucun élément de preuve nouveau justifiant de réexaminer sa décision antérieure. Le demandeur a demandé ensuite la prorogation du délai pour déposer un avis d’appel contre la seconde décision de la juge MacTavish. La Cour d’appel fédérale a rejeté la requête, estimant que la conduite du demandeur constituait un abus des procédures de la Cour.
16 juillet 2003 Cour fédérale du Canada (Juge Hugessen) |
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Requête des intimés en rejet de l’action du demandeur pour défaut de se conformer aux obligations en matière de communication par son refus de répondre aux questions, accueillie |
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25 novembre 2004 Cour fédérale du Canada (Juge MacTavish) |
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Requête du demandeur en annulation de l’ordonnance du 16 juillet 2003 rejetée |
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29 septembre 2005 Cour fédérale du Canada (Juge MacTavish) |
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Requête du demandeur en réexamen de l’ordonnance du 25 novembre 2004 rejetée |
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8 décembre 2005 Cour d’appel fédérale (Juge Létourneau) |
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Demande du demandeur en prorogation du délai pour déposer un avis d’appel rejetée
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8 février 2006 Cour suprême du Canada |
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Demandes de prorogation de délai et d’autorisation d’appel déposées |
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31323 Robert Earl Gaudry v. Her Majesty the Queen (Alta.) (Crim.) (By leave)
Coram: McLachlin C.J. and Charron and Rothstein JJ.
The applications for extensions of time are granted and the application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal of Alberta (Edmonton), Number 9603‐0399‐A, 2005 ABCA 452, dated December 15, 2005, is dismissed.
Les demandes de prorogation de délai sont accordées et la demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Alberta (Edmonton), numéro 9603‐0399‐A, 2005 ABCA 452, daté du 15 décembre 2005, est rejetée.
CASE SUMMARY
Canadian Charter - Criminal - Sentencing - Dangerous offender - Functus officio - Whether issuance of any document other than a formal judgment of a Court of Appeal renders a Court of Appeal functus officio and without jurisdiction to further consider a previously decided appeal - If a Court of Appeal is not functus officio what is the proper test for granting relief where the issue relates to the infringement or violation of the Charter rights of a party-litigant - If a court is functus officio does or should it nonetheless be considered to retain the inherent jurisdiction to remedy a breach of Charter rights which has taken place in the context of the proceedings before it.
Gaudry pled guilty to assault causing bodily harm and unlawful confinement. At the time of the dangerous offender hearing Gaudry was approximately 32 years of age. He had a record comprising of approximately 37 convictions dating back to June of 1981. His criminal record contained 10 convictions for assault against the same complainant and there were approximately 18 entries for violence-related offences since 1989. The trial judge found that the most disturbing aspect of Gaudry’s record related almost exclusively to domestic violence including peace officers and other health care professionals who had chosen to intervene over the years. On July 18, 1996, Gaudry was declared a dangerous offender and was sentenced to an indeterminate sentence in a federal correctional institution. His appeal to the Court of Appeal in 1998 was dismissed. In December, 2005, Gaudry unsuccessfully brought an application to re-open his appeal.
July 18, 1996 Provincial Court of Alberta (Chisholm J.) |
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Applicant declared a dangerous offender and sentenced to an indeterminate period |
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January 6, 1998 Court of Appeal of Alberta (Fraser C.J., Conrad and McFadyen JJ.A.) |
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Applicant’s appeal dismissed |
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December 15, 2005 Court of Appeal of Alberta (Côté, Russell and Ritter JJ.A.) |
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Applicant’s application to reconsider rehearing appeal dismissed |
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February 14, 2006 Supreme Court of Canada
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Application for leave to appeal filed |
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March 27, 2006 Supreme Court of Canada |
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Motion for an extension of time filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Charte canadienne - Criminel - Détermination de la peine - Délinquant dangereux - Functus officio - La délivrance d’un document autre que le jugement formel d’une cour d’appel a‐t‐elle pour effet de dessaisir celle‐ci de l’affaire et de la priver de sa compétence pour examiner de nouveau un appel déjà tranché? - Si la cour d’appel n’est pas dessaisie de l’affaire, quel critère doit‐on appliquer pour accorder une réparation lorsque la question en litige concerne une atteinte aux droits garantis par la Charte d’une des parties à un litige ou la violation de ceux‐ci? - Si la cour d’appel est dessaisie de l’affaire, doit‐elle ou devrait‐elle néanmoins être considérée comme conservant la compétence inhérente pour apporter réparation à une atteinte à des droits garantis par la Charte portée dans le cadre de l’instance dont elle est saisie?
Gaudry a plaidé coupable à des accusations de voies de fait causant des lésions corporelles et de séquestration. Au moment de l’audience visant à déterminer s’il était un délinquant dangereux, Gaudry était âgé de 32 ans environ. Ses antécédents se composaient de quelque 37 déclarations de culpabilité remontant à juin 1981. Son casier judiciaire contenait 10 déclarations de culpabilité pour voies de fait contre la même personne, et environ 18 données relatives à des infractions commises avec violence depuis 1989. Le juge de première instance a estimé que l’aspect le plus troublant du casier judiciaire de Gaudry tenait presque exclusivement à de la violence domestique, y compris la violence commise à l’égard des agents de la paix et des professionnels de la santé qui avaient décidé d’intervenir au fil des ans. Le 18 juillet 1996, Gaudry a été déclaré délinquant dangereux et a été condamné à une peine de détention d’une durée indéterminée dans un établissement correctionnel fédéral. L’appel qu’il a interjeté devant la Cour d’appel en 1998 a été rejeté. En décembre 2005, Gaudry a été débouté de sa demande en réouverture d’appel.
18 juillet 1996 Cour provinciale de l’Alberta (Juge Chisholm) |
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Demandeur déclaré délinquant dangereux et condamné à une peine de détention d’une durée indéterminée6 janvier 1998 Cour d’appel de l’Alberta (Juge en chef Fraser et juges Conrad et McFadyen) |
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Appel interjeté par le demandeur rejeté |
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15 décembre 2005 Cour d’appel de l’Alberta (Juges Côté, Russell et Ritter) |
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Demande du demandeur visant à faire examiner de nouveau son appel rejetée |
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14 février 2006 Cour suprême du Canada
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Demande d’autorisation d’appel déposée |
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27 mars 2006 Cour suprême du Canada |
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Requête en prorogation de délai déposée |
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31190 Benoît Pitre c. Gestion GB‐7 Inc., 9109‐8756 Québec Inc. et Michel Pitre (Qc) (Civile) (Autorisation)
Coram : Les juges Binnie, Deschamps et Abella
La demande de prorogation de délai est accordée et la demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel du Québec (Montréal), numéros 500‐09‐015571‐052 et 500‐09‐015573‐058, daté du 8 août 2005, est rejetée sans dépens.
The application for an extension of time is granted and the application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal of Quebec (Montreal), Numbers 500‐09‐015571‐052 and 500‐09‐015573‐058, dated August 8, 2005, is dismissed without costs.
CASE SUMMARY
Procedural law - Civil procedure - Reasons for decision - Extension of time - Roberge criteria - What is scope of obligation under arts. 471(2) and 519 C.C.P.? - Do decisions of courts below in this case fulfil obligation to provide reasons for their conclusions? - If not, what should appropriate remedy be?
Gérald Beaudin controlled a company called Gestion GB‐7. Développement Terriglobe Inc. was owned by Benoît and Michel Pitre Inc. GB‐7 and Terriglobe were the shareholders of 9109‐8756 Québec Inc. (9109), a company created to develop vacant land in the municipality of the City of Châteauguay. Benoît Pitre and Gérald Beaudin were the shareholders of 9132‐8963 Québec Inc. (9132).
In February 2003, Gérald Beaudin’s doctors diagnosed him with cancer. In light of this, he resigned from his duties, appointed Ériq Beaudin the vice‐president and secretary of 9109 and stated that in future the directors and officers would be Benoît Pitre, president, and Ériq Beaudin, vice‐president and secretary. Benoît Pitre did not sign the resolution; however, he did pass a resolution stating that he was the director who exercised all of the company’s powers by himself as president.
In the meantime, Michel Pitre filed a motion for liquidation.
On August 19, 2003, Gérald Beaudin died.
In September 2003, 9109, represented by Benoît Pitre, sold the vacant land in Châteauguay to 9132 (also represented by Pitre). GB‐7 and Michel Pitre brought an action to annul the transaction and a motion to liquidate 9109.
March 24, 2005 Quebec Superior Court (Dubois J.) |
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Motion by Gestion GB-7 Inc. to liquidate 9109‐8756 Québec Inc. allowed; motion by Gestion GB-7 Inc. and Michel Pitre to annul sale of immovable property allowed |
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August 8, 2005 Quebec Court of Appeal (Doyon, Bich and Dufresne JJ.A.) |
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Motions to dismiss appeal from annulment of sale of immovable property and order to liquidate company dismissed |
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February 20, 2006 Supreme Court of Canada |
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Applications for leave to appeal and for extension of time filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Procédure - Procédure civile - Motifs de la décision - Prorogation de délai - Critères de Roberge - Quelle est la portée de l’obligation des art. 471(2) et 519 C.p.c.? - Les décisions des instances inférieures en l’espèce respectent-elles l’obligation de motiver le dispositif contenu à leur jugement? - Dans la négative, quel devrait être le remède approprié?
Gérald Beaudin contrôle la compagnie Gestion GB‐7. Développement Terriglobe Inc. est la propriété de Benoît et Michel Pitre Inc. GB‐7 et Terriglobe sont les actionnaires de la compagnie 9109‐8756 Québec Inc. Cette compagnie a été créée pour développer des terrains vacants situés dans la municipalité de la Ville de Châteauguay. Benoît Pitre et Gérald Beaudin sont les actionnaires de la compagnie 9132-8963 Québec Inc.
En février 2003, Gérald Beaudin reçoit, de ses médecins, un diagnostic de cancer. Voyant cela, il démissionne de ses fonctions et nomme Ériq Beaudin à titre de vice‐président et secrétaire de la compagnie 9109 et indique qu'à l'avenir les administrateurs et officiers seront Benoît Pitre, président et Ériq Beaudin comme vice‐président et secrétaire. Benoît Pitre ne signe pas la résolution; il fait, par contre, une résolution par laquelle il se déclare administrateur exerçant seul tous les pouvoirs de la compagnie à titre de président.
Entre temps, Michel Pitre dépose une requête en liquidation.
Le 19 août 2003, Gérald Beaudin décède.
En septembre 2003, la compagnie 9109, représentée par Benoît Pitre, vend à 9132 (également représentée par Pitre) les terrains vacants situés à Châteauguay. GB‐7, avec Michel Pitre, dépose une action en annulation de la transaction ainsi qu’une requête en liquidation de 9109.
Le 24 mars 2005 Cour supérieure du Québec (Le juge Dubois) |
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Requête de Gestion GB-7 Inc. en liquidation de la compagnie 9109-8756 Québec Inc. accueillie; Requête de Gestion GB-7 Inc. et Michel Pitre en annulation d’une vente d’immeuble accueillie |
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Le 8 août 2005 Cour d’appel du Québec (Les juges Doyon, Bich et Dufresne) |
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Requêtes en rejet d’appel sur l’annulation de vente d’immeuble et sur ordonnance de liquidation d’une compagnie rejetées |
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Le 20 février 2006 Cour suprême du Canada |
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Demandes d’autorisation d’appel et de prorogation de délai déposées |
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31212 Stephanie Brenda Bruker v. Jessel (Jason) Benjamin Marcovitz (Que.) (Civil) (By leave)
Coram: Binnie, Deschamps and Abella JJ.
The application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal of Quebec (Montreal), Number 500‐09‐013353‐032, dated September 20, 2005, is granted with costs to the applicant in any event of the cause.
La demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel du Québec (Montréal), numéro 500‐09‐013353‐032, daté du 20 septembre 2005, est accordée avec dépens en faveur de la demanderesse quelle que soit l’issue de l’appel.
CASE SUMMARY
Family law – Divorce – Consent to corollary relief – Parties agreeing to appear before rabbinical authorities for the purposes of obtaining a traditional religious ghet – Whether secular courts are precluded from adjudicating upon a breach of such an obligation agreed to in a civil contract.
The parties were married in1969, but obtained a decree nisi of divorce in 1980, ordering them to comply with a “consent to corollary relief” agreement that provided, inter alia, that (para. 12):
The parties appear before the Rabbinical authorities in the City and District of Montreal for the purpose of obtaining the traditional religious Get, immediately upon a Decree Nisi of Divorce being granted.
Shortly after the divorce, Ms Bruker, personally and through various Rabbis, called on Mr. Marcovitz to comply with his obligation, but Mr. Marcovitz refused to do so on the grounds that Ms Bruker’s behaviour since the divorce constituted harassment and an attempt by her to alienate him from his children. Ms Bruker instituted an action in 1989, seeking damages in the amount of $500,000 “for having been restrained from going on with her life since de Decree Nisi [...], for having been restrained to remarry according to the Jewish faith [and] for having been restricted of having children”.
In 1995, a certificate of divorce was issued by the rabbinical court of Montréal with M. Marcovitz’s consent and participation to the ghet. Ms Bruker then amended her action to increase the amount of the damages claimed to $1,350,000 and to include damages “for the loss of consortium”.
At trial, Mass J. found that the matter was justiciable before the civil courts and that Mr. Marcovitz had breached his contractual obligation. He awarded Ms Bruker damages in the sum of $47,500 in the circumstances. On appeal, Hilton J.A., writing for the Court, overturned the judgment and ruled that the obligation was religious in nature and that the matter was accordingly not justiciable.
March 28, 2003 Superior Court of Quebec (Mass J.) |
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Applicant’s action for breach of contract allowed in part |
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September 20, 2005 Court of Appeal of Quebec (Hilton, Dutil and Bich JJ.A.) |
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Respondent’s appeal allowed |
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November 18, 2005 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filed
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Droit de la famille – Divorce – Consentement sur les mesures accessoires – Les parties avaient convenu de se présenter devant les autorités rabbiniques en vue d’obtenir un divorce religieux traditionnel (ghet) – Les tribunaux séculiers ont‐ils compétence à l’égard d’un manquement à une obligation stipulée dans un contrat civil?
Les parties se sont mariées en 1969 et, en 1980, elles ont obtenu un jugement conditionnel de divorce leur ordonnant de se conformer à une entente de «consentement sur les mesures accessoires» prévoyant notamment ce qui suit (par. 12) :
Immédiatement après le prononcé d’un jugement conditionnel de divorce, les parties se présentent devant les autorités rabbiniques de la ville et du district de Montréal en vue d’obtenir un divorce religieux traditionnel (ghet).
Peu de temps après le divorce, Mme Bruker, personnellement et par l’entremise de différents rabbins, a communiqué avec M. Marcovitz pour l’inviter à se conformer à l’obligation susmentionnée, mais M. Marcovitz a refusé au motif que, depuis le divorce, Mme Bruker le harcelait et tentait de l’éloigner de ses enfants. Mme Bruker a intenté une action en 1989 pour obtenir des dommages‐intérêts de 500 000 $ « parce qu’elle n’a pu reprendre sa vie après le prononcé du jugement conditionnel de divorce [...], parce qu’elle a été empêchée de se remarier suivant la foi juive [et], pour ce qui est d’avoir des enfants, parce qu’elle a eu à souffrir des restrictions ».
En 1995, M. Marcovitz a consenti et pris part au ghet, et le tribunal rabbinique de Montréal a délivré un certificat de divorce. Mme Bruker a par la suite modifié son acte de procédure de façon à augmenter la somme réclamée au titre des dommages‐intérêts à 1 350 000 $ et pour solliciter des dommages‐intérêts pour privation de la compagnie conjugale.
