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SUPREME COURT OF CANADA - APPEALS HEARD

OTTAWA, 2005-05-18-13:30 EDT.  THE  SUPREME  COURT  OF  CANADA  ANNOUNCED  TODAY  THAT  THE  FOLLOWING  APPEALS  WERE  HEARD  ON  MAY 18,  2005.

SOURCE:  SUPREME  COURT  OF  CANADA  (613) 995‑4330

                                                                                               

 

COUR SUPRÊME DU CANADA - APPELS ENTENDUS

OTTAWA, 2005-05-18-13:30 HAE.  LA  COUR  SUPRÊME  DU  CANADA  A  ANNONCÉ  AUJOURD'HUI  QUE  LES  APPELS  SUIVANTS  ONT  ÉTÉ  ENTENDUS  LE  18 MAI  2005.

SOURCE:  COUR  SUPRÊME  DU  CANADA  (613) 995‑4330

                                                                                               

 

1.             Ronaldo Lising v. Her Majesty the Queen  (B.C.) (Criminal) (As of Right/By Leave) (30240)

 

Coram:    McLachlin / Bastarache / Binnie / Deschamps / Fish / Abella / Charron

 

RESERVED / EN DÉLIBÉRÉ

 

2.             Francisco Batista Pires v. Her Majesty the Queen  (B.C.) (Criminal) (As of Right/By Leave) (30151)

 

 

Coram:    McLachlin / Bastarache / Binnie /  Deschamps / Fish / Abella / Charron

 

RESERVED / EN DÉLIBÉRÉ

 

 

30240    Ronaldo Lising v. Her Majesty The Queen

 

Canadian Charter-Criminal - Criminal law - Narcotics - Wiretap - R. v. Garofoli, [1990] 2 S.C.R. 1421 - Where there is an onus on an accused to prove a violation of his or her rights as guaranteed by the Charter , is there a corresponding right, guaranteed by either s. 7  or 11(d)  of the Canadian Charter of Rights and Freedoms , to lead relevant evidence in support of the application to challenge the wiretap authorization, including evidence elicited through cross-examination of a police officer upon an affidavit filed in support of that authorization - If there is no right to adduce evidence, what procedures are to be followed by an accused in demonstrating that there is a basis to believe that cross-examination will elicit testimony tending to discredit the existence of one of the pre-conditions to the authorization - Whether it is inconsistent with the principles of fundamental justice or the right to a fair trial to require an accused to apply for and obtain leave in order to conduct cross-examination on an affidavit filed with an authorizing judge.

 

The two Appellants, Francisco Batista Pires and Ronaldo Lising, were charged in June 1998 in a seven-count indictment on drug related offences.  They were jointly charged on counts 1 to 5.  The Appellant Lising alone was charged under counts 6 and 7 with possessing cocaine and the drug known as Ecstasy for the purposes of trafficking. 

 

In April 1996, the key Crown witness at trial, Mr. Molsberry, began working as an informant for the police in connection with a drug distribution ring.  For the period November 1995 to April 1996, the only evidence against the Appellants was that of Mr. Molsberry and they were acquitted on the charges referable to that period.  After April 1996, the informant’s evidence was supplemented by police surveillance, wiretap evidence and drug seizures.

 

The affidavit required under s. 184.2  of the Criminal Code  for the wiretap authorization was sworn by Detective Richards of the Vancouver Police Department.  Detective Richards deposed that he had searched Mr. Molsberry’s criminal record.  In paragraph 11, he stated that Sgt. Fraser had informed him that as a result of a polygraph examination Sgt. Fraser believed, as he did, that to date Mr. Molsberry had been completely truthful in his dealings with the police in this investigation.  The authorizing judge granted the authorization on August 6, 1996 for a period not exceeding 60 days.

 


At trial, defence counsel challenged the constitutionality of s. 184.2 and the wiretap authorization granted pursuant to it.  The trial judge upheld the validity of the provision.  Counsel for Lising sought to cross-examine both Detective Richards and Mr. Molsberry, while counsel for Pires sought to cross-examine only Detective Richards.  On the issue of the sufficiency of the affidavit, the trial judge was not satisfied that cross-examination would elicit evidence relevant to the issue.  He declined to permit Mr. Molsberry to be cross-examined in aid of the application for leave to cross-examine Detective Richards and on the issue of the validity of the authorization generally.  Defence had argued that paragraph 11 of the affidavit was misleading in that Mr. Molsberry had been tested by polygraph only to determine whether he was a double agent and not to determine his truthfulness generally.  The trial judge set aside paragraph 11, proceeded to review the balance of the affidavit and dismissed the Appellants’ application to cross-examine Detective Richards.  Both Appellants were convicted on counts 1, 4 and 5.  Mr. Lising was acquitted on counts 6 and 7, but convicted of the included offence of simple possession of cocaine and Ecstasy.  On appeal, the Court of Appeal dismissed the appeals.

