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SUPREME COURT OF CANADA -- JUDGMENTS TO BE RENDERED IN LEAVE APPLICATIONS

OTTAWA, 2011-03-07.  THE  SUPREME  COURT  OF  CANADA  ANNOUNCED  TODAY  THAT  JUDGMENT  IN  THE  FOLLOWING  APPLICATIONS  FOR  LEAVE  TO  APPEAL  WILL  BE  DELIVERED  AT  9:45  A.M.  EST  ON  THURSDAY,  MARCH  10,  2011.  THIS  LIST  IS  SUBJECT  TO  CHANGE.

FROM:  SUPREME  COURT  OF  CANADA  (613) 995-4330

 

COUR SUPRÊME DU CANADA -- PROCHAINS JUGEMENTS SUR DEMANDES D’AUTORISATION

OTTAWA, 2011-03-07.  LA  COUR  SUPRÊME  DU  CANADA  ANNONCE  QUE  JUGEMENT  SERA  RENDU  DANS  LES  DEMANDES  D’AUTORISATION  D’APPEL  SUIVANTES  LE  JEUDI  10  MARS  2011,  À  9 H 45  HNE.  CETTE  LISTE  EST  SUJETTE  À  MODIFICATIONS.

SOURCE:  COUR  SUPRÊME  DU  CANADA  (613) 995-4330

 

 

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1.        Bonita Maher et al. v. Great Atlantic & Pacific Company of Canada Limited et al. (Ont.) (Civil) (By Leave) (33875)

 

2.        Stephen Paul v. Her Majesty the Queen (Ont.) (Criminal) (By Leave) (33961)

 

3.        Association québécoise de l=industrie du disque, du spectacle et de la vidéo et autres c. Genex Communications Inc. et autres (Qc) (Civile) (Autorisation) (33535)

 

4.        Jean-Moïse Haspillaire c. Procureur général du Québec (Qc) (Civile) (Autorisation) (33942)

 

5.        Majid Shakibaian v. Royal Bank of Canada (Que.) (Civil) (By Leave) (34023)

 

6.        Aumita Bose c. Sa Majesté la Reine (Qc) (Criminelle) (Autorisation) (33929)

 

7.        Ivanco Keremelevski v. Bozidar Vujicic et al. (B.C.) (Civil) (By Leave) (34034)

 

8.        Gurbaksh Kaur Dhaliwal et al. v. David Ross Lindsay et al. (Ont.) (Civil) (By Leave) (33920)

 

 


33875

Bonita Maher, Michael Maher v. Great Atlantic & Pacific Company of Canada Limited, Adis Cleaning Services Ltd., Central Building Services Group Ltd.

(Ont.) (Civil) (By Leave)

Civil Procedure – Hearing – Jury trial - Conduct of jury after being discharged – Whether there has been miscarriage of justice – Whether trial judge erred in failing to recall the jury in order to make inquiries - Jurisdiction of a trial judge post-discharge of jury – Whether R. v. Burke, [2002] 2 S.C.R. 857 provides for a broad residual discretionary power in a trial judge to set aside a jury verdict and order a mistrial - Whether Court of Appeal erred in refusing to order a new trial -  Interpretation and application of R. v. Burke.

 

The applicants were shopping for groceries when they slipped and fell after the floor cleaning machine had passed by. They commenced an action seeking damages. After a trial by judge and jury the action was dismissed. The morning after the jury had rendered its verdicts and had been discharged by the judge, all six members of the jury returned to the courthouse and lined up at the jury room door. When asked by court staff what they were doing there, one answered that they were there to count or calculate the money. When told that they had returned a no liability verdict and that the plaintiff would receive no money, it was reported that they looked stunned. Some also said they were there for a letter to their employers and one said they were told to return. Nothing was done that day, as neither the judge nor the lawyers were in the courthouse. When the applicants’ lawyer later learned of the jury’s actions, he moved before the trial judge for an inquiry. The motion and the appeal were both dismissed.

 

December 3, 2008

Ontario Superior Court of Justice

(deP.Wright J.)

 

 

Action for damages dismissed

 

December 23, 2008

Ontario Superior Court of Justice

(deP.Wright J)

 

 

Motion to recall jury dismissed

 

July 20, 2010

Court of Appeal for Ontario

(Feldman, Gillese, Armstrong JJ.A.)

 

 

Appeal dismissed

 

September 29, 2010

Supreme Court of Canada

 

Application for leave to appeal filed

 

 

 

33875

Bonita Maher, Michael Maher c. Les Supermarchés A&P Limitée, Adis Cleaning Services Ltd., Central Building Services Group Ltd.