Au procès, le juge Mass a conclu que les tribunaux civils avaient compétence pour entendre l’affaire et que M. Marcovitz avait manqué à ses obligations contractuelles. Le juge Mass a accordé des dommages‐intérêts de 47 500 $ à la demanderesse. En appel, s’exprimant au nom de la cour, le juge Hilton a infirmé la décision du juge de première instance et il a conclu que l’obligation était de nature religieuse et que par conséquent elle n’était pas du ressort des tribunaux.
28 mars 2003 Cour supérieure du Québec (Juge Mass) |
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Action de la demanderesse pour rupture de contrat accueillie en partie |
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20 septembre 2005 Cour d’appel du Québec (Juges Hilton, Dutil et Bich) |
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Appel de l’intimé accueilli |
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18 novembre 2005 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation déposée |
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31300 Corporation of the City of London v. RSJ Holdings Inc. (Ont.) (Civil) (By leave)
Coram: Binnie, Deschamps and Abella JJ.
The application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal for Ontario, Number C43109, dated November 28, 2005, is granted without costs.
La demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario, numéro C43109, daté du 28 novembre 2005, est accordée sans dépens.
CASE SUMMARY
Municipal law - Zoning - Interim control by-law - Closed committee meetings - Whether the Court of Appeal’s judgment raises an important issue relating to the statutory or common law duty owed by a municipal council to hold a public meeting during the steps antecedent to enacting an interim control by-law - Whether the Court of Appeal’s decision raises serious and substantial issues concerning section 38 of the Planning Act, R.S.O. 1990, c.P.13 - Whether the Court of Appeal’s decision engages the important question of whether a court ought to exercise its judicial discretion to quash a municipal by-law for illegality in circumstances where there is no finding of prejudice.
On January 19, 2004, the Applicant, the City of London, passed interim control by-law C.P. 1438-33 (the “By-law”), which effectively froze development along part of Richmond Street. The Respondent, RSJ Holding Inc. (“RSJ”), who intended to construct a fourplex in that area, made an application for an order quashing the By-law, primarily on the basis that it was voted on during a meeting that was closed to the public, contrary to the Municipal Act, 2001, S.O. 2001, c. 25. RSJ argues that by failing to comply with certain provisions of the Municipal Act, the By-law was illegal.
January 26, 2005 Ontario Superior Court of Justice (Rady J.) |
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Respondent’s application to quash the Applicant’s by-law No. C.P. 1438-33 dismissed |
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November 28, 2005 Court of Appeal for Ontario (Labrosse, Rosenberg and Gillese JJ.A.) |
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Appeal allowed; Interim control by-law No. C.P. 1438-33 quashed |
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January 27, 2006 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Droit municipal - Zonage - Règlement municipal d’interdiction provisoire - Réunion du comité tenue à huis clos - L’arrêt de la Cour d’appel soulève-t-il une question importante concernant l’obligation que la loi ou la common law impose au conseil municipal de tenir une réunion publique au cours des étapes précédant l’adoption d’un règlement municipal d’interdiction provisoire? - L’arrêt de la Cour d’appel soulève-t-il des questions graves et fondamentales au sujet de l’article 38 de la Loi sur l’aménagement du territoire, L.R.O. 1990, ch. P.13? - L’arrêt de la Cour d’appel soulève-t-il la question importante de savoir si le tribunal est tenu d’exercer son pouvoir discrétionnaire d’annuler un règlement municipal pour cause d’illégalité lorsqu’il ne conclut pas à l’existence d’un préjudice?
Le 19 janvier 2004, la demanderesse, la Ville de London, a adopté le règlement municipal d’interdiction provisoire C.P. 1438-33 (le « règlement »), lequel eu pour effet de suspendre la construction immobilière sur une partie de la rue Richmond. L’intimée, RSJ Holding Inc. (« RSJ »), qui projetait de construire un immeuble à quatre logements dans cette zone, a présenté une demande sollicitant une ordonnance en vue d’annuler le règlement, principalement au motif qu’il avait été adopté après avoir été mis aux voix lors d’une réunion tenue à huis clos, contrairement à la Loi de 2001 sur les municipalités, 2001, L.O. 2001, ch. 25. Selon RSJ, le règlement est illégal parce qu’il ne satisfait pas à certaines dispositions de la Loi de 2001 sur les municipalités.
26 janvier 2005 Cour supérieure de justice de l’Ontario (Juge Rady) |
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Demande de l’intimée sollicitant l’annulation du règlement no C.P. 1438-33 de la demanderesse, rejetée |
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28 novembre 2005 Cour d’appel de l’Ontario (Juges Labrosse, Rosenberg et Gillese) |
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Appel accueilli; règlement municipal d’interdiction provisoire no C.P. 1438-33 annulé27 janvier 2006 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation d’appel déposée |
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31313 Chea Say and Vouch Lang Song v. Solicitor General of Canada (F.C.) (Civil) (By leave)
Coram: Binnie, Deschamps and Abella JJ.
The application for leave to appeal from the judgment of the Federal Court of Appeal, Number A‐296‐05, 2005 FCA 422, dated December 12, 2005, is dismissed with costs.
La demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel fédérale, numéro A‐296‐05, 2005 CAF 422, daté du 12 décembre 2005, est rejetée avec dépens.
CASE SUMMARY
Canadian Charter - Civil - Civil Rights - Immigration law - Natural justice - Procedural fairness - Pre-removal risk assessment - Appeal from a decision dismissing the Applicants’ application for judicial review of a pre-removal risk assessment officer’s determination that they would not be at risk of persecution if returned to Cambodia -What is the requisite degree of independence of administrative decision-makers who render decision which may engage s. 7 of the Charter - Whether the Federal Court of Appeal erred in holding that the Pre-Removal Risk Assessment Unit, under the Canada Border Services Agency, possessed the requisite degree of institutional independence such that natural justice and fundamental justice were respected - Section 7 of the Canadian Charter of Rights and Freedoms.
The Applicants are husband and wife. They are citizens of Cambodia. In 1993, they fled Cambodia and came to Canada and claimed refugee protection. The pre-removal risk assessment officer determined that the Applicants would not be subject to risk of torture, risk to life or risk of cruel and unusual treatment or punishment if returned to their country of nationality of habitual residence. Their application for judicial review of the officer’s decision was dismissed by the Federal Court of Canada. The Federal Court of Appeal dismissed the appeal.
January 22, 2004 Pre-Removal Risk Assessment Unit (Canada Border Services Agency) (A.M. Raposo, PRRA Officer) |
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Applicants found not to be subject to risk of torture, risk to life or risk of cruel and unusual treatment or punishment if returned to their country of nationality or habitual residence |
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May 27, 2005 Federal Court of Canada (Gibson J.) |
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Application for judicial review dismissed |
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December 12, 2005 Federal Court of Appeal (Décary, Sexton and Evans JJ.A.) |
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Appeal dismissed
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February 10, 2006 Supreme Court of Canada |
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Application for leave to appeal filed |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Charte canadienne - Civil - Libertés publiques - Droit de l’immigration - Justice naturelle - Équité procédurale - Examen des risques avant renvoi - Appel d’une décision rejetant la demande de contrôle judiciaire présentée par les demandeurs à l’encontre de la conclusion d’un agent d’examen des risques avant renvoi portant qu’ils ne risquaient pas d’être persécutés s’ils étaient renvoyés au Cambodge - Quel est le degré d’indépendance nécessaire des décideurs administratifs qui rendent des décisions pouvant entraîner l’application de l’art. 7 de la Charte? - La Cour d’appel fédérale a‐t‐elle conclu à tort que la section d’examen des risques avant renvoi était dotée, lorsqu’elle relevait de l’Agence des services frontaliers du Canada, du degré d’indépendance institutionnelle nécessaire au respect des principes de justice naturelle et de justice fondamentale? - Article 7 de la Charte canadienne des droits et libertés.
Les demandeurs sont mari et femme. Ils sont citoyens du Cambodge. En 1993, ils ont fui ce pays pour revendiquer le statut de réfugié au Canada. L’agent d’examen des risques avant renvoi a conclu que les demandeurs ne seraient pas exposés à un risque de torture, à une menace pour leur vie ou à un risque de traitements cruels et inusités s’ils étaient renvoyés dans le pays de leur nationalité ou de leur résidence habituelle. La Cour fédérale du Canada a rejeté leur demande de contrôle judiciaire de la décision de l’agent. La Cour d’appel fédérale a rejeté l’appel.
22 janvier 2004 Section d’examen des risques avant renvoi (Agence des services frontaliers du Canada) (A.M. Raposo, agent d’ERAR) |
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Décision portant que les demandeurs ne seraient pas exposés à un risque de torture, à une menace pour leur vie ou à un risque de traitements cruels et inusités s’ils étaient renvoyés dans le pays de leur nationalité ou de leur résidence habituelle |
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27 mai 2005 Cour fédérale du Canada (Juge Gibson) |
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Demande de contrôle judiciaire rejetée |
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12 décembre 2005 Cour d’appel fédérale (Juges Décary, Sexton et Evans) |
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Appel rejeté
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10 février 2006 Cour suprême du Canada |
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Demande d’autorisation d’appel déposée |
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31335 Don Broder v. Earl Broder, George Broder, Richard Broder, Margaret Macphee, Doris Bibaud, Leulla Adam, and Doris Bibaud and George Broder, personal representatives of the estate of Edmund Broder, also known as Ed Broder, Deceased (Alta.) (Civil) (By leave)
Coram: Binnie, Deschamps and Abella JJ.
The application for an extension of time is granted and the application for leave to appeal from the judgment of the Court of Appeal of Alberta (Edmonton), Numbers 0403‐0202‐AC and 0403‐0267‐AC, 2005 ABCA 442, dated December 23, 2005, is dismissed with costs.
La demande de prorogation de délai est accordée et la demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Alberta (Edmonton), numéros 0403‐0202‐AC et 0403‐0267‐AC, 2005 ABCA 442, daté du 23 décembre 2005, est rejetée avec dépens.
CASE SUMMARY
Property law – Executors and administrators – Procedural law – Limitation of actions – Whether the doctrine of relation back may be applied beyond the expiration of the applicable limitation period when the action is one brought for the benefit of the estate
Ed Broder, who died in 1968, owned a trophy for the world's record non‐typical mule deer. Ed Broder's seven children did not apply for letters of administration, opting to appoint George and Don Broder to informally coordinate the division of the estate. The trophy was left on display in the family home and no decision was made about its ownership. Don Broder took the trophy to his home in 1973, and much later claimed ownership of it in a newspaper article in 1997. Upon seeing the article in 1997, Don Broder’s siblings brought a civil action to have the trophy returned to the family home. George and Doris Broder subsequently applied and were appointed personal representatives of the estate, and were added as parties to the action. The trial judge found that until 1997 (when they saw the article), the siblings assumed Don Broder was holding the trophy for their joint possession. The trial judge characterized the 1997 action as one brought for the benefit of the estate, relying upon s. 61 of the Alberta Limitation of Actions Act and the common law doctrine of relation back to find that the action was not statute‐barred. Don Broder was found liable in conversion and detinue for refusing to return the trophy. The trial judge ordered the trophy returned to the personal representatives for sale and distribution of proceeds, and allowed Don Broder's counterclaim for expenses of $21,995.
March 9, 2004 Court of Queen’s Bench of Alberta (Bielby J.) |
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Respondents’ action as personal representatives of the Broder Estate for possession of a trophy which the Applicant removed without permission, allowed |
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December 23, 2005 Court of Appeal of Alberta (Conrad, Berger and Costigan JJ.A.) |
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Appeal relating to estate’s entitlement to trophy, dismissed |
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February 22, 2006 Supreme Court of Canada
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Application for leave to appeal, filed |
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March 3, 2006 Supreme Court of Canada |
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Motion to extend time to file and / or serve leave application |
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RÉSUMÉ DE L’AFFAIRE
Droit des biens – Exécuteurs et administrateurs – Procédure – Prescription – Peut‐on appliquer la doctrine de la rétroactivité après l’expiration du délai de prescription applicable lorsqu’il s’agit d’une action intentée dans l’intérêt de la succession?
Ed Broder, qui est décédé en 1968, possédait un trophée de cerf mulet atypique homologué record du monde. Les sept enfants d’Ed Broder n’ont pas demandé de lettres d’administration, préférant nommer George et Don Broder pour coordonner officieusement le partage de la succession. Le trophée est demeuré exposé dans la maison familiale, et aucune décision n’a été prise quant à son appartenance. En 1973, Don Broder a emporté le trophée chez lui, et en a revendiqué la propriété beaucoup plus tard dans un article de journal paru en 1997. Après avoir vu ledit article, les frères et soeurs de Don Broder ont intenté une action civile visant à faire revenir le trophée dans la maison familiale. George et Doris Broder ont ensuite fait une demande et ont été nommés représentants personnels de la succession, puis ont été ajoutés comme parties à l’action. Le juge de première instance a conclu que jusqu’en 1997 (date à laquelle ils ont vu l’article), les frères et soeurs ont pris pour acquis que Don Broder détenait le trophée en leur nom collectif. Il a qualifié l’action intentée en 1997 d’action intentée dans l’intérêt de la succession, et s’est appuyé sur l’art. 61 de la Limitation of Actions Act de l’Alberta et sur la doctrine de la rétroactivité prévue par la common law pour conclure que l’action n’était pas prescrite. Don Broder a été tenu responsable de détournement et de détention illicite pour avoir refusé de rendre le trophée. Le juge de première instance a ordonné que le trophée soit rendu aux représentants personnels pour qu’ils puissent le vendre et procéder à la distribution du produit de la vente, et a accueilli la demande reconventionnelle de Don Broder visant le remboursement de dépenses de 21 995 $.
9 mars 2004 Cour du Banc de la Reine de l’Alberta (Juge Bielby) |
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Action intentée par les intimés en tant que représentants personnels de la succession Broder en vue d’être mis en possession d’un trophée emporté sans permission par le demandeur, accueillie23 décembre 2005 Cour d’appel de l’Alberta (Juges Conrad, Berger et Costigan) |
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Appel concernant le droit au trophée de la succession, rejeté |
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22 février 2006 Cour suprême du Canada
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Demande d’autorisation d’appel déposée |
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3 mars 2006 Cour suprême du Canada |
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Requête en prorogation du délai pour déposer et/ou signifier la demande d’autorisation |
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MOTIONS |
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REQUÊTES
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18.4.2006
Before / Devant: CHARRON J.
Motions for leave to intervene
BY / PAR: Transportation Action Now; Alliance for Equality of Blind Canadians; Canadian Association for Community Living and Canadian Hard of Hearing Association; Canadian Association of Independent Living Centres; DisAbled Women’s Network Canada; Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse; Ontario Human Rights Commission; Manitoba Human Rights Commission and Saskatchewan Human Rights Commission; Canadian Human Rights Commission;
IN / DANS: Council of Canadians with Disabilities
v. (30909)
Via Rail Canada Inc. (F.C.) |
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Requêtes en autorisation d’intervenir |
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GRANTED / ACCORDÉES
UPON APPLICATIONS by the Transportation Action Now, Alliance for Equality of Blind Canadians, Canadian Association for Community Living and Canadian Hard of Hearing Association, by the Canadian Association of Independent Living Centres, by the DisAbled Women’s Network Canada, by the Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, by the Ontario Human Rights Commission, by the Manitoba Human Rights Commission and Saskatchewan Human Rights Commission and by the Canadian Human Rights Commission for leave to intervene in the above appeal;
AND THE MATERIAL FILED having been read;
IT IS HEREBY ORDERED THAT:
The motion for leave to intervene of the applicant, the Transportation Action Now, Alliance for Equality of Blind Canadians, Canadian Association for Community Living and Canadian Hard of Hearing Association, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 1, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, the Canadian Association of Independent Living Centres, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 1, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, the DisAbled Women’s Network Canada, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 1, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, the Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 1, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, the Ontario Human Rights Commission, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 1, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, the Manitoba Human Rights Commission and Saskatchewan Human Rights Commission, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 1, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, the Canadian Human Rights Commission, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 1, 2006.