 

Origin of the case:                                                                British Columbia

 

File No.:                                                                                 30240

 

Judgment of the Court of Appeal:                                     January 22, 2004

 

Counsel:                                                                                                Gregory P. DelBigio for the Appellant

S. David Frankel Q.C. and Ronald C. Reimer for the Respondent

 

 

30240    Ronaldo Lising c. Sa Majesté la Reine

 

Charte canadienne  - Criminel - Droit criminel - Stupéfiants - Écoute électronique - R. c. Garofoli, [1990] 2 R.C.S. 1421 - L’accusé qui a l’obligation d’établir l’existence d’une atteinte aux droits que lui garantit la Charte  a-t-il, en vertu de l’art. 7 ou de l’al. 11 d )  de la Charte canadienne des droits et libertés , le droit correspondant de produire des éléments de preuve pertinents à l’appui de la demande de contestation de l’autorisation d’écoute électronique, y compris ceux obtenus en contre‑interrogeant un policier au sujet d’un affidavit déposé à l’appui de la demande d’autorisation? - En l’absence de droit de produire des éléments de preuve, quelle procédure l’accusé doit-il suivre pour démontrer qu’il y a des motifs de croire que le contre-interrogatoire donnera lieu à un témoignage tendant à mettre en doute l’existence de l’une des conditions préalables de l’autorisation? - Est-il contraire aux principes de justice fondamentale ou au droit à un procès équitable d’obliger un accusé à demander et à obtenir une autorisation de procéder à un contre‑interrogatoire portant sur un affidavit déposé auprès du juge saisi d’une demande d’autorisation.

 

En juin 1998, les deux appelants, Francisco Batista Pires et Ronaldo Lising, ont fait l’objet de sept chefs d’accusation d’infractions en matière de drogues.  Ils ont été accusés conjointement en ce qui concerne les cinq premiers chefs.  Seul l’appelant Lising a été accusé, aux termes des sixième et septième chefs, de possession de cocaïne et de drogue connue sous le nom d’ecstasy, en vue d’en faire le trafic.

 

En avril 1996, le principal témoin à charge au procès, M. Molsberry, a commencé à travailler comme indicateur de la police relativement à un réseau de distribution de drogues.  En ce qui concerne la période de novembre 1995 à avril 1996, la seule preuve qui pesait contre les appelants était celle de M. Molsberry et ils ont été acquittés quant aux accusations rattachées à cette période.  Après avril 1996, la preuve de l’indicateur a été complétée par une surveillance policière, une preuve obtenue par écoute électronique et des saisies de drogue.

 

L’affidavit qui, en vertu de l’art. 184.2  du Code criminel , devait accompagner la demande d’autorisation d’écoute électronique émanait du détective Richards de la Police de Vancouver.  Le détective Richards y déclarait avoir consulté le casier judiciaire de M. Molsberry.  Au paragraphe 11, il précisait que le sergent Fraser l’avait informé qu’à la suite d’un test polygraphique il croyait, comme lui, que M. Molsberry avait dit jusque-là toute la vérité en traitant avec la police dans le cadre de l’enquête en question.  Le 6 août 1996, le juge saisi de la demande a accordé l’autorisation pour une période maximale de 60 jours.

 


Au procès, l’avocat de la défense a contesté la constitutionnalité de l’art. 184.2 ainsi que l’autorisation d’écoute électronique accordée en vertu de cet article..  Le juge du procès a confirmé la constitutionnalité de la disposition.  L’avocat de M. Lising a demandé à contre-interroger le détective Richards et M. Molsberry, tandis que l’avocat de M. Pires a demandé à contre-interroger seulement le détective Richards.  En ce qui concerne le caractère suffisant de l’affidavit, le juge du procès n’était pas convaincu qu’un contre-interrogatoire permettrait d’obtenir des éléments de preuve pertinents à ce sujet.  Il a refusé de permettre que M. Molsberry soit contre‑interrrogé pour les besoins de la demande d’autorisation de contre-interroger le détective Richards et relativement à la question de la validité générale de l’autorisation.  La défense avait fait valoir que le paragraphe 11 de l’affidavit était trompeur en ce sens que M. Molsberry n’avait subi un test polygraphique que pour déterminer s’il était un agent double et non pour déterminer la véracité générale de ses dires.  Le juge du procès a écarté le paragraphe 11, examiné le reste de l’affidavit et rejeté la demande des appelants visant à obtenir l’autorisation de contre-interroger le détective Richards.  Les deux appelants ont été déclarés coupables relativement aux premier, quatrième et cinquième chefs.  Monsieur Lising a été acquitté relativement aux sixième et septième chefs, mais déclaré coupable de l’infraction incluse de simple possession de cocaïne et d’ecstasy.  En appel, la Cour d’appel a rejeté les appels.

