SUPREME COURT OF CANADA - APPEAL HEARD
OTTAWA, 23/5/01. THE SUPREME COURT OF CANADA ANNOUNCED TODAY THAT THE FOLLOWING APPEAL WAS HEARD ON MAY 23, 2001.
SOURCE: SUPREME COURT OF CANADA (613) 995‑4330
COUR SUPRÊME DU CANADA - APPEL ENTENDU
OTTAWA, 23/5/01. LA COUR SUPRÊME DU CANADA A ANNONCÉ AUJOURD'HUI QUE L’APPEL SUIVANT A ÉTÉ ENTENDU LE 23 MAI 2001.
SOURCE: COUR SUPRÊME DU CANADA (613) 995‑4330
HER MAJESTY THE QUEEN IN RIGHT OF THE PROVINCE OF NEW‑BRUNSWICK AS REPRESENTED BY THE MINISTER OF FINANCE, ET AL. v. IAN P. MACKIN, ET AL. (N.B.) (Civil) (By Leave) (27722)
RESERVED / EN DÉLIBÉRÉ
27722 HER MAJESTY THE QUEEN IN RIGHT OF THE PROVINCE OF NEW BRUNSWICK AS REPRESENTED BY THE MINISTER OF FINANCE v. IAN P. MACKIN AND DOUGLAS E. RICE
Constitutional Law - Judicial Independence - Right to elect supernumerary status - Legislative amendment eliminated a Provincial Court judge’s right to elect supernumerary status - Whether amendment should be struck as being unconstitutional - Whether an award of damages is appropriate in conjunction with a declaration of constitutional invalidity -Whether solicitor and client costs are appropriate - An Act to Amend the Provincial Court Act, S.N.B. 1995, c.6, s.2
The Office of the Supernumerary Judge was created on January 1, 1988 pursuant to s.4.1(2) of the Provincial Court Act, R.S.N.B. 1973, c.P.-21. On March 3, 1995, the province of New Brunswick enacted legislation which purported to abolish the office of the Supernumerary Judge effective April 1, 1995 and replaced it with a system of retired judges who could choose to be placed on a panel of judges on an “on-call” basis and paid at a per diem rate. A supernumerary judge holding office at the time had to elect to return to full-time status as a Provincial Court Judge or to retire by April 1, 1995. The legislation did not include a “grandfathering” clause allowing incumbent judges to continue to enjoy the supernumerary status.
The Appellant in both cases is the Province of New Brunswick, as represented by the Minister of Finance. The Respondents are both Judges of the Provincial Court of New Brunswick. The Respondents commenced two separate actions under two separate court file numbers which were heard separately at the trial and appeal level. The lower courts both rendered reasons for judgment in only one of the cases, adopting those reasons in the other “companion” case. The two cases are combined under one file number in this appeal.
Judge Mackin and Judge Rice both challenged the constitutional validity of the provincial legislation which eliminated the supernumerary status of judges of the Provincial Court. In addition, the Respondents also challenged the constitutional validity of the Provincial judges’ pension scheme on the basis that it contained discriminatory anomalies.
At trial, the judge found that s.2 of An Act to Amend the Provincial Court Act which repealed a judge’s right to elect supernumerary status was unconstitutional. The declaration of invalidity was to be suspended until the issue had been dealt with through the commission process. The Appellant was ordered to immediately refer the question to the commission. The constitutional validity of the Provincial judges’ pension scheme was upheld and damages were denied.
On appeal to the Court of Appeal, the Respondents argued that the trial judge erred in suspending the declaration of invalidity and in failing to declare the Provincial Court judges’ pension plan unconstitutional, and in failing to award damages and solicitor and client costs. The Province, in its cross-appeal asked that the constitutionality of the impugned law be upheld or that if the legislation was found to infringe the principle of judicial independence then the trial judge erred in not finding that the infringement was a justifiable limit under s. 1 of the Charter. The Court of Appeal allowed the appeal and dismissed the cross-appeal.