The requests to present oral argument are deferred to a date following receipt and consideration of the written arguments of the parties and the interveners.
The interveners shall not be entitled to raise new issues or to adduce further evidence or otherwise to supplement the record of the parties.
Pursuant to Rule 59(1)(a) the interveners shall pay to the appellant and respondent any additional disbursements occasioned to the appellant and respondent by their intervention.
La demande d’autorisation d’intervenir présentée par l’Office des transports du Canada est accordée; le requérant aura le droit de signifier et déposer un mémoire de 20 pages tout au plus, au plus tard le 1er mai 2006.
La demande d’autorisation d’intervenir présentée par Canadian Association of Independent Living Centres est accordée; le requérant aura le droit de signifier et déposer un mémoire de 20 pages tout au plus, au plus tard le 1er mai 2006.
La demande d’autorisation d’intervenir présentée par Réseau d’action des femmes handicapées du Canada est accordée; le requérant aura le droit de signifier et déposer un mémoire de 20 pages tout au plus, au plus tard le 1er mai 2006.
La demande d’autorisation d’intervenir présentée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse est accordée; la requérante aura le droit de signifier et déposer un mémoire de 20 pages tout au plus, au plus tard le 1er mai 2006.
La demande d’autorisation d’intervenir présentée par la Commission ontarienne des droits de la personne est accordée; la requérante aura le droit de signifier et déposer un mémoire de 20 pages tout au plus, au plus tard le 1er mai 2006.
La demande d’autorisation d’intervenir présentée par la Commission des droits de la personne du Manitoba et de la Saskatchewan est accordée; la requérante aura le droit de signifier et déposer un mémoire de 20 pages tout au plus, au plus tard le 1er mai 2006.
La demande d’autorisation d’intervenir présentée par la Commission canadienne des droits de la personne est accordée; la requérante aura le droit de signifier et déposer un mémoire de 20 pages tout au plus, au plus tard le 1er mai 2006.
Les demandes visant à présenter une plaidoirie orale seront examinées après la réception et l’examen de l’argumentation écrite des parties et des intervenants.
Les intervenants n’auront pas le droit de produire d’autres éléments de preuve ni d’ajouter quoi que ce soit au dossier des parties.
Conformément au par. 59(1)a) des Règles de la Cour suprême du Canada, les intervenants paieront à l’appelant et à l’intimée tous débours supplémentaires résultant de leur intervention.
19.4.2006
Before / Devant: CHARRON J.
Motions for leave to intervene
BY / PAR: Canadian Generic Pharmaceutical Association; Canada’s Research-Based Pharmaceutical Companies;
IN / DANS: Apotex Inc., et al.
v. (30985)
Astrazeneca Canada Inc., et al. (F.C.) |
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Requêtes en autorisation d’intervenir |
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GRANTED / ACCORDÉES
UPON APPLICATIONS by the Canadian Generic Pharmaceutical Association and by the Canada’s Research-Based Pharmaceutical Companies for leave to intervene in the above appeal;
AND THE MATERIAL FILED having been read;
IT IS HEREBY ORDERED THAT:
The motion for leave to intervene of the applicant, the Canadian Generic Pharmaceutical Association, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 1, 2006. The motion to adduce new evidence in the form of an affidavit is dismissed.
The motion for an extension of time to apply for leave to intervene and for leave to intervene of the applicant, the Canada’s Research-Based Pharmaceutical Companies, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 1, 2006. The motion to adduce new evidence in the form of an affidavit is dismissed.
The requests to present oral argument are deferred to a date following receipt and consideration of the written arguments of the parties and the interveners.
The interveners shall not be entitled to raise new issues or to adduce further evidence or otherwise to supplement the record of the parties.
Pursuant to Rule 59(1)(a) the interveners shall pay to the appellant and respondent any additional disbursements occasioned to the appellant and respondent by their intervention.
19.4.2006
Before / Devant: FISH J.
Orders on interventions with respect to oral argument
RE: Procureur général du Canada; Association canadienne de la police professionnelle
IN / DANS: Alain Beaudry
c. (31195)
Sa Majesté la Reine (Crim.) (Qc) |
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Ordonnances relatives à la présentation d’une plaidoirie orale par les intervenants |
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GRANTED / ACCORDÉES
À LA SUITE DE L’ORDONNANCE rendue par le juge Fish le 14 mars 2006, accordant l’autorisation d’intervenir au Procureur général du Canada et à l’Association canadienne de la police professionnelle;
IL EST PAR LA PRÉSENTE ORDONNÉ que ces intervenants pourront présenter chacun une plaidoirie orale d’au plus quinze (15) minutes lors de l’audition de l’appel.
20.4.2006
Before / Devant: THE REGISTRAR
Motion to extend the time in which to serve and file the applicant’s reply
Josephine Soliven de Guzman
v. (31333)
Minister of Citizenship and Immigration (F.C.) |
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Requête en prorogation du délai de signification et de dépôt de la réplique du demandeur |
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GRANTED / ACCORDÉE Time extended to April 3, 2006.
20.4.2006
Before / Devant: FISH J.
Motions for leave to intervene
BY / PAR: Attorney General of Canada; Attorney General of British Columbia; Canadian Civil Liberties Association; African Canadian Legal Clinic; Criminal Lawyers’ Association (Ontario)
IN / DANS: Her Majesty the Queen
v. (30943)
Wendell Clayton, et al. (Ont.) (Crim.) |
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Requêtes en autorisation d’intervenir |
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GRANTED / ACCORDÉES
UPON APPLICATIONS by the Attorney General of Canada, by the Attorney General of British Columbia, by the Canadian Civil Liberties Association, by the African Canadian Legal Clinic and by the Criminal Lawyers’ Association (Ontario) for leave to intervene in the above appeal;
AND THE MATERIAL FILED having been read;
IT IS HEREBY ORDERED THAT:
The motion for leave to intervene of the applicant, Attorney General of Canada, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 19, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, Attorney General of British Columbia, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 19, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, Canadian Civil Liberties Association, is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 19, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, Criminal Lawyers’ Association (Ontario), is granted and the applicant shall be entitled to serve and file a factum not to exceed 20 pages in length on or before May 19, 2006.
The motion for leave to intervene of the applicant, African Canadian Legal Clinic, is dismissed.
The requests to present oral argument are deferred to a date following receipt and consideration of the written arguments of the parties and the interveners.
The interveners shall not be entitled to raise new issues or to adduce further evidence or otherwise to supplement the record of the parties.
Pursuant to Rule 59(1)(a) of the Rules of the Supreme Court of Canada the intervener shall pay to the appellant and respondents any additional disbursements occasioned to the appellant and respondents by their interventions.
20.4.2006
Before / Devant: THE REGISTRAR
Motion to extend the time in which to serve and file the respondent’s response
Leaka Helena Delia Dickie
v. (31350)
Kenneth Earl Dickie (Ont.) |
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Requête en prorogation du délai de signification et de dépôt de la réponse de l’intimé |
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GRANTED / ACCORDÉE Time extended to April 12, 2006.
20.4.2006
Before / Devant: THE REGISTRAR
Motion to add the Canadian Transportation Agency as an intervener
Council of Canadians with Disabilities
v. (30909)
Via Rail Canada Inc. (F.C.) |
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Requête visant à constituer l’Office des transports du Canada comme partie intervenante |
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GRANTED / ACCORDÉE
20.4.2006
Before / Devant: FISH J.
Orders on interventions with respect to oral argument
RE: Assembly of First Nations; Congress of Aboriginal Peoples; Union of New Brunswick Indians; New Brunswick Aboriginal Peoples Council; Mi’gmawei Mawiomi; Assembly of Nova Scotia Mi’kmaq Chiefs; Songhees Indian Band; Malahat First Nation; T’Sou-ke First Nation; Snaw-naw-as (Nanoose) First Nation and Beecher Bay Indian Band (collectively “Te’mexw Nations”); Okanagan Nation Alliance and the Shuswap Nation Tribal Council; Forest Products Association of Nova Scotia; New Brunswick Forest Products Association;
IN / DANS: Her Majesty the Queen
v. (30531)
Darrell Joseph Gray (N.B.)
- AND -
Her Majesty the Queen
v. (30533)
Dale Sappier, et al. (N.B.) |
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Ordonnances relatives à la présentation d’une plaidoirie orale par les intervenants
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GRANTED / ACCORDÉES
FURTHER TO THE ORDER of Fish J. dated March 10, 2006, granting leave to intervene to the Assembly of First Nations, the Congress of Aboriginal Peoples, the Union of New Brunswick Indians, the New Brunswick Aboriginal Peoples Council, the Mi’gmawei Mawiomi, the Assembly of Nova Scotia Mi’kmaq Chiefs, the Songhees Indian Band, Malahat First Nation, T’Sou-ke First Nation, Snaw-naw-as (Nanoose) First Nation and Beecher Bay Indian Band (collectively “Te’mexw Nations”), the Okanagan Nation Alliance and the Shuswap Nation Tribal Council, the Forest Products Association of Nova Scotia and the New Brunswick Forest Products Association;
IT IS HEREBY FURTHER ORDERED THAT the said interveners are each granted permission to present oral argument not exceeding fifteen (15) minutes at the hearing of these appeals.
20.4.2006
Before / Devant: CHARRON J.
Motion for an order to seal on behalf of André Arthur, et al. on the first application for leave to appeal
André Arthur, et al.
v. (31384)
Daniel Johnson, et al.
- AND -
André Arthur
v.
Daniel Johnson, et al. (Que.) |
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Requête visant la mise sous scellés de documents présentée au nom de André Arthur, et autres relativement à la première demande d’autorisation d’appel |
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GRANTED / ACCORDÉE
UPON MOTION by counsel for the Applicants for an order sealing part of the Record to continue the order of the Quebec Superior Court in relation to the same, and related relief, and upon reading the affidavit of Eduard J. Van Bemmel, filed, and upon reading the pleadings and proceedings herein:
IT IS HEREBY ORDERED
(a) that the motion to seal is granted. This sealing order shall remain in effect, even if the Application for Leave to Appeal is dismissed;
(b) that the Applicants are permitted to file under seal “Volume Confidentiel des Demandeurs” of the Application for Leave to Appeal, containing exhibits R-114, R-115, R-122, and D-2, D-7 and D-14;
(c) that “Volume Confidentiel des Demandeurs” will be filed in sealed envelopes and will only be made available to counsel for the Applicants, counsel for the Respondents, their respective Ottawa agents, members of this Court, Court staff and other persons as the parties may, in writing, agree, or as this Court may further order;
(d) that the Applicants will also file a separate volume of its Application for Leave to Appeal for the public file containing the balance of the Applicants’ Application, including the reasons for judgment and formal orders of the courts below, and a memorandum of argument, but excluding those portions of the Record filed in “Volume Confidentiel des Demandeurs” referred to in part (b) of this Order;
(e) that the Registry of this Court will not make such documents available to the public; and
(f) that the parties, or either of them, may apply to vary this Order or for directions as to any dispute with regard to its Application.
NOTICES OF APPEAL FILED SINCE LAST ISSUE |
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AVIS D’APPEL DÉPOSÉS DEPUIS LA DERNIÈRE PARUTION |
21.4.2006
Procureur général du Canada
c. (30611)
J.T.I. MacDonald Corp.
- ET -
Procureur général du Canada
c.
Rothmans, Benson & Hedges Inc.
- ET -
Procureur général du Canada
c.
Imperial Tobacco Canada Ltd. (Qc)
(autorisation)
21.4.2006
Domtar Inc.
v. (31174)
Arkwright Mutual Insurance Company (Que.)
(By leave)
24.4.2006
ABB Inc., et autre
c. (31176)
Domtar Inc. (Qc)
(autorisation)
24.4.2006
Chubb Insurance Company of Canada
cv. (31177)
Domtar Inc. (Qc)
(autorisation)
24.4.2006
Procureur général du Canada
c. (30611)
J.T.I. MacDonald Corp.
- ET -
Procureur général du Canada
c.
Rothmans, Benson & Hedges Inc.
- ET -
Procureur général du Canada
c.
Imperial Tobacco Canada Ltd. (Qc)
(autorisation sur l’appel incident)
NOTICES OF DISCONTINUANCE FILED SINCE LAST ISSUE |
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AVIS DE DÉSISTEMENT DÉPOSÉS DEPUIS LA DERNIÈRE PARUTION
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7.4.2006
Sheila Callan
v. (31356)
Suncor Inc., et al.
- AND -
Sheila Callan
v.
Suncor Inc., et al. (Alta.)
(By leave)
PRONOUNCEMENTS OF APPEALS RESERVED
Reasons for judgment are available |
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JUGEMENTS RENDUS SUR LES APPELS EN DÉLIBÉRÉ
Les motifs de jugement sont disponibles
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APRIL 27, 2006 / LE 27 AVRIL 2006
30319 Her Majesty the Queen v. Dennis Rodgers - and - Attorney General of Canada, Attorney General of Quebec, Attorney General of Nova Scotia, Attorney General of New Brunswick and Attorney General of British Columbia (Ont.) (Crim.) (By Leave) 2006 SCC 15 / 2006 CSC 15
Coram: McLachlin C.J. and Bastarache, Binnie, Deschamps, Fish, Abella and Charron JJ.
The Crown’s appeal from the judgment of the Court of Appeal for Ontario, Number C37238, dated March 15, 2004, heard on November 15, 2005 is allowed and the Court of Appeal’s decision is set aside. Mr. Rodgers’ cross-appeal is dismissed, as are his Charter and certiorari applications. Binnie, Deschamps and Fish JJ. are dissenting.
L’appel interjeté par le ministère public contre l’arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario, numéro C37238, en date du 15 mars 2004, entendu le 15 novembre 2005 est accueilli et la décision de la Cour d’appel est annulée. L’appel incident de M. Rodgers ainsi que sa demande fondée sur la Charte et sa demande de certiorari sont rejetés. Les juges Binnie, Deschamps et Fish sont dissidents.
31020 Rita Graveline c. Sa Majesté la Reine (Qc) (Crim.) (De plein droit) 2006 SCC 16 / 2006 CSC 16
Coram : La juge en chef McLachlin et les juges Bastarache, Binnie, LeBel, Fish, Abella et Charron
L’appel interjeté contre l’arrêt de la Cour d’appel du Québec (Montréal), numéro 500‐10‐002095‐014, en date du 1er juin 2005, entendu le 14 mars 2006, est accueilli et le verdict d’acquittement est rétabli.
The appeal from the judgment of the Court of Appeal of Quebec (Montreal), Number 500‐10‐002095‐014, dated June 1, 2005, heard on March 14, 2006, is allowed and the verdict of acquittal is restored.
HEADNOTES OF RECENT JUDGMENTS |
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SOMMAIRES DE JUGEMENTS RÉCENTS
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Her Majesty the Queen v. Dennis Rodgers (Ont.) (30319)
Indexed as: R. v. Rodgers / Répertorié : R. c. Rodgers
Neutral citation: 2006 SCC 15. / Référence neutre : 2006 CSC 15.
Hearing: November 15, 2005 / Judgment: April 27, 2006
Audience : Le 15 novembre 2005 / Jugement : Le 27 avril 2006
Present: McLachlin C.J. and Bastarache, Binnie, Deschamps, Fish, Abella and Charron JJ.