(Ont.) (Civile) (Autorisation)

Procédure civile – Audience – Procès devant jury – Comportement du jury après sa libération – Y a-t-il eu erreur judiciaire? – Le juge du procès a-t-il eu tort de ne pas avoir réuni le jury de nouveau afin d’enquêter? – Compétence du juge du procès après la libération du jury – L’arrêt R. c. Burke, [2002] 2 R.C.S. 857 confère-il au juge du procès un large pouvoir discrétionnaire résiduel d’annuler le verdict d’un jury et de prononcer la nullité d’un procès? – La Cour d’appel a-t-elle eu tort de refuser d’ordonner un nouveau procès? – Interprétation et application de l’arrêt R. c. Burke.

 

Les demandeurs faisaient des courses dans un magasin d’alimentation lorsqu’ils ont glissé et fait une chute après le passage d’une machine à nettoyer les planchers. Ils ont intenté une action en dommages-intérêts. Au terme d’un procès devant juge et jury, l’action a été rejetée. Le matin après que le jury a rendu ses verdicts et a été libéré par le juge, les six membres du jury sont retournés au palais de justice et ont fait la file devant la porte de la salle des jurés. Lorsqu’un employé de la cour leur a demandé ce qu’ils faisaient là, un des jurés a répondu qu’ils étaient là pour compter ou calculer l’argent. Lorsqu’on leur a dit qu’ils avaient rendu un verdict de non-responsabilité et que le demandeur ne recevrait pas d’argent, on a rapporté qu’ils avaient l’air étonnés. Certains ont également affirmé qu’ils étaient là pour une lettre destinée à leurs employeurs et l’un d’eux a dit qu’on leur avait demandé de revenir. Rien n’a été fait ce jour là, puisque ni le juge ni les avocats ne se trouvaient dans le palais de justice. Lorsque l’avocat des demandeurs a eu connaissance des agissements du jury, il a demandé par motion au juge du procès de faire une enquête. La motion et l’appel ont tous les deux été rejetés.

 

3 décembre 2008

Cour supérieure de justice de l’Ontario

(Juge deP.Wright)

 

 

Action en dommages-intérêts rejetée

 

23 décembre 2008

Cour supérieure de justice de l’Ontario

(Juge deP.Wright)

 

 

Motion pour réunir de nouveau le jury, rejetée

 

20 juillet 2010

Cour d’appel de l’Ontario

(Juges Feldman, Gillese et Armstrong)

 

 

Appel rejeté

 

29 septembre 2010

Cour suprême du Canada

 

Demande d’autorisation d’appel, déposée

 

 

 

33961

Stephen Paul v. Her Majesty the Queen

(Ont.) (Criminal) (By Leave)

 

(Publication ban in case)

 

Criminal law – Sentencing – Dangerous offenders – Admissibility of evidence - Whether the Court of Appeal erred in holding that protected statements made by an accused while remanded for a psychiatric evaluation to determine fitness to stand trial and/or criminal responsibility are admissible in dangerous offender or sentencing proceedings - Whether the Court of Appeal erred in holding that the applicant consented to the admission of such statements - Criminal Code , s. 672.21(1) .

 

Mr. Paul was designated a dangerous offender. An indeterminate sentence was imposed. In his s. 752.1 report and in his testimony at the sentencing hearing, Dr. Dickey referred to information he had received from Mr. Paul at the earlier fitness and NCR assessment stage. Mr. Paul submits that this violates s. 672.21  of the Criminal Code . The Court of Appeal dismissed the sentence appeal.

 

February 22, 2008

Ontario Superior Court of Justice

(Herold J.)

 

 

Conviction for attempted murder and break and enter and commission of an indictable offence contrary to ss. 348(1) (b) and 239(1) (b) of the Criminal Code ; designated a dangerous offender and indeterminate sentence in the penitentiary imposed

 

October 21, 2010

Court of Appeal for Ontario

(Weiler , MacPherson, Armstrong JJ.A..)

2010 ONCA 696

 

 

Sentence appeal dismissed

 

November 29, 2010

Supreme Court of Canada

 

Application for leave to appeal filed

 

 

 

33961

Stephen Paul c. Sa Majesté la Reine

(Ont.) (Criminelle) (Autorisation)

 

(Ordonnance de non-publication dans le dossier)

 

Droit criminel – Détermination de la peine – Délinquants dangereux – Admissibilité de la preuve – La Cour d’appel a-t-elle eu tort de conclure que des déclarations protégées faites par un accusé détenu alors qu’il était sous garde pour une évaluation psychiatrique pour déterminer son aptitude à subir un procès ou sa responsabilité criminelle étaient admissibles dans des procédures relatives aux délinquants dangereux ou à la détermination de la peine? – La Cour d’appel a-t-elle eu tort de conclure que le demandeur avait consenti à l’admission de ces déclarations? – Code criminel , par. 672.21(1) .