 

Origine :                                                                                 Colombie-Britannique

 

No du greffe :                                                                         30240

 

Arrêt de la Cour d’appel:                                                    22 janvier 2004

 

Avocats :                                                                               Greg DelBigio pour l’appelant

S. David Frankel, c.r. et Ronald C. Reimer pour l’intimée

 

 

30151    Francisco Batista Pires v. Her Majesty The Queen

 

Canadian Charter-Criminal - Criminal law - Narcotics - Wiretap - R. v. Garofoli, [1990] 2 S.C.R. 1421 - Whether the standard of showing “a basis” for the cross-examination of an affiant, as set down in Garofoli, needs to be clarified so that the rights of Canadians under sections 7  and 8  of the Charter  are properly protected - Whether the standard of showing “a basis” for the cross-examination of an affiant, as articulated by this Honourable Court in Garofoli, supra,, is satisfied when the defence can show that the affiant misrepresented a material fact in the affidavit to support a wiretap authorization - Should the test of whether the defence has satisfied its burden of showing “a basis” for the cross-examination of the affiant be modified where the Crown has proceeded by direct indictment.

 

The two Appellants, Francisco Batista Pires and Ronaldo Lising, were charged in June 1998 in a seven-count indictment on drug related offences.  They were jointly charged on counts 1 to 5.

 

In April 1996, the key Crown witness at trial, Mr. Molsberry, began working as an informant for the police in connection with a drug distribution ring.  For the period November 1995 to April 1996, the only evidence against the Appellants was that of Mr. Molsberry and they were acquitted on the charges referable to that period.  After April 1996, the informant’s evidence was supplemented by police surveillance, wiretap evidence and drug seizures.

 

The affidavit required under s. 184.2  of the Criminal Code  for the wiretap authorization was sworn by Detective Richards of the Vancouver Police Department.  Detective Richards deposed that he had searched Mr. Molsberry’s criminal record.  In paragraph 11, he stated that Sgt. Fraser had informed him that as a result of a polygraph examination Sgt. Fraser believed, as he did, that to date Mr. Molsberry had been completely truthful in his dealings with the police in this investigation.  The authorizing judge granted the authorization on August 6, 1996 for a period not exceeding 60 days.

 


At trial, defence counsel challenged the constitutionality of s. 184.2 and the wiretap authorization granted pursuant to it.  The trial judge upheld the validity of the provision.  Counsel for Lising sought to cross-examine both Detective Richards and Mr. Molsberry, while counsel for Pires sought to cross-examine only Detective Richards.  On the issue of the sufficiency of the affidavit, the trial judge was not satisfied that cross-examination would elicit evidence relevant to the issue.  He declined to permit Mr. Molsberry to be cross-examined in aid of the application for leave to cross-examine Detective Richards and on the issue of the validity of the authorization generally.  Defence had argued that paragraph 11 of the affidavit was misleading in that Mr. Molsberry had been tested by polygraph only to determine whether he was a double agent and not to determine his truthfulness generally.  The trial judge set aside paragraph 11, proceeded to review the balance of the affidavit and dismissed the Appellants’ application to cross-examine Detective Richards.  Both Appellants were convicted on counts 1, 4 and 5.  Mr. Lising was acquitted on counts 6 and 7, but convicted of the included offence of simple possession of cocaine and Ecstasy.  On appeal, the Court of Appeal dismissed the appeals.