Constitutional law — Charter of Rights — Search and seizure — Criminal Code provision permitting provincial court judge, on ex parte application, to authorize collection of DNA samples from three classes of previously convicted offenders — Legislative safeguards restricting use of DNA data bank as an identification tool only — Whether collection of DNA samples for data bank purposes from designated classes of convicted offenders reasonable — Whether data bank provisions strike an appropriate balance between public interest in effective identification of persons convicted of serious offences and rights of individuals to physical integrity and control of release of information about themselves — Canadian Charter of Rights and Freedoms, s. 8 — Criminal Code, R.S.C. 1985, c. C‐46, s. 487.055.
Constitutional law — Charter of Rights Fundamental justice – Procedural fairness – Ex parte proceeding – Criminal Code provision permitting provincial court judge, on ex parte application, to authorize collection of DNA samples from three classes of previously convicted offenders – Whether ex parte nature of proceeding meets minimal constitutional imperatives of procedural fairness – Canadian Charter of Rights and Freedoms, s. 7 – Criminal Code, R.S.C. 1985, c. C‐46, s. 487.055.
Constitutional law — Charter of Rights — Double jeopardy — Benefit of lesser punishment — Criminal Code provision permitting provincial court judge, on ex parte application, to authorize collection of DNA samples from three classes of previously convicted offenders — Whether imposition of DNA sampling order amounts to “punishment” within meaning of ss. 11(h) and 11(i) of Canadian Charter of Rights and Freedoms — Criminal Code, R.S.C. 1985, c. C‐46, s. 487.055.
Criminal law — Forensic DNA analysis — Offenders serving sentences — Criminal Code provision permitting a provincial court judge, on ex parte application, to authorize collection of DNA samples from three classes of previously convicted offenders — Whether judge lost jurisdiction when he proceeded ex parte in absence of any evidence demonstrating need to do so — Whether offender’s certiorari application should be granted — Criminal Code, R.S.C. 1985, c. C‐46, s. 487.055.
R was sentenced to 4 years in prison for a sexual assault, committed while he was on probation on a conviction for sexual interference. He was convicted prior to the proclamation of the 1998 DNA Identification Act and so was not ordered to provide a DNA sample when sentenced. Before his sentence expired, the Crown applied ex parte under s. 487.055(1)(c) of the Criminal Code for authorization to take DNA samples from R for inclusion in the national DNA databank. The sample was not sought as part of an ongoing investigation of a crime. A warrant was issued and R first learned of the proceeding when served with a summons to attend to provide bodily substances. R applied for a declaration that s. 487.055 infringes ss. 7, 8, 11(h) and (i) of the Canadian Charter of Rights and Freedoms. Alternatively, he argued that the authorizing judge lost jurisdiction by proceeding ex parte. The Ontario Superior Court of Justice dismissed R’s applications. The Court of Appeal upheld the constitutional validity of the s. 487.055 but interpreted the provision as presumptively requiring an inter partes hearing and held that the authorizing provincial court judge had committed jurisdictional error by proceeding ex parte. The authorization was quashed and the application was remitted for reconsideration. The Crown appealed the quashing of the authorization and R cross‐appealed against the dismissal of his constitutional challenge.
Held (Binnie, Deschamps and Fish JJ. dissenting): The appeal should be allowed and the cross‐appeal should be dismissed.
Per McLachlin C.J. and Bastarache, Abella and Charron JJ.: The authorizing judge did not commit jurisdictional error in proceeding ex parte. The Court of Appeal erred in interpreting s. 487.055 of the Code as presumptively requiring an inter partes hearing. Charter values and principles should not be applied to interpret s. 487.055(1) because they only play a role in statutory interpretation if there is genuine ambiguity in the legislation. Since s. 487.055(1) is clear and unambiguous, the court must give effect to the expressed legislative intent to authorize ex parte applications. [6] [18‐20]
Section 487.055(1) of the Code does not infringe s. 7 or 8 of the Charter. While the taking of bodily samples for DNA analysis without consent constitutes a seizure within the meaning of s. 8 of the Charter, the collection of DNA samples for data bank purposes from designated classes of convicted offenders is reasonable. These samples may only be used in order to create profiles in the DNA databank. Unlike investigative DNA warrants, authorizations under the data bank provisions do not target suspected offenders nor particular offences nor do they gather evidence for use in specific prosecutions. The provisions put DNA technology to use to identify offenders in a manner analogous to fingerprinting and other identification measures. Society’s interest in using this powerful new technology to assist law enforcement agencies in the identification of offenders is beyond dispute. The resulting impact on the physical integrity of the targeted offenders is minimal. Furthermore, in restricting the use of DNA sampling for data bank purposes to an identification tool only, Parliament has adequately answered any heightened concern about the potentially powerful impact that DNA sampling has on the informational privacy interests of the individual. In this case, R had no reasonable expectation of privacy in respect of his identity. Section 487.055 targets dangerous convicted offenders. Since R’s identity as a multiple sex offender has become a matter of state interest, he has lost any reasonable expectation of privacy in the identifying information derived from DNA sampling. The data bank provisions strike an appropriate balance between the public interest in the effective identification of persons convicted of serious offences and the rights of individuals to physical integrity and privacy. Having regard to the competing interest at play, there is no constitutional requirement to link the convicted offender, on reasonable and probable grounds, to any particular investigation. [5] [25] [37‐38] [42‐44]
The presumptively ex parte hearing is a constitutionally valid legislative option. Notice and participation are not themselves principles of fundamental justice. The constitutional norm, rather, is procedural fairness. What is fair in a particular case depends entirely on the context and the constitutional question is referable to the minimal standard mandated by the Charter. In the context of s. 487.055, notice and participation are not required to satisfy the minimal constitutional norm. Having regard to the interests at stake and the procedural safeguards afforded by the legislative scheme, the ex parte nature of the proceedings meets the dictates of procedural fairness afforded under s. 7 of the Charter. Further, although there is no appeal from a s. 487.055 order, the decision of the judge is reviewable on certiorari. Lastly, the offender, by reason of his criminal conduct, is already known to law enforcement authorities and, depending on the circumstances, may be a logical suspect in future investigations regardless of any s. 487.055 order. What an offender stands to lose on a s. 487.055 application is to have his DNA profile made available to the state for identification purposes only. In the investigation of a crime, the use of a DNA profile illegally included in the data bank itself will provide grounds for an offender to quash a subsequent DNA warrant. It will also be open to the offender to challenge the admissibility of any DNA evidence at trial. [5] [47‐54]
Section 487.055(1) of the Code does not infringe s. 11(h) or 11(i) of the Charter. These sections are inapplicable because the taking of DNA samples does not constitute a punishment within the meaning of s. 11. The word “punishment” under ss. 11(h) and 11(I) does not necessarily encompass every potential consequence of being convicted of a criminal offence. As a general rule, a consequence will constitute a punishment when it forms part of the arsenal of sanctions to which an accused may be liable in respect of a particular offence and the sanction is imposed in furtherance of the purpose and principles of sentencing. A DNA sampling is no more part of the arsenal of sanctions to which an accused may be liable in respect of a particular offence than the taking of a photograph or fingerprints. The fact that the DNA order may have a deterrent effect on the offender does not make it a punishment. [5] [63‐65]
Per Binnie, Deschamps and Fish JJ. (dissenting): To hold an authorization hearing ex parte under s. 487.055 of the Code, absent any reason to proceed without notice or participation, does not satisfy the constitutional requirements of s. 8 of the Charter. The DNA data bank constitutes a substantial and novel invasion of privacy. Notice and an opportunity to participate should be given to those whose privacy interests are at stake except where competing interests require otherwise. While the nature and extent of procedural fairness depends on context, in this context, there is no reasonable basis to presumptively depart from the norm of providing notice and participation. Both context and principle favour inter partes s. 487.055 applications; ex parte proceedings should be exceptional. [80‐83] [95]
In this case, no justification was shown to proceed ex parte. First, it is impossible for a subject to destroy his DNA sample. Second, notice and participation in the hearing create no enhanced risk of flight. The state interest in proceeding ex parte where there is no reason to do so is therefore minimal, at best. In any event, an assessment of the state’s interest must consider as well the competing interests of those whom the state is required to protect. A s. 487.055 target has a legitimate interest in presenting information that is relevant to the required exercise of judicial discretion and that may well persuade the judge not to issue an order. That person has the most to lose if the order is erroneously made and will often be in the best position to correct erroneous information upon which the judge might otherwise be required to rely. The statutory safeguard requiring consideration of the individual’s interest is rendered illusory by proceeding ex parte without reason. Finally, the possibility that some errors by an issuing judge may be reviewed ex post facto by certiorari cannot be considered an adequate substitute for a fair hearing on an application for an order. Certiorari is only available on narrow jurisdictional grounds and an order wrongly made cannot be reversed on a demonstration of error alone. Recourse to proceedings in certiorari is of no comfort to persons who could have prevented an error from occurring but for their exclusion from the hearing and who have suffered the consequences of the errors without reason or justification. The s. 8 infringement is not justified under s. 1 of the Charter and, accordingly, s. 487.055 is of no force or effect to the extent of its inconsistency with s. 8. [71] [73] [86‐99]
APPEAL and CROSS‐APPEAL from a judgment of the Ontario Court of Appeal (Doherty, Borens and Cronk JJ.A.) (sub nom. R. v. Jackpine) (2004), 70 O.R. (3d) 97, 237 D.L.R. (4th) 122, 184 O.A.C. 354, 182 C.C.C. (3d) 449, 21 C.R. (6th) 284, [2004] O.J. No. 1073 (QL), allowing an appeal from an order of Trainor J., [2001] O.J. No. 3866 (QL), dismissing an application to quash an authorization for the taking of bodily substances for forensic DNA analysis. Appeal allowed and cross‐appeal dismissed, Binnie, Deschamps and Fish JJ. dissenting.
Kenneth L. Campbell and Michal Fairburn, for the appellant/respondent on cross‐appeal.
Gregory Lafontaine and Vincenzo Rondinelli, for the respondent/appellant on cross‐appeal.
Ronald C. Reimer, for the intervener the Attorney General of Canada.
Sabin Ouellet and Annie‐Claude Bergeron, for the intervener the Attorney General of Quebec.
Peter P. Rosinski, for the intervener the Attorney General of Nova Scotia.
William B. Richards, for the intervener the Attorney General of New Brunswick.
Beverly MacLean, for the intervener the Attorney General of British Columbia.
Solicitor for the appellant/respondent on cross‐appeal: Crown Law Office, Toronto.
Solicitors for the respondent/appellant on cross‐appeal: Lafontaine & Associates, Toronto.
Solicitor for the intervener the Attorney General of Canada: Attorney General of Canada, Edmonton.
Solicitor for the intervener the Attorney General of Quebec: Department of Justice, Sainte‐Foy.
Solicitor for the intervener the Attorney General of Nova Scotia: Attorney General of Nova Scotia, Halifax.
Solicitor for the intervener the Attorney General of New Brunswick: Office of the Attorney General, Fredericton.
Solicitor for the intervener the Attorney General of British Columbia: Ministry of Attorney General, Vancouver.
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Présents : La juge en chef McLachlin et les juges Bastarache, Binnie, Deschamps, Fish, Abella et Charron.
Droit constitutionnel — Charte des droits — Fouilles, perquisitions et saisies — Disposition du Code criminel prévoyant qu’un juge d’une cour provinciale peut, sur demande ex parte, autoriser le prélèvement d’échantillons d’ADN sur trois catégories de condamnés — Garanties légales ne permettant l’utilisation de la banque de données génétiques qu’à des fins d’identification — Le prélèvement sur les catégories de condamnés désignées d’échantillons d’ADN destinés à la banque est‐il abusif? Les dispositions relatives à la banque de données génétiques établissent‐elles un juste équilibre entre l’intérêt qu’a la société à ce que soient dûment identifiées les personnes déclarées coupables d’infractions graves et le droit du particulier à l’intégrité physique et à la communication à son gré de renseignements le concernant? — Charte canadienne des droits et libertés, art. 8 — Code criminel, L.R.C. 1985, ch. C‐46, art. 487.055.
Droit constitutionnel — Charte des droits — Justice fondamentale — Équité procédurale — Audition ex parte — Disposition du Code criminel prévoyant qu’un juge d’une cour provinciale peut, sur demande ex parte, autoriser le prélèvement d’échantillons d’ADN sur trois catégories de condamnés — L’audition ex parte de la demande satisfait‐elle aux impératifs constitutionnels minimaux d’équité procédurale? — Charte canadienne des droits et libertés, art. 7 — Code criminel, L.R.C. 1985, ch. C‐46, art. 487.055.
Droit constitutionnel — Charte des droits — Double péril — Droit de bénéficier de la peine la moins sévère — Disposition du Code criminel prévoyant qu’un juge d’une cour provinciale peut, sur demande ex parte, autoriser le prélèvement d’échantillons d’ADN sur trois catégories de condamnés — L’imposition d’un tel prélèvement équivaut‐elle à une « peine » au sens des al. 11h) et i) de la Charte canadienne des droits et libertés? — Code criminel, L.R.C. 1985, ch. C‐46, art. 487.055.
Droit criminel — Analyse génétique — Contrevenants purgeant une peine — Disposition du Code criminel prévoyant qu’un juge d’une cour provinciale peut, sur demande ex parte, autoriser le prélèvement d’échantillons d’ADN sur trois catégories de condamnés — Le juge a‐t‐il perdu compétence en entendant la demande ex parte sans que n’ait été établie la nécessité de procéder ainsi? — Y a‐t‐il lieu de faire droit à la requête en certiorari du contrevenant? — Code criminel, L.R.C. 1985, ch. C‐46, art. 487.055.
R a été condamné à quatre ans d’emprisonnement pour une agression sexuelle commise pendant qu’il était sous probation après avoir été reconnu coupable de contacts sexuels. Sa déclaration de culpabilité étant intervenue avant la promulgation de la Loi sur l’identification par les empreintes génétiques en 1998, il n’a pas eu à fournir un échantillon de substances corporelles lors de sa condamnation. Avant que sa peine ne prenne fin, le ministère public a présenté, ex parte et sur le fondement de l’al. 487.055(1)c) du Code criminel, une demande d’autorisation de prélever sur R des échantillons d’ADN destinés à la banque nationale de données génétiques. Le prélèvement n’était pas requis aux fins d’une enquête criminelle en cours. Un mandat a été décerné, et R a été informé de la démarche lorsque lui a été signifiée une sommation de se présenter pour subir le prélèvement. R a demandé un jugement déclaratoire selon lequel l’art. 487.055 violait les art. 7 et 8 de la Charte canadienne des droits et libertés, ainsi que ses al. 11h) et i). Il a soutenu subsidiairement que le juge ayant accordé l’autorisation avait perdu compétence du fait de l’audition ex parte de la demande. La Cour supérieure de justice de l’Ontario a rejeté les demandes de R. La Cour d’appel a confirmé la constitutionnalité de l’art. 487.055, mais elle a présumé que la disposition nécessitait une audition inter partes et conclu que le juge de la cour provinciale avait commis une erreur juridictionnelle en entendant la demande ex parte. L’autorisation a été annulée et la demande a été renvoyée au tribunal inférieur pour qu’il statue de nouveau. Le ministère public en a appelé de l’annulation, et R a formé un pourvoi incident contre le rejet de sa contestation constitutionnelle.
Arrêt (les juges Binnie, Deschamps et Fish sont dissidents) : Le pourvoi est accueilli et le pourvoi incident est rejeté.