 

Monsieur Paul a été déclaré délinquant dangereux. Une peine de détention d’une durée indéterminée a été imposée. Dans son rapport établi en vertu de l’art. 752.1 et dans son témoignage à l’audience de détermination de la peine, le docteur Dickey a fait mention de renseignements reçus de M. Paul au stade antérieur d’évaluation de l’aptitude à subir un procès et de la non-responsabilité criminelle. Monsieur Paul soutient qu’il s’agit là d’une violation de l’art. 672.21  du Code criminel . La Cour d’appel a rejeté l’appel de la peine.

 

22 février 2008

Cour supérieure de justice de l’Ontario

(Juge Herold)

 

 

Déclaration de culpabilité de tentative de meurtre et d’introduction par effraction et commission d’une infraction punissable par mise en accusation contrairement aux al. 348(1) b) et 239(1) b) du Code criminel ; demandeur déclaré délinquant dangereux et condamné à purger dans un pénitencier une peine de détention d’une durée indéterminée

 

21 octobre 2010

Cour d’appel de l’Ontario

(Juges Weiler, MacPherson et Armstrong)

2010 ONCA 696

 

 

Appel de la peine, rejetée

 

29 novembre 2010

Cour suprême du Canada

 

 

Demande d’autorisation d’appel déposée

 

 

 

33535    Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo, Solange Drouin, Lyette Bouchard and Jacques Primeau v. Genex Communications Inc., Patrice Demers and Jean-François Fillion

                (Que.) (Civil) (By Leave)

 

Civil liability - Libel and slander - Insulting remarks - Moral damages - Punitive damages - Allegations of cronyism between ADISQ and its directors and the CRTC - Personal insults against directors of ADISQ - Court of Appeal finding that defamatory nature of remarks mitigated on basis of concept of fair comment, but upholding finding of fault in respect of insults - Whether actions of radio hosts in [translation] “defamation industry” are excused by responsible journalism defence or by contextual assessment of fault - Whether Court of Appeal trivialized freedom of expression - Whether Court of Appeal contradicted its earlier judgments - Civil Code of Québec, S.Q. 1991, c. 64, arts. 1457, 1621 - Charter of human rights and freedoms, R.S.Q., c. C-12, s. 49.

 

On October 25 and 26 and November 21 and 22, 2001, during his morning radio program Le monde parallèle de Jeff et sa gang, broadcast in Quebec City by CHOI-FM, host Jeff Fillion attacked ADISQ and its directors regarding their relationship with radio, the industry and the CRTC. Allegations of cronyism between the public body and the private association were made.  Hateful insults were directed at Ms. Drouin and, to a lesser degree, at Ms. Bouchard and Mr. Primeau, all of whom are managers at ADISQ.  These incidents occurred while CHOI’s licence was being reviewed by the CRTC.  According to audience ratings, the program had approximately 50,000 listeners at that time.

 

June 26, 2007

Quebec Superior Court

(Dubois J.)

 

 

Applicants’ action allowed; Respondents ordered to pay Applicants total of $650,000 in moral and punitive damages, plus their extrajudicial costs

November 20, 2009

Quebec Court of Appeal (Montréal)

(Nuss, Dalphond and Duval Hesler JJ.A.)

 

Appeal allowed in part; total of damages reduced to $183,000, and award of extrajudicial costs set aside; Duval Hesler J.A. would also have allowed appeal in part, but to reduce quantum of moral damages (ADISQ only), not of punitive damages, and would have set aside award of extrajudicial costs

 

January 19, 2010

Supreme Court of Canada

 

Application for leave to appeal filed

 

 

33535    Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo, Solange Drouin, Lyette Bouchard et Jacques Primeau c. Genex Communications Inc., Patrice Demers et Jean-François Fillion

                (Qc) (Civile) (Autorisation)

 

Responsabilité civile - Diffamation - Propos injurieux - Dommages-intérêts moraux - Dommages-intérêts punitifs - Allégations de copinage entre l’ADISQ et ses dirigeants et le CRTC - Insultes personnelles envers les administrateurs de l’ADISQ - Caractère diffamatoire des propos tempéré en Cour d’appel par le concept de commentaire loyal tandis que le caractère fautif des injures est maintenu - La défense de journalisme responsable ou l’appréciation contextuelle de la faute excusent-elles les actes des animateurs de radio engagés dans « l’industrie de la diffamation »? - La Cour d’appel a-t-elle banalisé la liberté d’expression? - La Cour d’appel a-t-elle contredit ses arrêts antérieurs? - Code civil du Québec, L.Q. 1991, ch. 64, art. 1457, 1621 - Charte des droits et libertés de la personne, L.R.Q. ch. C-12, art. 49.