Origin of the case: New Brunswick
File No.: 27722
Judgment of the Court of Appeal: November 26, 1999
Counsel: Bruce Judah Q.C. for the Appellant
J. Brent Melanson for the Respondent Mackin
J. Gordon Petrie Q.C./James M. Petrie for the Respondent Rice
27722 SA MAJESTÉ LA REINE DU CHEF DE LA PROVINCE DU NOUVEAU‑BRUNSWICK, REPRÉSENTÉE PAR LE MINISTRE DES FINANCES c. IAN P. MACKIN ET DOUGLAS E. RICE
Droit constitutionnel - Indépendance judiciaire - Droit de choisir de devenir surnuméraire - Modification législative abrogeant le choix d’être juge surnuméraire au sein de la Cour provinciale - Est-ce que la modification devrait être déclarée invalide pour cause d’inconstitutionnalité - Est-ce qu’une ordonnance de dommages-intérêts peut être accordée avec la déclaration d’inconstitutionnalité - Convient-il d’accorder des dépens comme entre procureur et client sont appropriés - Loi modifiant la Loi sur la Cour provinciale, L.N.-B. 1995, ch. 6, art.2.
Le poste de juge surnuméraire a été créé le 1er janvier 1988 en vertu du par. 4.1(2) de la Loi sur la Cour provinciale, S.R.N.‑B. 1973, ch. P.‑21. Le 3 mars 1995, le Nouveau‑Brunswick a adopté une loi portant abolition de ce poste dès le 1er avril 1995 et son remplacement par un système de juges à la retraite pouvant choisir de faire partie d’un groupe de juges « sur appel » rémunérés à raison d’un taux quotidien. Un juge exerçant alors la fonction de juge surnuméraire devait choisir de redevenir juge à temps plein à la Cour provinciale ou de prendre sa retraite au plus tard le 1er avril 1995. La loi ne renfermait pas de disposition conférant des droits acquis et permettant aux juges alors surnuméraires de le demeurer.
Dans les deux affaires, l’appelante est la province du Nouveau‑Brunswick, représentée par le ministre des Finances. Les intimés sont tous deux juges de la Cour provinciale du Nouveau‑Brunswick. Chacun des intimés a intenté une action distincte portant un numéro de dossier distinct et ayant fait l’objet d’une audience distincte en première instance et en appel. Les tribunaux inférieurs ont rendu des motifs dans une seule des affaires et repris les mêmes motifs dans l’autre. Les deux instances ont été réunies et portent le même numéro de dossier aux fins du présent pourvoi.
Les juges Mackin et Rice contestent tous les deux la validité constitutionnelle de la loi provinciale supprimant le poste de juge surnuméraire au sein de la Cour provinciale. De plus, ils contestent la constitutionnalité du régime de pension des juges provinciaux sur la base d’irrégularités discriminatoires.
En première instance, le juge a conclu à l’inconstitutionnalité de l’art. 2 de la Loi modifiant la Loi sur la Cour provinciale, lequel porte abrogation du droit d’un juge de devenir surnuméraire. Le jugement déclaratoire devait être suspendu jusqu’à ce qu’une commission se soit penchée sur la question. Le juge a ordonné à l’appelante de saisir sans délai la commission. La constitutionnalité du régime de pension des juges provinciaux a été confirmée et la demande de dommages‑intérêts a été rejetée.
Les intimés ont fait valoir devant la Cour d’appel que le juge de première instance avait commis une erreur en suspendant les effets du jugement déclaratoire et en omettant de déclarer que le régime de pension des juges de la Cour provinciale était inconstitutionnel, de même qu’en refusant d’accorder des dommages‑intérêts et des dépens comme entre procureur et client. En appel incident, la province a demandé à la Cour d’appel de confirmer la constitutionnalité de la loi contestée ou, si elle concluait à la violation du principe de l’indépendance judiciaire, de statuer que le juge de première instance a commis une erreur en ne concluant pas qu’il s’agissait d’une limite justifiable en vertu de l’article premier de la Charte. La Cour d’appel a accueilli l’appel et rejeté l’appel incident.
Origine de l’affaire : Nouveau‑Brunswick
N° du dossier: 27722
Jugement de la Cour d’appel : 26 novembre 1999
Avocats : Bruce Judah, c.r., pour l’appelante
J. Brent Melanson, pour l’intimé Mackin
J. Gordon Petrie, c.r./James M. Petrie, pour l’intimé Rice