La juge en chef McLachlin et les juges Bastarache, Abella et Charron : Le juge qui a accordé l’autorisation n’a pas commis d’erreur juridictionnelle en entendant la demande ex parte. La Cour d’appel a eu tort de présumer que l’art. 487.005 du Code nécessitait une audition inter partes. Le paragraphe 487.055(1) ne doit pas être interprété au regard des valeurs et des principes consacrés par la Charte, ceux‐ci ne jouant que lorsque la disposition comporte une véritable ambiguïté. Comme la disposition en cause est claire et non équivoque, le tribunal doit donner effet à l’intention manifeste du législateur de permettre l’audition ex parte. [6] [18‐20]
Le paragraphe 487.055(1) du Code ne porte pas atteinte aux art. 7 et 8 de la Charte. Le prélèvement de substances corporelles pour analyse génétique sans le consentement de l’intéressé constitue une saisie au sens de l’art. 8 de la Charte, mais le prélèvement sur les catégories de condamnés désignées d’échantillons d’ADN destinés à la banque de données génétiques n’est pas abusif. Ces échantillons ne servent qu’à l’établissement de profils d’identification génétique destinés à la banque de données. Contrairement au mandat ADN décerné pour les besoins d’une enquête, l’autorisation de prélèvement ne vise pas les personnes soupçonnées d’une infraction ni ne permet l’obtention d’éléments de preuve aux fins d’une poursuite. Les dispositions mettent les nouvelles techniques d’analyse génétique au service de l’identification des contrevenants, et l’analogie doit se faire avec la prise des empreintes digitales et les autres mesures d’identification. La société a indéniablement intérêt à ce que les organismes chargés du contrôle d’application de la loi recourent à cette nouvelle technique performante pour identifier les contrevenants. L’atteinte à l’intégrité physique des condamnés visés est minime. Qui plus est, en ne permettant l’utilisation des échantillons d’ADN destinés à la banque de données qu’à des fins d’identification, le législateur a dûment tenu compte de l’inquiétude accrue suscitée par l’incidence considérable qu’a le prélèvement d’échantillons d’ADN sur la protection des renseignements personnels. Dans la présente affaire, R n’avait pas d’attentes raisonnables en matière de vie privée quant à son identité. L’article 487.055 vise des condamnés dangereux. Comme son identité en tant que délinquant sexuel récidiviste intéresse désormais l’État, R n’a plus d’attentes raisonnables en matière de vie privée à l’égard des renseignements d’identification tirés des échantillons d’ADN. Les dispositions relatives à la banque de données génétiques établissent un juste équilibre entre l’intérêt qu’a l’État à ce que soient identifiées les personnes déclarées coupables d’infractions graves et le droit du particulier à l’intégrité physique et à la vie privée. Vu les intérêts concurrents en jeu, il n’y a pas d’obligation constitutionnelle d’établir l’existence de motifs raisonnables et probables de relier le condamné à une enquête en particulier. [5] [25] [37‐38] [42‐44]
Le choix d’une audition de prime abord ex parte est un choix législatif valable sur le plan constitutionnel. Le préavis et la participation ne sont pas en eux‐mêmes des principes de justice fondamentale. La norme constitutionnelle applicable est plutôt celle de l’équité procédurale. Ce qui est équitable dans un cas donné dépend entièrement du contexte, et la question constitutionnelle se rapporte à la norme minimale imposée par la Charte. Dans le contexte de l’art. 487.055, le préavis et la participation ne sont pas requis pour satisfaire à la norme constitutionnelle minimale. Compte tenu des intérêts en jeu et des garanties procédurales offertes par le régime législatif, le caractère ex parte de l’instance respecte les exigences de l’art. 7 de la Charte en matière d’équité procédurale. En outre, bien qu’il n’existe aucun droit d’en appeler de l’autorisation visée à l’art. 487.055, la décision du juge est susceptible de révision par voie de certiorari. Enfin, à cause de son comportement criminel, le contrevenant est déjà connu des autorités chargées du contrôle d’application de la loi et, selon les circonstances, il pourrait logiquement faire l’objet de soupçons lors d’une enquête ultérieure, indépendamment de toute autorisation fondée sur l’art. 487.055. Pour le contrevenant visé par une demande, l’enjeu est la mise à la disposition de l’État de son profil génétique à des fins d’identification seulement. Lors d’une enquête sur un crime, l’utilisation d’un profil génétique illégalement versé dans la banque de données pourra justifier l’annulation, à la demande du contrevenant, d’un mandat ADN décerné subséquemment. L’admissibilité de la preuve génétique pourra également être contestée au procès. [5] [47‐54]
Le paragraphe 487.055(1) du Code ne contrevient pas aux al. 11h) et i) de la Charte, qui sont inapplicables, car le prélèvement d’un échantillon d’ADN ne constitue pas une « peine » au sens de l’art. 11. La « peine » à laquelle renvoient ces alinéas n’englobe pas nécessairement toute conséquence pouvant découler du fait d’être déclaré coupable d’une infraction criminelle. En règle générale, la conséquence constitue une peine lorsqu’elle fait partie des sanctions dont est passible un accusé pour une infraction donnée et qu’elle est conforme à l’objectif et aux principes de la détermination de la peine. Le prélèvement d’échantillons d’ADN pour analyse génétique ne fait pas davantage partie des sanctions dont est passible la personne accusée d’une infraction que la prise de photographies ou des empreintes digitales. Le fait que son autorisation puisse avoir un effet dissuasif sur le contrevenant ne fait pas du prélèvement une peine pour autant. [5] [63‐65]
Les juges Binnie, Deschamps et Fish (dissidents) : L’audition ex parte de la demande d’autorisation visée à l’art. 487.055 du Code, sans motif justifiant l’absence de préavis ou de participation, ne satisfait pas aux exigences constitutionnelles de l’art. 8 de la Charte. La banque de données génétiques constitue une atteinte nouvelle et substantielle à la vie privée. Un préavis et la possibilité de se faire entendre doivent être donnés à celui dont la vie privée est en jeu, sauf si des intérêts opposés commandent le contraire. Même si la nature et l’étendue de l’équité procédurale dépendent du contexte, en l’espèce, aucun fondement raisonnable ne permet de conclure à l’existence d’une dérogation présumée à l’exigence du préavis et de la participation. Tant le contexte que les principes militent en faveur de l’audition inter partes de la demande visée à l’art. 487.055; l’audition ex parte ne devrait avoir lieu qu’à titre exceptionnel. [80‐83] [95]
En l’espèce, aucun motif d’entendre la demande ex parte n’a été établi. Premièrement, l’intéressé ne peut détruire ses échantillons de substances corporelles. Deuxièmement, le préavis et la participation à l’audience n’accroissent pas le risque de fuite. Partant, l’intérêt qu’a l’État à ce que la demande soit entendue en l’absence de l’intéressé, lorsque rien ne justifie l’audition ex parte, est au mieux minimal. Quoi qu’il en soit, l’appréciation de l’intérêt de l’État doit également tenir compte des intérêts opposés de ceux que l’État est censé protéger. La personne visée à l’art. 487.055 a légitimement intérêt à saisir le juge de renseignements qui importent pour l’exercice du pouvoir discrétionnaire prescrit et qui pourraient bien le convaincre de refuser l’autorisation. C’est elle qui a le plus à perdre si l’autorisation est accordée à tort et qui est souvent la mieux placée pour corriger tout renseignement erroné que le juge pourrait autrement devoir prendre en considération. Entendre la demande ex parte sans raison rend illusoire l’exigence légale de prendre en compte l’intérêt de l’intéressé. Enfin, la possibilité qu’une erreur commise par le juge qui accorde l’autorisation donne ouverture à une révision ex post facto par voie de certiorari ne peut être considérée comme un bon substitut à l’audition équitable de la demande. La requête en certiorari ne peut avoir pour fondement que certains motifs précis liés à la compétence, et la simple preuve d’une erreur ne suffit pas pour faire infirmer une ordonnance. Le certiorari n’est d’aucun secours à celui qui, s’il n’avait pas été exclu sans raison de l’instance, aurait pu prévenir l’erreur et ne pas en subir les conséquences. L’atteinte à l’art. 8 n’est pas justifiée au regard de l’article premier de la Charte, de sorte que l’art. 487.055 est inopérant dans la mesure où il est incompatible avec l’art. 8. [71] [73] [86‐99]
POURVOI et POURVOI INCIDENT contre un arrêt de la Cour d’appel de l’Ontario (les juges Doherty, Borens et Cronk) (sub nom. R. c. Jackpine) (2004), 70 O.R. (3d) 97, 237 D.L.R. (4th) 122, 184 O.A.C. 354, 182 C.C.C. (3d) 449, 21 C.R. (6th) 284, [2004] O.J. No. 1073 (QL), qui a accueilli un appel contre une ordonnance du juge Trainor, [2001] O.J. No. 3866 (QL), qui avait rejeté une demande d’annulation d’une autorisation de prélèvement de substances corporelles pour analyse génétique. Pourvoi accueilli et pourvoi incident rejeté, les juges Binnie, Deschamps et Fish sont dissidents.
Kenneth L. Campbell et Michal Fairburn, pour l’appelante/intimée au pourvoi incident.
Gregory Lafontaine et Vincenzo Rondinelli, pour l’intimé/appelant au pourvoi incident.
Ronald C. Reimer, pour l’intervenant le procureur général du Canada.
Sabin Ouellet et Annie‐Claude Bergeron, pour l’intervenant le procureur général du Québec.
Peter P. Rosinski, pour l’intervenant le procureur général de la Nouvelle‐Écosse.
William B. Richards, pour l’intervenant le procureur général du Nouveau‐Brunswick.
Beverly MacLean, pour l’intervenant le procureur général de la Colombie‐Britannique.
Procureur de l’appelante/intimée au pourvoi incident : Bureau des avocats de la Couronne, Toronto.
Procureurs de l’intimé/appelant au pourvoi incident : Lafontaine & Associates, Toronto.
Procureur de l’intervenant le procureur général du Canada : Procureur général du Canada, Edmonton.
Procureur de l’intervenant le procureur général du Québec : Ministère de la Justice, Sainte‐Foy.
Procureur de l’intervenant le procureur général de la Nouvelle‐Écosse : Procureur général de la Nouvelle‐Écosse, Halifax.
Procureur de l’intervenant le procureur général du Nouveau‐Brunswick : Bureau du Procureur général, Fredericton.
Procureur de l’intervenant le procureur général de la Colombie‐Britannique : Ministère du Procureur général, Vancouver.
Rita Graveline v. Her Majesty the Queen (Qc) (31020)
Indexed as: R. v. Graveline / Répertorié : R. c. Graveline
Neutral citation: 2006 SCC 16. / Référence neutre : 2006 CSC 16.
Hearing: March 14, 2006 / Judgment: April 27, 2006
Audition : Le 14 mars 2006 / Jugement : Le 27 avril 2006
Present: McLachlin C.J. and Bastarache, Binnie, LeBel, Fish, Abella and Charron JJ.
Criminal law — Appeals — Appeal by Crown against verdict of acquittal — Whether Crown met its burden for having jury verdict set aside and new trial ordered — Criminal Code, R.S.C. 1985, c. C‐46, s. 676(1)(a).
The accused was charged with the second‐degree murder of her husband. The only defence advanced by the accused throughout the trial was non‐mental disorder automatism. In his charge, the trial judge nonetheless opened, as well, for the jury’s consideration, the possibility of an acquittal on the basis that the accused had shot her husband in self‐defence. The accused was acquitted. On an appeal by the Crown under s. 676(1)(a) of the Criminal Code, the Court of Appeal, in a majority judgment, set aside the acquittal and ordered a new trial.
Held (LeBel J. dissenting): The appeal should be allowed and the verdict of acquittal restored.
Per McLachlin C.J. and Bastarache, Binnie, Fish, Abella and Charron JJ.: An appeal by the Crown under s. 676(1)(a) of the Code cannot succeed on an abstract or purely hypothetical possibility that the accused would have been convicted but for the error of law. It is the duty of the Crown, in order to obtain a new trial, to satisfy the appellate court that the trial judge’s error might reasonably be thought, in the concrete reality of the case at hand, to have had a material bearing on the acquittal. The Crown is not required to persuade the court that the verdict would necessarily have been different. Here, it is conceded by the Crown that the defence of non‐mental disorder automatism was properly put to the jury, and it is conceded by the defence that the evidentiary foundation for the additional defence opened by the trial judge was weak. There is no suggestion, however, that the errors imputed to the trial judge had any bearing, direct or indirect, on the legality of an acquittal based on the defence of non‐mental disorder automatism. Rather, the Crown contends that the jury might have acquitted the accused on the ground of self‐defence. While this alone does not, as a matter of principle, bar a Crown appeal under s. 676(1)(a), a review of the record indicates that the Crown has failed to discharge its “very heavy” burden for having the jury verdict set aside. In effect, what the Crown seeks is a finding that the jury acquitted on what the Crown characterizes as an unreasonable basis rather than on the reasonable basis that it recognizes to exist. [9] [14] [17-19]
Per LeBel J. (dissenting): Although an appellate court is necessarily unaware of the basis on which a jury acquitted an accused, it must try to make a reasonable assessment of the impact of the errors on which the prosecution bases its appeal. In the case at bar, the Crown had sufficient grounds to contest the verdict and seek a new trial. The trial was seriously tainted because of the way the defences of the accused were presented and because of errors made in the instructions given regarding self‐defence. The Court of Appeal therefore did not overstep its powers by concluding that it had to intervene because of the apprehended impact of the errors on the assessment of evidence that was common to both defences and on the resulting verdict. The Crown has discharged its burden, pursuant to the case law, for having an acquittal by a jury set aside. [21-22] [27]
APPEAL from a judgment of the Quebec Court of Appeal (Baudouin, Rousseau‐Houle and Nuss JJ.A.), [2005] R.J.Q. 1662, 200 C.C.C. (3d) 247, [2005] Q.J. No. 7186 (QL), 2005 QCCA 574, setting aside the verdict of acquittal and ordering a new trial. Appeal allowed, LeBel J. dissenting.
Isabelle Doray, for the appellant.
Denis Pilon and Martin Côté, for the respondent.
Solicitors for the appellant: Soulière Lapointe Doray Michaud Lamoureux, Montréal.
Solicitor for the respondent: Deputy Attorney General of Quebec.
___________________
Présents : La juge en chef McLachlin et les juges Bastarache, Binnie, LeBel, Fish, Abella et Charron.
Droit criminel — Appels — Appel du ministère public à l’encontre du verdict d’acquittement — Le ministère public s’est‐t‐il acquitté du fardeau qui lui incombait en vue d’obtenir que le verdict du jury soit annulé et qu’un nouveau procès soit ordonné? — Code criminel, L.R.C. 1985, ch. C‐46, art. 676(1)a).
L’accusée a été inculpée du meurtre au second degré de son mari. Le seul moyen de défense invoqué par l’accusée tout au long du procès est l’automatisme sans troubles mentaux. Dans ses directives au jury, le juge du procès a néanmoins amené le jury à examiner aussi la possibilité d’un acquittement fondé sur le fait que l’accusée avait tué son mari en légitime défense. L’accusée a été acquittée. Le ministère public a interjeté appel aux termes de l’al. 676(1)a) du Code criminel et la Cour d’appel à la majorité a annulé l’acquittement et ordonné la tenue d’un nouveau procès.
Arrêt (le juge LeBel est dissident) : Le pourvoi est accueilli et le verdict d’acquittement est rétabli.