 

Dans le cadre de son émission matinale Le monde parallèle de Jeff et sa gang, diffusée à Québec par CHOI-FM, les 25 et 26 octobre ainsi que les  21 et 22 novembre 2001, l’animateur Jeff Fillion s’en est pris à l’ADISQ et à ses dirigeants au sujet de leurs relations avec la radio, avec l’industrie et avec le CRTC. Des allégations de copinage entre l’organisme public et l’association privée ont été faites. Des insultes haineuses ont visé Mmes Drouin et, à un moindre degré, Mme Bouchard et M. Primeau, tous gestionnaires de l’Association. Ces événements sont survenus en marge du débat tenu devant le CRTC autour de la licence de CHOI. Les cotes d’écoute  font état d’environ 50 000 auditeurs de l’émission à cette époque.

 

Le 26 juin 2007

Cour supérieure du Québec

(Le juge Dubois)

 

Action des demandeurs accueillie; intimés condamnés à payer un total de 650 000 $ en dommages moraux et punitifs aux demandeurs ainsi que leurs frais extrajudiciaires.

 

Le 20 novembre 2009

Cour d’appel du Québec (Montréal)

(Les juges Nuss, Dalphond et Duval Hesler)

 

Appel accueilli en partie; montant total des dommages-intérêts réduit à 183 000 $ et frais extrajudiciaires annulés; la juge Duval Hesler aurait également accueilli l’appel en partie, mais pour réduire le montant des dommages moraux (ADISQ seulement) et non celui des dommages punitifs et aurait également annulé les frais extrajudiciaires.

 

Le 19 janvier 2010

Cour suprême du Canada

 

Demande d’autorisation d’appel déposée.

 

 

33942

Jean-Moïse Haspillaire v. Attorney General of Quebec, Administrative Tribunal of Québec

(Que.) (Civil) (By Leave)

Social law – Compensation for victims of crime – Victim associated with criminals – Whether courts below erred in denying compensation on basis that victim had, through his gross fault, contributed to his injuries – Crime Victims Compensation Act, R.S.Q., c. I-6, s. 20(b).

 

Mr. Haspillaire testified as a Crown witness in a murder trial.  Shortly thereafter, he was the victim of an attempted murder which left him a paraplegic.  He applied for compensation under the Crime Victims Compensation Act, but his application was denied by the Direction de l’indemnisation des victimes d’actes criminels on the basis that, being associated with a street gang, Mr. Haspillaire had through his gross fault contributed to his injuries, and that s. 20(b) precludes compensation in such circumstances.  That decision was upheld by the Bureau de la révision administrative, but was reviewed by the Administrative Tribunal of Québec.  The Tribunal found that it had not been proved on a balance of probabilities that Mr. Haspillaire had committed a gross fault that excluded him from being compensated under the Act.  On judicial review, the Superior Court reversed that decision.  Bédard J. found that by limiting its analysis to the cause of the murder attempt (the testimony), the Tribunal had unduly restricted the scope of s. 20(b) of the Act.  He also concluded that the Tribunal’s interpretation of the facts was unreasonable, as the evidence very clearly established that even if Mr. Haspillaire was not a member of a street gang, he did associate with criminals.  According to the judge, the consequences of this association were foreseeable and were not compensable.  Mr. Haspillaire’s testimony [translation] “cannot absolve him of his association with street gangs” (para. 17).  The Court of Appeal dismissed the appeal.

 

February 19, 2007

Administrative Tribunal of Québec

(Member Saucier)

2007 QCTAQ 02620

 

 

Appeal from decision of Bureau de révision of Direction de l’indemnisation des victimes d’actes criminels allowed

 

May 9, 2008

Quebec Superior Court

(Bédard J.)

 

 

Motion for judicial review allowed; application for compensation dismissed

 

September 13, 2010

Quebec Court of Appeal (Montréal)

(Dalphond, Hilton and Côté JJ.A.)