 

Origin of the case:                                                                British Columbia

 

File No.:                                                                                 30151

 

Judgment of the Court of Appeal:                                     January 22, 2004

 

Counsel:                                                                                                Kenneth Westlake and Eric V. Gottardi for the Appellant

S. David Frankel Q.C. and Ronald C. Reimer for the Respondent

 

 

30151    Francisco Batista Pires c. Sa Majesté la Reine

 

Charte canadienne  - Criminel - Droit criminel - Stupéfiants - Écoute électronique - R. c. Garofoli, [1990] 2 R.C.S. 1421 - Afin de bien protéger les droits que les art. 7  et 8  de la Charte  garantissent à tous les Canadiens et à toutes les Canadiennes, est-il nécessaire de clarifier l’exigence, établie dans l’arrêt Garofoli, de démontrer l’existence de « motifs » justifiant le contre‑interrogatoire d’un déposant? - L’exigence de démontrer l’existence de « motifs » justifiant le contre‑interrogatoire d’un déposant, que la Cour a formulée dans l’arrêt Garofoli, précité, est-elle remplie lorsque la défense peut démontrer que le déposant a présenté de manière inexacte un fait substantiel dans l’affidavit soumis à l’appui d’une demande d’autorisation d’écoute électronique? - Y a-t-il lieu de modifier le critère consistant à déterminer si la défense s’est acquittée de son obligation de démontrer l’existence de « motifs » justifiant le contre‑interrogatoire du déposant, dans le cas où le ministère public a procédé par voie de mise en accusation directe?

 

En juin 1998, les deux appelants, Francisco Batista Pires et Ronaldo Lising, ont fait l’objet de sept chefs d’accusation d’infractions en matière de drogues.  Ils ont été accusés conjointement en ce qui concerne les cinq premiers chefs.

 

En avril 1996, le principal témoin à charge au procès, M. Molsberry, a commencé à travailler comme indicateur de la police relativement à un réseau de distribution de drogues.  En ce qui concerne la période de novembre 1995 à avril 1996, la seule preuve qui pesait contre les appelants était celle de M. Molsberry et ils ont été acquittés quant aux accusations rattachées à cette période.  Après avril 1996, la preuve de l’indicateur a été complétée par une surveillance policière, une preuve obtenue par écoute électronique et des saisies de drogue.

 

L’affidavit qui, en vertu de l’art. 184.2  du Code criminel , devait accompagner la demande d’autorisation d’écoute électronique émanait du détective Richards de la Police de Vancouver.  Le détective Richards y déclarait avoir consulté le casier judiciaire de M. Molsberry.  Au paragraphe 11, il précisait que le sergent Fraser l’avait informé qu’à la suite d’un test polygraphique il croyait, comme lui, que M. Molsberry avait dit jusque-là toute la vérité en traitant avec la police dans le cadre de l’enquête en question.  Le 6 août 1996, le juge saisi de la demande a accordé l’autorisation pour une période maximale de 60 jours.

 


Au procès, l’avocat de la défense a contesté la constitutionnalité de l’art. 184.2 ainsi que l’autorisation d’écoute électronique accordée en vertu de cet article..  Le juge du procès a confirmé la constitutionnalité de la disposition.  L’avocat de M. Lising a demandé à contre-interroger le détective Richards et M. Molsberry, tandis que l’avocat de M. Pires a demandé à contre-interroger seulement le détective Richards.  En ce qui concerne le caractère suffisant de l’affidavit, le juge du procès n’était pas convaincu qu’un contre-interrogatoire permettrait d’obtenir des éléments de preuve pertinents à ce sujet.  Il a refusé de permettre que M. Molsberry soit contre‑interrrogé pour les besoins de la demande d’autorisation de contre-interroger le détective Richards et relativement à la question de la validité générale de l’autorisation.  La défense avait fait valoir que le paragraphe 11 de l’affidavit était trompeur en ce sens que M. Molsberry n’avait subi un test polygraphique que pour déterminer s’il était un agent double et non pour déterminer la véracité générale de ses dires.  Le juge du procès a écarté le paragraphe 11, examiné le reste de l’affidavit et rejeté la demande des appelants visant à obtenir l’autorisation de contre-interroger le détective Richards.  Les deux appelants ont été déclarés coupables relativement aux premier, quatrième et cinquième chefs.  Monsieur Lising a été acquitté relativement aux sixième et septième chefs, mais déclaré coupable de l’infraction incluse de simple possession de cocaïne et d’ecstasy.  En appel, la Cour d’appel a rejeté les appels.

 

Origine :                                                                                 Colombie-Britannique

 

No du greffe :                                                                         30151

 

Arrêt de la Cour d’appel:                                                    22 janvier 2004

 

Avocats :                                                                               Kenneth Westlake et Eric V. Gottardi pour l’appelant

S. David Frankel, c.r. et Ronald C. Reimer pour l’intimée

 

 

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