La juge en chef McLachlin et les juges Bastarache, Binnie, Fish, Abella et Charron : Un appel interjeté par le ministère public aux termes de l’al. 676(1)a) du Code ne saurait être accueilli sur une possibilité abstraite ou purement hypothétique selon laquelle l’accusé aurait été déclaré coupable n’eût été l’erreur de droit. Pour obtenir un nouveau procès, le ministère public doit convaincre la cour d’appel qu’il serait raisonnable de penser, compte tenu des faits concrets de l’affaire, que l’erreur du premier juge a eu une incidence significative sur le verdict d’acquittement. Le ministère public n’est pas tenu de persuader la cour que le verdict aurait nécessairement été différent. En l’espèce, le ministère public a concédé que la défense d’automatisme sans troubles mentaux a été soumise correctement à l’appréciation du jury, et l’avocat de la défense a concédé que la preuve à l’appui de la défense additionnelle exposée au jury par le juge du procès était faible. Personne n’allègue cependant que les erreurs imputées au juge du procès ont eu une incidence, directe ou indirecte, sur la légalité d’un acquittement reposant sur la défense d’automatisme sans troubles mentaux. Le ministère public soutient plutôt que le jury aurait pu fonder l’acquittement sur la légitime défense. Bien que cela seul n’empêche pas en principe un appel du ministère public aux termes de l’al. 676(1)a), l’examen du dossier indique que le ministère public ne s’est pas acquitté de sa « très lourde » charge pour obtenir l’annulation du verdict du jury. De fait, le ministère public cherche à obtenir une conclusion que le jury a rendu un verdict d’acquittement sur un fondement que le ministère public qualifie de déraisonnable, plutôt que sur le fondement raisonnable dont il reconnaît l’existence. [9] [14] [17‐19]
Le juge LeBel J. (dissident) : Bien qu’un tribunal d’appel ignore nécessairement sur quelle base les jurés ont acquitté l’accusé, il doit tenter d’évaluer raisonnablement l’impact des erreurs invoquées par la poursuite. En l’espèce, le ministère public avait des raisons suffisantes pour attaquer la validité du verdict et réclamer un nouveau procès. Le procès a été gravement vicié en raison de la façon dont les moyens de défense de l’accusé ont été présentés et des erreurs contenues dans les directives données au sujet de la légitime défense. La Cour d’appel n’a donc pas excédé ses pouvoirs en concluant à la nécessité d’une intervention en raison de l’impact appréhendé des erreurs sur l’étude d’une preuve commune aux deux défenses et sur le verdict qui en a résulté. Le ministère public a satisfait au fardeau lourd que lui impose la jurisprudence pour obtenir l’annulation d’un acquittement prononcé par un jury. [21‐22] [27]
POURVOI contre un arrêt de la Cour d’appel du Québec (les juges Baudouin, Rousseau‐Houle et Nuss), [2005] R.J.Q. 1662, 200 C.C.C. (3d) 247, [2005] A.Q. no 7186 (QL), 2005 QCCA 574, qui a infirmé le verdict d’acquittement et ordonné un nouveau procès. Pourvoi accueilli, le juge LeBel est dissident.
Isabelle Doray, pour l’appelante.
Denis Pilon et Martin Côté, pour l’intimée.
Procureurs de l’appelante : Soulière Lapointe Doray Michaud Lamoureux, Montréal.
Procureur de l’intimée : Sous‐procureur général du Québec.
AGENDA FOR MAY 2006 |
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CALENDRIER DE MAI 2006
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AGENDA for the weeks of May 8 and 15, 2006.
CALENDRIER de la semaine du 8 mai et celle du 15 mai 2006.
The Court will not be sitting during the weeks of May 1, 22 and 29, 2006.
La Cour ne siègera pas pendant les semaines du 1er, du 22 et du 29 mai 2006.
Date of Hearing/ Case Number and Name/
Date d'audition Numéro et nom de la cause
2006‐05‐09 Jocelyn Binet, et al. c. Pharmascience Inc., et al. (Qc) (Civile) (Autorisation) (30995)
2006‐05‐09 Stephen John Trochym v. Her Majesty the Queen (Ont.) (Criminal) (By Leave) (30717)
2006‐05‐10 Donald J. Ritchie, et al. v. Stephanie Suzanne Walker, et al. (Ont.) (Civil) (By Leave) (31001)
2006‐05‐11 Apotex Inc., et al. v. Astrazeneca Canada Inc., et al. (FC) (Civil) (By Leave) (30985)
2006‐05‐12 Alain Beaudry c. Sa Majesté la Reine (Qc) (Criminelle) (De plein droit) (31195)
2006‐05‐15 Her Majesty the Queen v. David Raymond Couture (B.C.) (Criminal) (By Leave) (30975)
2006‐05‐16 Attorney General of Canada, et al. v. George Hislop, et al. (Ont.) (Civil) (By Leave) (30755)
2006‐05‐17-18 Her Majesty the Queen v. Darrell Joseph Gray (N.B.) (Civil) (By Leave) (30531)
2006‐05‐17-18 Her Majesty the Queen v. Dale Sappier, et al. (N.B.) (Civil) (By Leave) (30533)
2006‐05‐19 Council of Canadians with Disabilities v. Via Rail Canada Inc. (FC) (Civil) (By Leave) (30909)
NOTE: This agenda is subject to change. Hearings normally commence at 9:30 a.m. each day. Where there are two cases scheduled on a given day, the second case may be heard immediately after the first case, or at 2:00 p.m. Hearing dates and times should be confirmed with Registry staff at (613) 996-8666.
Ce calendrier est sujet à modification. Les audiences débutent normalement à 9h30 chaque jour. Lorsque deux affaires doivent être entendues le même jour, l’audition de la deuxième affaire peut avoir lieu immédiatement après celle de la première ou encore à 14h. La date et l’heure d’une audience doivent être confirmées auprès du personnel du greffe au (613) 996-8666.
SUMMARIES OF THE CASES |
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RÉSUMÉS DES AFFAIRES |
30995 Jocelyn Binet v. Pharmascience Inc., Morris S. Goodman and Attorney General of Quebec and Attorney General of Quebec v. Jocelyn Binet, Pharmascience Inc. and Morris S. Goodman
Canadian Charter (civil) - Labour law - Law of professions - Statutes - Interpretation - Disciplinary inquiry by syndic of pharmacists - Pharmaceutical company subject to injunction to produce documents for an inquiry into illegal benefits given to pharmacists by manufacturers of generic drugs - Canadian Charter of Rights and Freedoms, s. 8 - Professional Code, R.S.Q., c. C-26, ss. 2, 114 and 122 - Whether, in conducting inquiry, syndic of professional order can require third party to provide documents - Whether Superior Court could issue injunction requiring Respondent Pharmascience to hand over documents sought by syndic.
In 2003, the syndic of pharmacists began an inquiry into allegations that financial benefits were being accepted from manufacturers of generic drugs, contrary to the professional ethics of pharmacists. The information available to the syndic implicated Pharmascience, a major manufacturer. The syndic asked Pharmascience and its co-founder and chairman of the board Mr. Goodman, himself a pharmacist, to provide all documents necessary for the inquiry.
Pharmascience and Mr. Goodman brought a motion in the Superior Court to obtain a declaratory judgment to the effect that s. 122 of the Professional Code, on which the syndic relied, did not apply to them and violated their rights under the charters. The syndic responded by filing a cross demand requesting an order to produce the documents in question.
The Superior Court dismissed the motion for a declaratory judgment and allowed the syndic’s cross demand. It ordered Pharmascience to hand over the documents sought by the syndic and also ordered provisional execution notwithstanding appeal. The Court of Appeal reversed that judgment. In its view, an appropriate and constitutionally valid interpretation of s. 122 of the Professional Code would, at least outside the framework of a formal complaint, limit the application of the syndic’s coercive power to professionals themselves, whereas the two persons in this case were third parties.
Origin of the case: Quebec
File No.: 30995
Judgment of the Court of Appeal: April 25, 2005
Counsel: Philippe Frère, Odette Jobin-Laberge and Josiane L’Heureux for the Appellant
Guy Du Pont, Marc-André Boutin and Stéphane Eljarrat for the Respondents Pharmascience Inc. and Morris S. Goodman
Benoit Belleau and Pierre Arquin for the Respondent Attorney General of Quebec
30995 Jocelyn Binet c. Pharmascience Inc., Morris S. Goodman et Procureur général du Québec et Procureur général du Québec c. Jocelyn Binet, Pharmascience Inc. et Morris S. Goodman
Charte canadienne (civil) - Droit du travail - Droit des professions - Législation - Interprétation - Enquête disciplinaire du syndic des pharmaciens - Compagnie pharmaceutique visée par une injonction de produire des documents dans le cadre d’une enquête relative aux avantages versés illégalement aux pharmaciens par des fabricants de médicaments génériques - Charte canadienne des droits et libertés, art. 8 - Code des professions, L.R.Q. ch. C-26, art. 2, 114 et 122 - Dans le cadre d’une enquête, le syndic d’un ordre professionnel peut-il exiger d’un tiers qu’il fournisse des documents? - La Cour supérieure pouvait-elle émettre une injonction contraignant l’intimée Pharmascience à remettre au syndic les documents recherchés?
Le syndic des pharmaciens a ouvert, en 2003, une enquête relative à une pratique contraire à l’éthique professionnelle des pharmaciens et qui consiste à recevoir des avantages financiers de la part de fabricants de médicaments génériques. L’information dont dispose le syndic implique Pharmascience, un important fabricant. Le syndic s’adresse à Pharmascience et à M. Goodman, pharmacien, co-fondateur et président du conseil de direction de l’entreprise, afin d’obtenir tous les documents nécessaires à la poursuite de son enquête.
Pharmascience et M. Goodman s’adressent à la Cour supérieure, par requête, afin d’obtenir un jugement déclaratoire selon lequel l’art. 122 du Code des professions, sur lequel s’appuie le syndic, leur est inopposable voire contraire aux Chartes. Le syndic réagit en déposant une demande reconventionnelle, par laquelle il réclame une ordonnance de produire les documents en litige.
La Cour supérieure rejette la requête pour jugement déclaratoire et accueille plutôt la demande reconventionnelle du syndic. Elle ordonne à Pharmascience de remettre au syndic les documents réclamés ainsi que l’exécution provisoire nonobstant appel. La Cour d’appel renverse ce jugement. D’après elle, l’interprétation appropriée et constitutionnelle de l’art. 122 du Code des professions fait en sorte que, à tout le moins en dehors du cadre d’une plainte formelle, le pouvoir de contrainte conféré au syndic ne puisse s’exercer que contre les professionnels eux-mêmes tandis que les deux personnes visées seraient des tiers.
Origine : Québec
No de dossier : 30995
Jugement de la Cour d’appel : 25 avril 2005
Avocats : Philippe Frère, Odette Jobin-Laberge et Josiane L’Heureux pour l’appelant Guy Du Pont, Marc-André Boutin et Stéphane Eljarrat pour les intimés, Pharmascience Inc. et Morris S. Goodman
Benoit Belleau et Pierre Arquin pour l’intimé, Procureur général du Québec
30717 Stephen Trochym v. Her Majesty The Queen
Criminal Law (Non Charter) – Evidence – Procedural law – Trial – Whether hypnotically enhanced memories ought to be admissible at trial – Whether trial courts ought to limit the quantity and quality of post-offence conduct evidence that a jury can hear– Whether Crown counsel engaged in inappropriate cross-examination of the accused – Consequences to the verdict when boundaries of cross-examination are exceeded.
The Appellant was convicted of the second degree murder of his girlfriend. The Crown’s theory was that he murdered her in their apartment early on a Wednesday morning and returned around 3:30 pm the same day to re-arrange the body in order to stage a sexual assault. Two witnesses placed the Appellant at the apartment building on Wednesday afternoon but not at the apartment. A neighbour, in her first interview with the police, said that late on Tuesday or Wednesday night she overheard arguing, the girlfriend’s voice, and someone banging on an apartment door until admitted into the apartment. She also stated that she saw the Appellant close the victim’s apartment door and pass her in the hallway at 3:00 p.m. on Thursday. The officers asked her whether there was any possibility that she saw him in the hallway on Wednesday afternoon. After hypnosis, she stated that she had seen him on Wednesday. The trial judge allowed her to testify at trial to her post‐hypnotic enhanced memory. Under an agreement between counsel, her pre-hypnotic statement was not entered into evidence and the jury did not hear that she had been hypnotized. The trial judge admitted, as similar fact evidence, testimony that the accused banged on another ex‐girlfriend’s door and demanded entry after they had broken up. The trial judge allowed evidence of the Appellant’s post‐offence conduct including: his reaction to the death; his failure to attend the funeral or a memorial; his conduct at work; and, his interactions with police. On appeal, the Appellant challenged the admissibility of the evidence. The Court of Appeal held some evidence of demeanor had been improperly entered into evidence but the remaining evidence had been properly admitted. It upheld the conviction.
Origin of the case: Ontario
File No.: 30717
Judgment of the Court of Appeal: July 5, 2004
Counsel: James Lockyer for the Appellant
Kenneth L. Campbell for the Respondent
30717 Stephen John Trochym c. Sa Majesté la Reine
Droit criminel (Excluant la Charte) – Preuve – Procédure – Procès – Devrait‐on admettre en preuve des souvenirs ravivés par hypnose? – Les tribunaux de première instance devraient‐ils limiter, en quantité et en qualité, la preuve relative au comportement postérieur à l'infraction qu'un jury peut entendre? ‐ L'avocat de la poursuite a‐t‐il procédé à un contre‐interrogatoire inapproprié de l'accusé? – Quelles sont les conséquences sur le verdict d'un contre‐interrogatoire dont on a excédé les limites?
L'appelant a été reconnu coupable du meurtre au deuxième degré de sa copine. Selon la thèse du ministère public, il l'a tuée dans leur appartement tôt un mercredi matin et, vers 15 h 30 le même jour, il est revenu sur les lieux pour replacer le corps dans le but de faire croire à une agression sexuelle. Deux témoins ont dit avoir vu l'appelant dans l'immeuble le mercredi après‐midi, mais pas dans l'appartement. Au cours d'un premier interrogatoire par la police, une voisine a dit avoir entendu tard, le mardi ou le mercredi soir, la voix de la copine qui se querellait et quelqu'un cogner violemment à la porte d'un appartement jusqu'à ce qu'on lui ouvre. Elle a aussi dit qu'elle avait vu l'appelant refermer la porte de l'appartement de la victime et passer devant elle dans le couloir à 15 h, le jeudi. Les policiers lui ont demandé s'il se pouvait qu'elle l'ait vu dans le couloir le mercredi après‐midi. Après une séance d'hypnose, elle a dit l'avoir vu le mercredi. Le juge du procès l'a autorisée à témoigner au procès sur ses souvenirs ravivés par hypnose. En vertu d'une entente entre avocats, sa déclaration antérieure à la séance d'hypnose n'a pas été produite en preuve et on n'a pas dit au jury qu'elle avait été hypnotisée. Le juge du procès a admis, comme preuve de faits similaires, un témoignage selon lequel l'accusé avait cogné violemment à la porte d'une autre ancienne copine et demandé à entrer, après leur rupture. Le juge du procès a admis des éléments de preuve relatifs au comportement de l'appelant après l'infraction, notamment sa réaction au décès; son absence aux funérailles ou au service commémoratif; son comportement au travail et ses relations avec la police. En appel, l'appelant a contesté l'admissibilité de la preuve. La Cour d'appel a conclu que certains éléments de preuve relatifs au comportement avaient été irrégulièrement admis en preuve, mais que le reste de la preuve avait été régulièrement admis. Elle a confirmé la déclaration de culpabilité.