2010 QCCA 1626

 

 

Appeal dismissed

 

November 15, 2010

Supreme Court of Canada

 

 

Application for leave to appeal filed

 

November 17, 2010

Supreme Court of Canada

 

Motion for extension of time to file and serve application for leave to appeal filed

 

 

33942

Jean-Moïse Haspillaire c. Procureur général du Québec, Tribunal administratif du Québec

(Qc) (Civile) (Autorisation)

Droit social – Indemnisation des victimes d’actes criminels – Victime étant associée au milieu criminalisé – Les instances inférieures ont-elles eu tort de refuser l’indemnisation au motif que la victime avait, par sa faute lourde, contribué à ses blessures? – Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels, L.R.Q., ch. I-6, al. 20b).

 

Monsieur Haspillaire a témoigné à titre de témoin de la Couronne lors de procédures criminelles pour meurtre. Peu après, il a été victime d’une tentative de meurtre et est devenu paraplégique. Il a demandé d’être indemnisé en vertu de la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels, mais sa demande a été rejetée par la Direction de l’indemnisation des victimes d’actes criminels pour le motif qu’étant associé à un gang de rue, M. Haspillaire avait contribué par sa faute lourde aux blessures qu’il avait subies, et l’al. 20b) de la Loi empêche l’indemnisation dans de telles circonstances. Cette décision a été confirmée par le Bureau de la révision administrative, mais le Tribunal administratif du Québec révise la décision.  Le TAQ estime qu’il n’y a pas de preuve prépondérante que M. Haspillaire a commis une faute lourde le privant de l’indemnisation prévue à la Loi. La Cour supérieure, siégeant en révision judiciaire, infirme la décision. Le juge Bédard estime qu’en limitant son analyse à la cause de l’attentat (le témoignage), le TAQ a restreint indûment la portée de l’al. 20b) de la Loi. De plus, il conclut que le TAQ a retenu une interprétation déraisonnable des faits, car la preuve établit très clairement que, même si M. Haspillaire n’était pas membre d’un gang de rue, il était associé au milieu criminalisé. Selon le juge, les conséquences de cette association étaient prévisibles et n’ont pas à faire l’objet d’une indemnisation. Le témoignage de M. Haspillaire « ne peut avoir pour effet de l’absoudre de son association aux gangs de rue » (par. 17). La Cour d’appel rejette l’appel.

 

Le 19 février 2007

Tribunal administratif du Québec

(Le membre Saucier)

2007 QCTAQ 02620

 

 

Appel d’une décision du Bureau de révision de la Dierection de l’indemnisation des victimes d’actes criminels accueilli

 

Le 9 mai 2008

Cour supérieure du Québec

(Le juge Bédard)

 

 

Requête en révision judiciaire accueillie; demande d’indemnisation rejetée

 

Le 13 septembre 2010

Cour d’appel du Québec (Montréal)

(Les juges Dalphond, Hilton et Côté)

2010 QCCA 1626

 

 

Appel rejeté

 

Le 15 novembre 2010

Cour suprême du Canada

 

 

Demande d'autorisation d'appel déposée

 

Le 17 novembre 2010

Cour suprême du Canada

 

Requête en prorogation du délai de dépôt et de signification de la demande d’autorisation d’appel déposée

 

 

34023

Majid Shakibaian v. Royal Bank of Canada

(Que.) (Civil) (By Leave)

Civil procedure – Appeal – Time – Time to appeal expired – Whether Court of Appeal erred in denying special leave to appeal – Code of Civil Procedure, R.S.Q., c. C-25, art. 523.

 

In February 2007, the respondent, the Royal Bank of Canada, instituted an action in extracontractual liability against the applicant, Mr. Shakibaian, to recover $345,388.50 in losses incurred as the result of fraudulent acts.  The Bank alleged that Mr. Shakibaian had misappropriated the funds through a debit card cloning scheme.  In 2007, Mr. Shakibaian pleaded guilty to criminal charges of fraud related to the cloning and use of debit cards belonging to the Bank’s clients. 

 

In March 2010, Ouellet J. of the Superior Court allowed the Bank’s action.  The judge held that the Bank had proved on a balance of probabilities that Mr. Shakibaian had committed a civil fault by appropriating funds to the Bank’s detriment through a card cloning scheme. He found that the Bank had proved that Mr. Shakibaian had defrauded it of $345,388.50 and that the Bank had refunded this amount to its customers.  The judge ordered Mr. Shakibaian to pay back this amount.

 

Five months after that judgment, Mr. Shakibaian filed a motion for leave to appeal to the Court of Appeal even though the prescribed 30-day time limit had expired.  Applying art. 523 C.C.P., the Court dismissed the motion on the basis that Mr. Shakibaian had not shown that it was impossible for him to act sooner, and that, in any event, the appeal would have no reasonable chance of success.

 

March 31, 2010

Quebec Superior Court

(Ouellet J.)

