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Contenu de la décision

Supreme Court of Canada / Cour suprême du Canada

 

 

(Le français suit)

 

JUDGMENT TO BE RENDERED IN APPEAL

 

September 28, 2020

For immediate release

 

OTTAWA – The Supreme Court of Canada announced today that judgment in the following appeal will be delivered at 9:45 a.m. EDT on Friday, October 2, 2020. This list is subject to change.

 

 

PROCHAIN JUGEMENT SUR APPEL

 

Le 28 septembre 2020

Pour diffusion immédiate

 

OTTAWA – La Cour suprême du Canada annonce que jugement sera rendu dans l’appel suivant le vendredi 2 octobre 2020, à 9 h 45 HAE. Cette liste est sujette à modifications.

 


 

Chandos Construction Ltd. v. Deloitte Restructuring Inc. in its capacity as Trustee in Bankruptcy of Capital Steel Inc., a bankrupt (Alta.) (38571)

 

 

38571    Chandos Construction Ltd. v. Deloitte Restructuring Inc. in its capacity as Trustee in Bankruptcy of Capital Steel Inc., a bankrupt

(Alta.) (Civil) (By Leave)

 

Bankruptcy and insolvency - Insolvent estate - Anti-deprivation rule - Contracts - Penalties - Classic penalty rule - Provision in contract imposing consequences upon insolvency of contracting party - Whether the anti-deprivation rule exists in the common law of Canada - If so, whether provisions added to the Bankruptcy and Insolvency Act , R.S.C. 1985, c. B-3 , in 2009 constitute the entire code governing the enforceability of contractual provisions that set consequences upon the bankruptcy, insolvency, or financial condition of a party - If not, whether anti-deprivation should be subject to a purpose-based test or an effects-based test - Whether the “classic penalty rule” applied - Whether the “classic penalty rule” for contracts was abandoned in Elsley v. J.G. Collins Ins. Agencies, [1978] 2 S.C.R. 916 - Whether the Court of Appeal erred by emphasizing bankruptcy law over contract law.

 

A construction contract between Capital Steel Inc. and Chandos Construction Ltd. contained a provision under which Capital Steel was to forfeit 10 percent of the total contract price in the event that Capital Steel became insolvent (s. VII Q(d)). Capital Steel filed an assignment in bankruptcy prior to completing its contract, and Deloitte Restructuring Inc. was appointed as its trustee in bankruptcy. Chandos argued that it was entitled to set off the costs it had incurred to complete Capital Steel’s work on the project and the amount triggered by the bankruptcy. Deloitte applied for advice and directions on whether Chandos could rely on provision allowing the provision triggered by the bankruptcy.

 

Neilsen J. found that s. VII Q(d) was enforceable because, as a genuine pre-estimate of damages, it imposed liquidated damages and not a penalty. As a result, it represented a bona fide commercial transaction, the predominant purpose of which was not the deprivation of Capital Steel’s property. The majority at the Court of Appeal allowed the trustee’s appeal on the grounds that s. VII Q(d) contravened the anti-deprivation rule.

 


 

38571    Chandos Construction Ltd. c. Deloitte Restructuring Inc. en sa qualité de syndic de faillite de Capital Steel Inc., une faillie

(Alb.) (Civile) (Sur autorisation)

 

Faillite et insolvabilité - Actif insolvable - Règle anti-privation - Contrats - Pénalités - Règle classique de la pénalité - Clause du contrat imposant des conséquences en cas d’insolvabilité d’une partie contractante - La règle anti‑privation existe‑t‑elle en common law au Canada? - Dans l'affirmative, les dispositions ajoutées à la Loi sur la faillite et l’insolvabilité , L.R.C. 1985, c. B‑3 , en 2009 constituent‑elles le code complet régissant le caractère exécutoire des stipulations contractuelles qui établissent les conséquences en cas de faillite, d’insolvabilité ou de difficultés financières d’une partie? - Dans la négative, la règle anti‑privation devrait‑elle être assujettie à un critère fondé sur l’objet ou à un critère fondé sur les effets? - La « règle classique de la pénalité » s’appliquait‑elle? - La « règle classique de la pénalité » applicable aux contrats a‑t‑elle été abandonnée dans Elsley c. J.G. Collins Ins. Agencies, [1978] 2 R.C.S. 916? - La Cour d’appel a-t-elle commis une erreur en mettant davantage l’accent sur le droit de la faillite que sur le droit contractuel?

 

Un contrat de construction conclu entre Capital Steel Inc. et Chandos Construction Ltd. contenait une stipulation suivant laquelle Capital Steel devait renoncer à dix pour cent du prix total du contrat si elle devenait insolvable (art. VII Q(d)). Capital Steel a fait cession de ses biens avant d’exécuter sa part du contrat, et Deloitte Restructuring Inc. a été nommée syndic de faillite. Chandos a soutenu avoir droit à la compensation des frais qu’elle a engagés pour achever le travail de Capital Steel sur le chantier et de la somme découlant de la faillite. Deloitte a demandé des conseils et des directives sur la question de savoir si Chandos pouvait invoquer la clause permettant la disposition résultant de la faillite.

 

Le juge Neilsen a statué que l’art. VII Q(d) était exécutoire car, en tant que véritable estimation préalable des dommages‑intérêts, il imposait des dommages‑intérêts prédéterminés et non une pénalité. Par conséquent, cette clause représentait une opération commerciale de bonne foi dont l’objet principal n’était pas de priver les créanciers des biens de Capital Steel. Les juges majoritaires de la Cour d’appel ont fait droit à l’appel du syndic au motif que l’art. VII Q(d) contrevenait à la règle anti‑privation.

 


 

 

 

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