Origine : Ontario
No de dossier : 30717
Jugement de la Cour d'appel : le 5 juillet 2004
Avocats: James Lockyer pour l'appelant
Kenneth L. Campbell pour l’intimée
31001 Donald J. Ritchie et al v. Stephanie Suzanne Walker et al
Procedural law - Costs - Premium - Whether it is appropriate to award the lawyer of a successful party a premium for the risk of non-payment of fees and disbursements that is payable by the unsuccessful opposing party in the litigation, over and above the legal fees and disbursements otherwise awarded to the successful party.
In an action in negligence for damages sustained by one Respondent in a motor vehicle accident, the Appellants were found equally liable and ordered to pay damages, substantial indemnity costs of $470,979.65 for legal fees, plus a premium of $192,600 to the Respondents’counsel. The Appellants appealed on a number of issues, including on the payment of the premium. The only issue which is the subject of this appeal was the trial judge’s award of a premium to the Respondents’ counsel, which was upheld by the Court of Appeal.
Origin of the case: Ontario
File No.: 31001
Judgment of the Court of Appeal: April 28, 2005
Counsel: Earl A. Cherniak Q.C./Kirk F. Stevens/Andra Maxwell-Baker
for the Appellants
Ronald G. Slaght Q.C. for the Respondents
31001 Donald J. Ritchie et al c. Stephanie Suzanne Walker et al
Procédure - Dépens - Indemnité - Y a‐t‐il lieu d’accorder à l’avocat de la partie obtenant gain de cause une indemnité, payable par la partie déboutée, pour le risque de non‐paiement de ses honoraires et débours, en sus des frais de justice et débours accordés par ailleurs?
Dans une action pour négligence intentée par suite du préjudice subi par l’un des intimés dans un accident d’automobile, les demandeurs ont tous deux été tenus responsables et condamnés à payer des dommages-intérêts, des dépens d’indemnisation substantielle de 470 979,65 $ pour les frais de justice, plus une indemnité de 192 600 $ pour l’avocat des intimés. Les appelants contestent notamment le paiement de l’indemnité. Le seul point en litige dans cet appel concerne l’indemnité accordée à l’avocat des intimés par le juge de première instance et maintenue par la Cour d’appel.
Origine Ontario
No du greffe : 31001
Arrêt de la Cour d’appel : 28 avril 2005
Avocats Earl A. Cherniak, c.r., Kirk F. Stevens et Andra Maxwell-Baker pour les appelants
Ronald G. Slaght, c.r. pour les intimés
30985 Apotex Inc. v. Astrazeneca Canada Inc. et al. and Apotex Inc. v. Astrazeneca Canada Inc. et al
Statutes - Property law - Patents - Interpretation - Patented medicines - Should this Court intervene to clarify when a generic drug may be brought to the market by interpreting the “gateway” provisions of the Patented Medicines (Notice of Compliance)Regulations, SOR/93-133 for the first time? - Is the approach to statutory construction in Biolyse [Bristol-Myers Squibb Co. v. Canada (Attorney General), 2005 SCC 26]restricted to subsection 5(1.1) of the Regulations, or should every provision of the Regulations be interpreted with an eye to effecting the same balance of interest under the Patent Act, R.S.C. 1985, C. P-4? - Is the object of every provision of the Regulations concerned with preservation of patent rights, generally, or prevention of abuse of subsections 55.2(1) and (2) of the Patent Act? - Can a patentee gain a statutory injunction to prevent competition by commencing unmeritorious prohibition proceedings, then ‘evergreen’ the injunction by gaining new and unused NOCs with new patent lists during the pendency of the stay?
Apotex received an Notice of Compliance (“NOC”) from the Minister to market its form of omeprazole capsules, after comparing its drug to the drug previously marketed in Canada by AstraZeneca, the brand manufacturer. AstraZeneca had ceased marketing its omeprazole capsules in Canada in 1996 and its main patent had expired in 1999, but it had received other NOCs for new formulations and uses of omeprazole pursuant to Supplemental New Drug Submissions (“SNDS”) that were filed. The Minister determined that Apotex was not required to address the patents obtained through the filing of the SNDS as the omeprazole that Apotex had compared its drug to was not marketed in Canada pursuant to the requirements of s. 5(1) of the Regulations. AstraZeneca sought judicial review of this decision. On appeal, the appeals were allowed and the Notice of Compliance set aside.
Origin of the case: Federal Court of Appeal
File No.: 30985
Judgment of the Court of Appeal: May 18, 2005
Counsel: H.B. Radomski/Andrew R. Brodkin/Miles Hastie for the
Appellant
Gunars A. Gaikis/Yoon Kang/Colin Ingram for the Respondent
AstraZeneca Canada Inc.
F.B. Woyiwada for the Respondents The Minister of Health and The Attorney General of Canada
30985 Apotex Inc. c. AstraZeneca Canada Inc. et autres, Apotex Inc. c. AstraZeneca Canada Inc. et autres
Lois - Droit des biens - Brevets - Interprétation - Médicaments brevetés - Y a‐t‐il lieu que notre Cour précise quand un médicament générique peut être commercialisé, en interprétant pour la première fois les dispositions « d’accès au régime » du Règlement sur les médicaments brevetés (avis de conformité), DORS/93-133? - Les règles d’interprétation formulées dans Biolyse [Bristol-Myers Squibb Co. c. Canada (Procureur général), 2005 CSC 26] concernent‐elles uniquement le paragraphe 5(1.1) du Règlement ou faut‐il interpréter toutes les dispositions du Règlement en recherchant le même équilibre entre divers intérêts conformément à la Loi sur les brevets, L.R.C. 1985, ch. P-4? - Toutes les dispositions du Règlement ont‐elles pour objet de protéger les droits afférents aux brevets en général ou de prévenir l’utilisation abusive des paragraphes 55.2(1) et (2) de la Loi sur les brevets? - Un titulaire de brevet peut‐il obtenir une injonction légale empêchant la concurrence en introduisant une instance non fondée en interdiction puis en « renouvelant à perpétuité » cette injonction par l’obtention de nouveaux AC non utilisés avec de nouvelles listes de brevets pendant le délai d’interdiction?
Le ministre a délivré un avis de conformité (AC) à Apotex pour la commercialisation de ses capsules d’oméprazole, après que celle‐ci eut comparé son médicament avec celui qu’AstraZeneca, fabricant de médicaments d’origine, avait déjà commercialisé au Canada. AstraZeneca avait cessé de vendre ses capsules d’oméprazole au Canada en 1996 et son brevet principal avait expiré en 1999, mais elle avait obtenu d’autres AC pour des formulations et usages nouveaux à la suite de présentations supplémentaires de drogue nouvelle (PSDN). Le ministre avait décidé qu’Apotex n’était pas tenue de traiter des brevets obtenus par suite des PSDN puisque l’oméprazole qu’Apotex avait comparé à son médicament n’était pas vendu au Canada comme l’exigeait le par. 5(1) du Règlement. AstraZeneca a demandé le contrôle judiciaire de cette décision. Les appels ont été accueillis, et l’avis de conformité a été annulé.
Origine : Cour d’appel fédérale
No du greffe : 30985
Arrêt de la Cour d’appel : 18 mai 2005
Avocats : H.B. Radomski/Andrew R. Brodkin/Miles Hastie pour l’appelante
Gunars A. Gaikis/Yoon Kang/Colin Ingram pour l’intimée AstraZeneca Canada Inc.
F.B. Woyiwada pour les intimés le ministre de la Santé et le procureur général du Canada
31195 Alain Beaudry v. Her Majesty the Queen
Criminal law - Offence - Police discretion to gather evidence so criminal charges can be laid - Whether, in light of principles set out in R. v. Yebes, [1987] 2 S.C.R. 168, and R. v. Biniaris, [2000] 1 S.C.R. 381, Court of Appeal erred in finding that trial judgment reasonable - Whether Court of Appeal erred in incorporating legal context delineating exercise of police discretion into process of assessing mens rea of offence under s. 139(2) Cr.C.
Alain Beaudry was a police sergeant for the city of Repentigny. On September 22, 2000, he stopped a driver who was speeding and who turned out to be intoxicated. Beaudry then realized that the driver was a police officer with the Sûreté du Québec. Remembering that the driver was depressed because of problems in his love life, Beaudry decided to give him a chance. He took him to the police station but did not arrest him or administer a breathalyzer test to him.
At the request of his assistant chief, Beaudry later filled out an impaired driving report. The issue is whether, in the circumstances, Beaudry had a duty to gather evidence so that criminal charges could be laid against the driver. Beaudry was convicted of obstructing the course of justice (s. 139(2) Cr.C.).
Origin of the case: Quebec
File No.: 31195
Judgment of the Court of Appeal: October 18, 2005
Counsel: Gérald Soulière and Tristan Desjardins for the Appellant
Charles Levasseur for the Respondent
31195 Alain Beaudry c. Sa Majesté La Reine
Droit criminel - Infraction - Discrétion policière de recueillir des éléments de preuve permettant que des accusations criminelles soient portées - À la lumière des principes des arrêts R. c. Yebes, [1987] 2 R.C.S. 168, et R. c. Biniaris, [2000] 1 R.C.S. 381, la Cour d'appel a‐t‐elle erré en concluant que le jugement de première instance était raisonnable? - La Cour d'appel a‐t‐elle erré, en incorporant au processus d'appréciation de la mens rea de l'infraction prévue au par. 139(2) C.cr., le contexte juridique délimitant l'exercice de la discrétion policière?
Alain Beaudry est sergent de police pour la ville de Repentigny. Le 22 septembre 2000, il intercepte un automobiliste qui roule au-delà de la limite permise et qui s’avère être en état d’ébriété. Beaudry constate alors que le chauffeur est policier à la Sûreté du Québec. Se souvenant que l’automobiliste souffre d’une dépression en raison de problèmes amoureux, Beaudry décide alors de lui donner une chance. Il l’emmène au poste de police, mais ne le met pas en état d'arrestation, ni ne lui fait subir l'alcootest.
À la demande de son directeur-adjoint, Beaudry complète plus tard un rapport de facultés d’affaiblies. La question qui se pose est celle de savoir si, dans les circonstances, Beaudry avait l’obligation de recueillir les éléments de preuve permettant que des accusations criminelles soient portées contre l’automobiliste. Beaudry est reconnu coupable d’avoir entravé le cours de la justice (art. 139(2) C.cr.)
Origine : Québec
No de dossier : 31195
Jugement de la Cour d’appel : 18 octobre 2005
Avocats : Gérald Soulière et Tristan Desjardins pour l’appelant
Charles Levasseur pour l’intimée
30975 Her Majesty The Queen v. David Raymond Couture
Criminal law (Non Charter) - Evidence - Witnesses - Competency - Spouses - Whether the Court of Appeal erred by holding that spousal testimonial incompetence was a factor under the principled exception to the rule against hearsay which precluded admission in evidence of the pre-trial statements of Darlene Couture because she was married to the Respondent at the time she gave the statements to the police.
The Respondent, David Couture, was convicted of two counts of second degree murder of two young women which occurred in 1986. The wife of the Respondent, Darlene Couture, met the accused who was in prison on other charges in 1989. She married the Respondent in 1996. In 1997, she gave two statements to police regarding disclosures made to her by the accused shortly after they met, and before they were married. At the time of the statements, Mrs. Couture was living separate from her husband; however, they since reconciled and remained married at the time of trial. The trial judge admitted the statements; however, this was overturned by the Court of Appeal. The court ordered a new trial.
Origin of the case: British Columbia
File No.: 30975
Judgment of the Court of Appeal: April 8, 2005
Counsel: Bruce Johnstone for the Appellant
M. Kevin Woodall/Ian Carter for the Respondent
30975 Sa Majesté la Reine c. David Raymond Couture
Droit criminel (Excluant la Charte) - Preuve - Témoins - Habilité - Conjoints - La Cour d’appel a‐t‐elle commis une erreur en concluant que l’inhabilité du conjoint à témoigner constituait un facteur à considérer selon l’exception raisonnée à la règle du ouï-dire, laquelle interdisait l’admission en preuve des déclarations faites avant le procès de Darlene Couture pour le motif qu’elle était mariée avec l’intimé au moment où elle a fait ces déclarations à la police?
L’intimé, David Couture, a été déclaré coupable de deux chefs d’accusation de meurtre au deuxième degré relativement au meurtre de deux jeunes femmes survenu en 1986. L’épouse de l’intimé, Darlene Couture, a rencontré l’accusé en 1989 alors qu’il était détenu relativement à d’autres accusations. En 1996, elle s’est mariée avec l’intimé. En 1997, elle a fait deux déclarations à la police concernant des révélations que l’accusé lui avait faites peu de temps après qu’ils se soient connus, et avant qu’ils se marient. Au moment des déclarations, Mme Couture était séparée de son mari; ils se sont toutefois réconciliés par la suite et étaient toujours mariés au moment du procès. Le juge du procès a admis les déclarations, décision qui a cependant été infirmée par la Cour d’appel. Cette dernière a ordonné la tenue d’un nouveau procès.
Origine : Colombie-Britannique
No du greffe : 30975
Arrêt de la Cour d’appel: 8 avril 2005
Avocats : Bruce Johnstone pour l’appellante
M. Kevin Woodall/Ian Carter pour l’intimé
30755 The Attorney General of Canada v. George Hislop et al and George Hislop et al v. The Attorney General of Canada
Canadian Charter - Civil - Civil Rights - Equality Rights - Subsection 15(1) of the Canadian Charter of Rights and Freedoms - Whether the Crown is liable to extend legislative benefits retrospectively to 1985 - Whether the limits set out in ss. 44(1.1), 60(2), and 72(1) and 72(2) of the Canada Pension Plan, R.S.C. 1985, c. C-8 infringe s. 15(1) of the Charter and if so, whether the breach is demonstrably justified under s. 1 of the Charter - Constitutional remedies in the context of s. 15(1) discrimination as found in a national class proceeding - Whether a constitutional exemption is available - What is the proper analysis to be undertaken of legislative provisions which are not unconstitutional on their face or in their general application but have a discriminatory effect in the operation vis-a-vis a small defined class of claimants when applied in conjunction with unconstitutional legislative provisions - Whether an estate has standing to advance a Charter claim.
In response to M. v. H., [1999] 2 S.C.R. 3, omnibus legislation was enacted, entitled the Modernization of Benefits and Obligations Act, S.C. 2000, c. 12 (“MOBA”), which amended sixty-eight pieces of federal legislation, including amendments to a spouse’s right to a survivor’s pension under the Canada Pension Plan, R.S.C. 1985, c. C-8 (“CPP”). This class action challenges four sections of the CPP, two that specifically apply only to same-sex surviving partners and were enacted in the MOBA (the “specific sections”), and two that apply generally to all CPP claimants (the “general sections”) and were part of the CPP before and after the MOBA. The class action alleges that the denial of survivors’ pensions is unlawful discrimination based on sexual orientation which is a breach of s. 15(1) of the Charter and cannot be saved under s. 1.
The trial judge found that ss. 44(1.1) and 72(2) of the Canada Pension Plan breached s. 15(1) of the Charter, declared them invalid and granted a constitutional exemption under s. 52(1) of the Constitution Act, 1982 from s. 60(2) and s. 72(1). On appeal, the Court of Appeal allowed the appeal in part. Section 60(2) and s. 72(1) were found not to violate s. 15(1) of the Charter so that a constitutional remedy in the form of a constitutional exemption could not be ordered.