2010 QCCS 1460

 

 

Motion to institute proceedings granted; applicant ordered to pay compensatory damages

 

October 12, 2010

Quebec Court of Appeal (Québec)

(Chamberland, Thibault and Gagnon JJ.A.)

2010 QCCA 1860

 

 

Application for special leave to appeal dismissed

 

December 13, 2010

Supreme Court of Canada

 

Application for leave to appeal filed

 

 

 

34023

Majid Shakibaian c. Banque Royale du Canada

(Qc) (Civile) (Autorisation)

Procédure civile – Appel – Délais – Délai d’appel expiré – Est-ce à tort que la Cour d’appel a refusé la permission spéciale d’appeler? – Code de procédure civile, L.R.Q., ch. C-25, art. 523.

 

En février 2007, l’intimée, la Banque Royale du Canada, intente une action en responsabilité extracontractuelle contre le demandeur, M. Shakibaian, pour recouvrer des pertes de 345 388,50 $ encourues suite à des fraudes. Elle allègue que M. Shakibaian s’est approprié les fonds par le truchement de sa participation à une opération de clonage de cartes de débit. En 2007, M. Shakibaian, plaide coupable à des accusations criminelles de fraude relativement au clonage et à l’utilisation des cartes de débit des clients de la Banque.

 

En mars 2010, le juge Ouellet de la Cour supérieure accueille le recours de la Banque. Le juge conclut que la Banque a prouvé, par balance des probabilités, que M. Shakibaian a commis une faute civile en obtenant des fonds au détriment de la Banque au moyen d’un processus de clonage des cartes. Il estime que la Banque a prouvé qu’une somme de 345 388,50 $ lui avait été soutirée par M. Shakibaian et qu’elle avait remboursé cette somme à ses clients. Il condamne M. Shakibaian à rembourser cette somme.

 

Cinq mois après ce jugement, M. Shakibaian dépose une requête en autorisation d’appel devant la Cour d’appel malgré l’expiration du délai de 30 jours prescrit. Appliquant l’art. 523 C.p.c, la Cour rejette la requête au motif que M. Shakibaian n’a pas démontré qu’il était dans l’impossibilité d’agir et qu’à tout événement, l’appel envisagé n’a aucune chance raisonnable de succès.

 

Le 31 mars 2010

Cour supérieure du Québec

(Le juge Ouellet)

2010 QCCS 1460

 

 

Demande introductive d’instance accueillie; demandeur condamné au paiement de dommages-intérêts compensatoires

 

Le 12 octobre 2010

Cour d’appel du Québec (Québec)

(Les juges Chamberland, Thibault et Gagnon)

2010 QCCA 1860

 

 

Demande de permission spéciale d’appeler rejetée

 

Le 13 décembre 2010

Cour suprême du Canada

 

Demande d'autorisation d'appel déposée

 

 

 

33929

Aumita Bose v. Her Majesty the Queen

(Que.) (Criminal) (By Leave)

Criminal law – Wilful and forbidden acts in respect of certain property – Cruelty to animals – Causing unnecessary suffering – Whether Court of Appeal erred in dismissing applicant's motion for leave to appeal.

 

The applicant was acquitted of the offence of wilfully causing unnecessary pain, suffering or injury to an animal.  She appealed her acquittal, but her appeal was dismissed.  She then sought leave to appeal that decision to the Court of Appeal.  The Court of Appeal dismissed her motion on the basis that she was not entitled to appeal to the Superior Court under s. 813  of the Criminal Code , since under that section a defendant may appeal only from a conviction or order made against him or her.

 

June 23, 2009

Court of Québec

(Judge Mercier)

2009 QCCQ 5736

 

 

Applicant acquitted of offence of wilfully causing unnecessary pain, suffering or injury to animal

 

January 18, 2010

Quebec Superior Court

(Vincent J.)

 

 

Respondent's motion to dismiss appeal allowed

 

June 11, 2010

Quebec Court of Appeal (Montréal)

(Dalphond J.A.)

2010 QCCA 1146

 

 

Applicant's motion for leave to appeal dismissed

 

September 16, 2010

Supreme Court of Canada

 

 

Application for leave to appeal filed

November 3, 2010

Supreme Court of Canada

 

Application to extend time to serve and file application for leave filed

 

 

33929

Aumita Bose c. Sa Majesté la Reine

(Qc) (Criminelle) (Autorisation)

Droit criminel – Actes volontaires et prohibés concernant certains biens – Cruauté envers les animaux – Faire souffrir inutilement un animal – La Cour d’appel a-t-elle fait erreur en rejetant la requête de la demanderesse pour permission d’appeler?