Origin of the case: Ontario
File No.: 30755
Judgment of the Court of Appeal: November 26, 2004
Counsel: Roslyn J. Levine Q.C./Paul Vickery for the Appellant Attorney
General of Canada
Douglas Elliott for the Respondents
30755 Le procureur général du Canada c. George Hislop et autres et George Hislop et autres c. Le procureur général du Canada
Charte canadienne – Civil – Libertés publiques – Droits à l’égalité – Paragraphe 15(1) de la Charte canadienne des droits et libertés – L’État est-il tenu d’accorder rétroactivement à 1985 les avantages reconnus par la loi? – Les restrictions énoncées aux par. 44(1.1), 60(2), 72(1) et 72(2) du Régime de pensions du Canada, L.R.C. 1985, ch. C‐8, contreviennent-elles au par. 15(1) de la Charte et, dans l’affirmative, s’agit-il d’une contravention dont la justification peut se démontrer conformément à l’article premier de la Charte? – Réparations constitutionnelles pour la discrimination au sens du par. 15(1) constatée dans le cadre d’un recours collectif national – Une exemption constitutionnelle est-elle possible? – Quelle analyse doit être faite de dispositions législatives qui ne sont pas inconstitutionnelles à première vue ou dans leur application générale, mais qui ont un effet discriminatoire sur une petite catégorie définie de demandeurs lorsqu’elles sont appliquées de pair avec des dispositions législatives inconstitutionnelles? – Une succession a-t-elle qualité pour présenter une demande fondée sur la Charte?
À la suite de l’arrêt M. c. H., [1999] 2 R.C.S. 3, on a adopté une loi d’ensemble intitulée Loi sur la modernisation de certains régimes d’avantages et d’obligations, L.C. 2000, ch. 12 (« MCRAO »), qui modifiait soixante-huit mesures législatives fédérales, dont le droit d’un conjoint à une pension de survivant aux termes du Régime de pensions du Canada, L.R.C. 1985, ch. C‐8 (« RPC »). Le présent recours collectif vise quatre articles du RPC, dont deux qui s’appliquent explicitement aux seuls conjoints survivants du même sexe et qui ont été édictés dans la MCRAO (les « articles explicites »), et deux autres qui s’appliquent de façon générale à tous les auteurs d’une demande fondée sur le RPC (les « articles généraux ») et qui figuraient dans le RPC avant et après l’adoption de la MCRAO. Dans le recours collectif, on allègue que le refus de la pension de survivant constitue une discrimination illicite fondée sur l’orientation sexuelle qui contrevient au par. 15(1) de la Charte et ne peut être sauvegardée en application de l’article premier.
Le juge de première instance a conclu que les par. 44(1.1) et 72(2) du Régime de pensions du Canada contrevenaient au par. 15(1) de la Charte, il les a déclarés invalides et a accordé l’exemption constitutionnelle prévue au par. 52(1) de la Loi constitutionnelle de 1982 relativement aux par. 60(2) et 72(1). La Cour d’appel a accueilli en partie l’appel. Elle a décidé que les par. 60(2) et 72(1) ne contrevenaient pas au par. 15(1) de la Charte, de sorte qu’une réparation constitutionnelle sous forme d’exemption constitutionnelle ne pouvait pas être ordonnée.
Origine : Ontario
No du greffe : 30755
Arrêt de la Cour d’appel : 26 novembre 2004
Avocats : Roslyn J. Levine, c.r./Paul Vickery pour l’appelant le procureur général du Canada Douglas Elliott pour les intimés
30531 Her Majesty The Queen v. Darrell Joseph Gray
Aboriginal law - Constitutional law ‐ Treaty rights ‐ Aboriginal rights - Aboriginal title ‐ Whether the Court of Appeal erred in determining that the Respondent has an aboriginal right to harvest trees for personal use from Crown lands - Whether the Court of Appeal erred when it incorporated evidence into its reasons for judgment from another trial which evidence was not part of the trial record.
The Respondent is a Mi’kmaq living on the Pabineau First Nation near Bathurst. He was charged with unauthorized cutting of timber on Crown lands contrary to the Crown Lands and Forests Act, S.N.B. 1989, c. C-38.1, s. 67(1)(a). Since the Crown accepted the trial judge’s findings that the Respondent intended to use the bird’s eye maple logs for personal use, the issue of harvesting trees for trade purposes did not arise. While the essential elements of the charge were admitted, two defences were raised with respect to harvesting timber for personal use: (1) a treaty right; and, (2) an aboriginal right. The trial judge and the summary conviction proceedings appeal judge both rejected the treaty defence. The trial judge acquitted the Respondent on the basis that he possessed the aboriginal right to harvest trees for personal use. The appeal judge, however, allowed the appeal and found the Respondent guilty of the charge. The Respondent appealed the aboriginal rights issue to the Court of Appeal where the appeal was allowed, the decision of the appeal judge set aside and the trial judge’s verdict of not guilty restored.
Origin of the case: New Brunswick
File No.: 30531
Judgment of the Court of Appeal: July 22, 2004
Counsel: William B. Richards/Iain R.W. Hollett for the Appellant
Thomas J. Burke for the Respondent
30531 Sa Majesté La Reine c. Darrell Joseph Gray
Droit des autochtones - Droit constitutionnel ‐ Droits issus de traités ‐ Droits ancestraux - Titre aborigène ‐ La Cour d’appel a-t-elle eu tort de reconnaître à l’intimé le droit ancestral de récolter des arbres à des fins personnelles sur des terres de la Couronne? - La Cour d’appel a-t-elle fait une erreur en incorporant à ses motifs des éléments de preuve provenant d’un autre procès et ne faisant pas partie du dossier du procès?
L’intimé est un Mi’kmaq vivant sur la réserve de la Première nation de Pabineau, près de Bathurst. Il a été inculpé d’avoir coupé sans autorisation du bois sur des terres de la Couronne, en contravention de l’al. 67(1)a) de la Loi sur les terres et forêts de la Couronne L.N.B. 1989, ch. C-38.1. Comme la Couronne a accepté la conclusion du juge du procès suivant laquelle l’intimé avait l’intention d’utiliser à des fins personnelles le bois d’érable moucheté, la question de la récolte d’arbres à des fins commerciales ne se posait pas. L’intimé a admis les éléments essentiels de l’infraction, mais a invoqué deux moyens de défense quant à la récolte de bois à des fins personnelles : (1) un droit issu de traités; (2) un droit ancestral. Tant le juge du procès que le juge d’appel des poursuites sommaire ont rejeté le moyen de défense fondé sur le droit issu de traités. Le juge du procès a acquitté l’intimé en raison de son droit ancestral de récolter des arbres à des fins personnelles. Le juge d’appel des poursuites sommaires a cependant accueilli l’appel et conclu à la culpabilité de l’intimé. Ce dernier a interjeté appel sur la question des droits ancestraux et la Cour d’appel lui a donné raison, annulant la décision du juge d’appel des poursuites sommaires et rétablissant le verdict de non-culpabilité prononcé par le juge du procès.
Origine : Nouveau-Brunswick
No du greffe : 30531
Arrêt de la Cour d’appel : 22 juillet 2004
Avocats : William B. Richards/Iain R.W. Hollett pour l’appelante
Thomas J. Burke pour l’intimé
30533 Her Majesty The Queen v. Dale Sappier et al
Aboriginal law - Constitutional law ‐ Treaty rights ‐ Aboriginal rights - Whether the Court of Appeal erred in determining that the Respondents have a treaty right to harvest trees for personal use from Crown lands - Whether the Court of Appeal erred in determining that the Respondents have an aboriginal right to harvest trees for personal use from Crown lands - Whether the Court of Appeal erred when it incorporated evidence into its reasons for judgment from another trial and from an historical article which was not an exhibit and not part of the trial record .
The following facts have been taken from the Court of Appeal’s reasons for judgment. The Respondents were Maliseet living in the Woodstock First Nation. They were charged with the unauthorized possession of timber taken from Crown land contrary to the Crown Lands and Forests Act, S.N.B. 1980, C-38.1, s. 67(1)(c). The alleged offence occurred January 12, 2001. The timber was to be used for constructing furniture and a house on the reserve and the residue was to be used as firewood. The timber and its derivative products were not to be traded. The essential elements of the charge were admitted. The Respondents, however, raised the defences that they had a right to harvest timber for personal use pursuant to (1) a treaty right and (2) an aboriginal right.
The Court of Appeal noted that the “Crown has simplified this appeal in several material respects”. Robertson J.A. continued: “Assuming that a treaty or aboriginal right existed, the Crown does not allege that the right was extinguished by either pre- or post-Confederation legislation. Correlatively, the Crown accepts that the provisions of the Crown Lands and Forests Act infringe the alleged right and that the infringement cannot be justified under the so-called Sparrow/Badger test”. The Crown also admitted that the Treaty of 1725 (the Mascarene Treaty) was, as stated by Robertson J.A., “valid and subsisting and that the defendants are beneficiaries of it”. The Respondents were found to be not guilty at trial. The Crown’s subsequent appeals, first to the Court of Queen’s Bench and then to the Court of Appeal, were dismissed.
Origin of the case: New Brunswick
File No.: 30533
Judgment of the Court of Appeal: July 22, 2004
Counsel: William B. Richards/Iain R. W. Hollett for the Appellant
Barry Spalding for the Respondents
30533 Sa Majesté la Reine c. Dale Sappier et autre
Droit des autochtones - Droit constitutionnel - Droits issus de traités - Droits ancestraux - La Cour d’appel a-t-elle eu tort de reconnaître aux intimés le droit, issu de traités, de récolter des arbres à des fins personnelles sur des terres de la Couronne? - La Cour d’appel a-t-elle fait une erreur en reconnaissant aux intimés le droit ancestral de récolter des arbres à des fins personnelles sur des terres de la Couronne? - La Cour d’appel a-t-elle commis une erreur en incorporant à ses motifs des éléments de preuve provenant d’un autre procès et d’un article de nature historique qui n’avait pas été versé au dossier du procès.
Les faits décrits ci-après sont tirés des motifs de l’arrêt de la Cour d’appel. Les intimés sont des Malécites vivant sur la réserve de la Première nation de Woodstock. Ils ont été inculpés d’avoir été, sans autorisation, en possession de bois provenant d’une terre de la Couronne, en contravention à l’al. 67(1)c) de la Loi sur les terres et forêts de la Couronne L.N.B. 1989, ch. C-38.1. L’infraction aurait été commise le 12 janvier 2001. Le bois devait être utilisé pour la fabrication de meubles et la construction d’une maison sur la réserve, le reste étant destiné à servir de bois de chauffage. Le bois et ses dérivés ne devaient pas faire l’objet d’un commerce. Ayant admis les éléments essentiels de l’infraction, les intimés ont fait valoir comme moyen de défense qu’ils avaient le droit de récolter du bois à des fins personnelles en vertu (1) d’un droit issu de traités et (2) d’un droit ancestral.
La Cour d’appel a souligné que « la Couronne a simplifié à plusieurs égards importants [cet] appel ». Le juge d’appel Robertson a poursuivi ainsi : « Présumant qu’un droit issu de traités ou un droit ancestral existe, [la Couronne] ne prétend pas que le droit s’est éteint par l’effet de lois préconfédératives ou postconfédératives. En corollaire, elle accepte que les dispositions de la Loi sur les terres et forêts de la Couronne portent atteinte au droit présumé et que l’atteinte ne peut se justifier à l’aide du critère établi dans les arrêts Sparrow et Badger ». La Couronne a aussi reconnu que le Traité de 1725 (le traité Mascarene) était, selon les termes du juge d’appel Robertson, « valide et en vigueur et que les défendeurs en sont bénéficiaires ». Les intimés ont été acquittés à l’issue du procès. Les appels interjetés par le ministère public, d’abord à la Cour du Banc de la Reine puis à la Cour d’appel, ont été rejetés.
Origine : Nouveau-Brunswick
No du greffe : 30533
Arrêt de la Cour d’appel : 22 juillet 2004
Avocats : William B. Richards/Iain R. W. Hollett pour l’appelante
Barry Spalding pour les intimés
30909 Council of Canadians with Disabilities v. VIA Rail Canada Inc.
Administrative law - Human Rights law - Natural justice - Duty to accommodate - Costs - Did the Federal Court of Appeal err in law by evaluating “undueness” in Part V of the Canada Transportation Act in a manner incompatible with the unified approach to equality established by the Supreme Court of Canada in Meiorin? - Did the Federal Court of Appeal err in law by requiring as matter of natural justice or procedural fairness that the Agency conduct a trifurcated hearing process, and by imposing on the Agency the responsibility for inviting respondents to make submissions on costs and methods of accommodation.
The Canadian Transportation Agency rendered preliminary and final decisions which found that VIA’s Renaissance passenger rail cars constituted undue obstacles to the mobility of persons in wheelchairs. On appeal to the Federal Court of Appeal, VIA argued that the Agency lacked jurisdiction to consider the existence of obstacles because there had been no actual incident in which a disabled person had encountered an undue obstacle with respect to his or her mobility. VIA also argued that the Agency erred in failing to consider whether an undue obstacle existed in the network as a whole. After the Agency issued its final decision, VIA obtained a detailed estimate of the cost of the changes directed by the Agency from a train expert at Bombardier. The expert estimated these costs at $48 million. The Federal Court of Appeal allowed the appeal in part and referred the matter back to the Agency for reconsideration.
Origin of the case: Federal Court of Appeal
File No.: 30909
Judgment of the Court of Appeal: March 2, 2005
Counsel: David Baker/Sarah Gordon for the Appellant
John A. Campion/Robin P. Roddey/Annie M.K. Finn for the
Respondent
30909 Conseil des Canadiens avec déficiences c. VIA Rail Canada Inc.
Droit administratif - Droits de la personne - Justice naturelle - Obligation de prendre des mesures d’adaptation - Coûts - La Cour d’appel fédérale a‐t‐elle commis une erreur de droit en évaluant le caractère « abusif », au sens de la partie V de la Loi sur les transports au Canada, d’une manière incompatible avec la méthode unifiée en matière d’égalité adoptée par la Cour suprême du Canada dans l’arrêt Meiorin? - La Cour d’appel fédérale a‐t‐elle commis une erreur de droit en exigeant, pour des raisons de justice naturelle ou d’équité procédurale, que l’Office tienne une audience en trois volets, et en imposant à ce dernier la responsabilité d’inviter les intimés à présenter des observations sur les coûts et les méthodes d’adaptation?
L’Office des transports du Canada a rendu des décisions préliminaires et définitives portant que les voitures Renaissance de VIA constituaient des obstacles abusifs aux possibilités de déplacement des personnes en fauteuil roulant. En appel devant la Cour d’appel fédérale, VIA a fait valoir que l’Office n’avait pas compétence pour se prononcer sur l’existence d’obstacles parce qu’il n’y avait eu aucun incident réel dans lequel une personne ayant une déficience avait rencontré un obstacle abusif à ses possibilités de déplacement. VIA a également soutenu que l’Office avait commis une erreur en ne se demandant pas s’il existait un obstacle abusif dans l’ensemble du réseau. Après que l’Office eut rendu sa décision définitive, VIA a obtenu d’un expert en trains chez Bombardier une estimation détaillée des coûts des modifications exigées par l’Office. L’expert a estimé ces coûts à 48 millions de dollars. La Cour d’appel fédérale a accueilli l’appel en partie et a renvoyé l’affaire devant l’Office pour un nouvel examen.
Origine : Cour d’appel fédérale
No du dossier : 30909
Jugement de la Cour d’appel : Le 2 mars 2005
Avocats : David Baker/Sarah Gordon pour l’appellante
John A. Campion/Robin P. Roddey/Annie M.K. Finn pour l’intimée
SUPREME COURT OF CANADA SCHEDULE
CALENDRIER DE LA COUR SUPREME
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Sittings of the court: Séances de la cour: |
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18 sitting weeks/semaines séances de la cour 86 sitting days/journées séances de la cour 9 motion and conference days/ journées requêtes.conférences 5 holidays during sitting days/ jours fériés durant les sessions |
Motions: Requêtes: |
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Holidays: Jours fériés: |
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