 

La demanderesse est acquittée de l’infraction d’avoir volontairement causé à un animal une douleur, souffrance ou blessure, sans nécessité. Elle se pourvoi sans succès contre son acquittement. Elle sollicite ensuite chez la Cour d’appel permission d’appeler de cette décision. La Cour d’appel rejette la requête de la demanderesse au motif que cette dernière ne bénéficiait pas d’un droit d’appel à la Cour supérieure en vertu de l’art. 813  du Code criminel  puisque cette disposition énonce qu’un défendeur peut uniquement appeler d’une condamnation ou d’une ordonnance rendue contre lui.

 

Le 23 juin 2009

Cour du Québec

(Le juge Mercier)

2009 QCCQ 5736

 

 

Demanderesse acquittée de l’infraction d’avoir volontairement causé à un animal une douleur, souffrance ou blessure, sans nécessité

 

Le 18 janvier 2010

Cour supérieure du Québec

(Le juge Vincent)

 

 

Requête de l’intimée en rejet d'appel accueillie

 

Le 11 juin 2010

Cour d’appel du Québec (Montréal)

(Le juge Dalphond)

2010 QCCA 1146

 

 

Requête de la demanderesse pour permission d’appeler rejetée

 

Le 16 septembre 2010

Cour suprême du Canada

 

 

Demande d'autorisation d'appel déposée

Le 3 novembre 2010

Cour suprême du Canada

 

Demande de prorogation de délai pour signifier et déposer la demande d’autorisation déposée

 

 

34034

Ivanco Keremelevski v. Bozidar Vujicic, Svetlana Vujicic

(B.C.) (Civil) (By leave)

Civil procedure - Appeals – Whether Applicant received fair hearing in the lower courts – Whether Applicant’s applications have been.misconceived or dealt with inappropriately - Whether Applicant was prejudiced or treated unfairly

 

Mr. Keremelevski brought applications for leave to appeal, for orders to cancel previous court orders and other procedural matters.

 

December 11, 2009

Court of Appeal for British Columbia

(Frankel J.A.)

Unreported

 

 

Application for leave to appeal, for indigent status and for orders concerning the defendants dismissed

February 5, 2010

Court of Appeal for British Columbia

(Levine, Groberman and Garson JJ.A.)

2010 BCCA 68

Docket: CA037662

 

 

Application to review previous court of appeal orders dismissed

September 16, 2010

Supreme Court of Canada

 

Application for leave to appeal filed and motion for extension of time filed

 

 

34034

Ivanco Keremelevski c. Bozidar Vujicic, Svetlana Vujicic

(C.B.) (Civile) (Sur autorisation)

Procédure civile – Appels – L’appelant a-t-il obtenu justice devant les juridictions inférieures? – Les demandes du demandeur ont-elles été mal comprises ou mal traitées? – Le demandeur a-t-il été l’objet de préjugé ou de traitement inéquitable?

 

Monsieur Keremelevski a présenté des demandes d’autorisations d’appel pour faire annuler des ordonnances judiciaires et portant sur d’autres questions de procédure.

 

11 décembre 2009

Cour d’appel de la Colombie-Britannique

(Juge Frankel)

Non publié

 

 

Demande d’autorisation d’appel, de reconnaissance de qualité de plaideur sans ressources et d’ordonnances concernant les défendeurs, rejetée

5 février 2010

Cour d’appel de la Colombie-Britannique

(Juges Levine, Groberman et Garson)

2010 BCCA 68

No de greffe : CA037662

 

 

Demande de contrôle d’ordonnances antérieures de la Cour d’appel, rejetée

16 septembre 2010

Cour suprême du Canada

 

Demande d’autorisation d’appel et requête en prorogation de délai, déposées

 

 

33920

Gurbaksh Kaur Dhaliwal, Devinder Kaur Dhaliwal, Harcharan Singh Dhaliwal, Gurmeet Singh Dhaliwal and Jagtar Singh Dhaliwal v. David Ross Lindsay, Richard Steven Hart, Lloyd Colin Smith, Athanasios Harmantas, Jamie Stephen Cyriac and St. Joseph's Health Centre

(Ont.) (Civil) (By Leave)

Limitation of actions – Equity – Discoverability – Fraudulent concealment – Whether the Court of Appeal erred in law by upholding the decision of the motions judge in which the motions judge conflated the equitable doctrine of fraudulent concealment with the separate and distinct doctrine of discoverability – Whether the Court of Appeal erred in law by upholding the decision of the motions judge in which the applicants’ claim for equitable relief was dismissed summarily and without regard to where the equities in the case may lie.

 

The applicant Mrs. Gurbaksh Dhaliwal underwent a total abdominal hysterectomy at St. Joseph’s Health on December 5, 2003.  Her post-operative condition deteriorated seriously and she underwent a second surgery on December 10, 2003, then a third surgical procedure on January 1, 2004. She was discharged from hospital on February 26, 2004.

 

In December 2004, she commenced an action against the hospital and the physicians who were involved in the first surgery. The hospital records did not disclose the individual respondents’ involvement in her care, but, by December 7, 2005, she had also received the decoded OHIP statements documenting the involvement of two of the respondents in her treatment. On April 24, 2008, she commenced a second action against the respondents -- the hospital and the medical staff (doctors and a resident) who had provided care to Mrs. Dhaliwal during the second and third surgeries. The latter action is now at issue.

 

The respondents sought summary judgment on the ground that the two-year limitation period had expired before the instant action was commenced. The motions judge granted the motion for summary judgment, and dismissed the action. The Court of Appeal found that she had made no errors with respect to discoverability, fraudulent concealment, or the expiry of the limitations period. The appeal was dismissed.

 

November 2, 2009

Ontario Superior Court of Justice

(Young Harvison J.)

Citation: 2009 CanLII 60415

 

 

Motion for summary judgment granted; action dismissed

 

July 7, 2010

Court of Appeal for Ontario

(MacPherson, Cronk, Karakatsanis JJ.A.)

Neutral citation: 2010 ONCA 493

 

 

Appeal dismissed

 

November 1, 2010

Supreme Court of Canada

 

Application for leave to appeal and motion to extend time filed

 

 

33920

Gurbaksh Kaur Dhaliwal, Devinder Kaur Dhaliwal, Harcharan Singh Dhaliwal, Gurmeet Singh Dhaliwal et Jagtar Singh Dhaliwal c. David Ross Lindsay, Richard Steven Hart, Lloyd Colin Smith, Athanasios Harmantas, Jamie Stephen Cyriac et St. Joseph's Health Centre

(Ont.) (Civile) (Autorisation)

Prescription – Equity – Possibilité de découvrir le dommage – Dissimulation frauduleuse – La Cour d’appel a-t-elle commis une erreur de droit en confirmant la décision de la juge des motions qui a associé la doctrine en equity de la dissimulation frauduleuse à la doctrine distincte de la possibilité de découvrir le dommage? – La Cour d’appel a-t-elle commis une erreur de droit en confirmant la décision de la juge des motions qui a rejeté sommairement la demande de réparation en equity des demandeurs, sans égard aux considérations d’equity?

 

La demanderesse Mme Gurbaksh Dhaliwal a subi une hystérectomie abdominale complète à l’établissement St. Joseph’s Health le 5 décembre 2003. Son état post-opératoire s’est gravement détérioré et elle a subi une deuxième intervention chirurgicale le 10 décembre 2003, puis une troisième le 1er janvier 2004. Elle a obtenu son congé de l’hôpital le 26 février 2004.

 

En décembre 2004, elle a intenté une action contre l’hôpital et les médecins qui avaient pris part à la première intervention chirurgicale. Le dossier de l’hôpital ne révélait pas que les particuliers intimés lui avaient prodigué des soins, mais au 7 décembre 2005, elle avait également reçu les relevés décodés de la RAMO qui constataient la participation de deux des intimés dans son traitement. Le 24 avril 2008, elle a intenté une deuxième action contre les intimés, à savoir l’hôpital et le personnel médical (les médecins et un résident) qui avaient prodigué des soins à Mme Dhaliwal pendant les deuxième et troisième interventions chirurgicales. C’est cette dernière action qui est en cause en l’espèce.

 

Les intimés ont demandé un jugement sommaire au motif que le délai de prescription de deux ans était venu à échéance avant l’introduction de l’action en cause. La juge des motions a accueilli la motion en jugement sommaire et a rejeté l’action. La Cour d’appel a conclu que la juge n’avait pas commis d’erreur en ce qui a trait à la possibilité de découvrir le dommage, la dissimulation frauduleuse ou l’expiration du délai de prescription. L’appel a été rejeté.

 

2 novembre 2009

Cour supérieure de justice de l’Ontario

(Juge Young Harvison)

Référence : 2009 CanLII 60415

 

 

Motion en jugement sommaire accueillie; action rejetée

 

7 juillet 2010

Cour d’appel de l’Ontario

(Juges MacPherson, Cronk et Karakatsanis)

Référence neutre : 2010 ONCA 493

 

 

Appel rejeté

 

1er novembre 2010

Cour suprême du Canada

 

Demande d’autorisation d’appel et requête en prorogation de délai, déposées

 

 

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