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Supreme Court of Canada / Cour suprême du Canada

 

 

(Le français suit)

 

JUDGMENTS TO BE RENDERED ON APPEALS

 

October 30, 2023

 

OTTAWA – The Supreme Court of Canada will deliver its judgment on the following appeals at 9:45 a.m. ET on Friday, November 3, 2023.

 

 

His Majesty the King, et al. v. Maxime Bertrand Marchand (Que.) (39935)

 

Attorney General of Quebec, et al. v. H. V. (Que.) (40093)

 

 

39935    His Majesty the King, et al. v. Maxime Bertrand Marchand

(Que.) (Criminal) (By Leave)

 

(Publication ban in case)

 

Charter of Rights  — Criminal law — Sentencing — Mandatory minimum sentence — Whether majority of Court of Appeal erred in law in downplaying gravity of offence of child luring based on considerations not relevant for sentencing purposes — Whether majority erred in law in finding that once underlying offence (in this case sexual interference) has been committed, subsequent interaction is less serious, even though it has same objective — Whether s. 172.1(2)(a) Cr. C. is contrary to s. 12  of Charter  — If so, whether it is appropriate and reasonable limit prescribed by law that can be demonstrably justified in free and democratic society in accordance with s. 1  of Charter Criminal Code , R.S.C. 1985, c. C‑46, s. 172.1(2) (a).

 

The respondent pleaded guilty to a charge of sexual interference committed against a minor under the age of 16 between August 1, 2013 and July 19, 2015. During that period, he and the complainant had full sexual intercourse four times. He also pleaded guilty to a charge of child luring arising from interaction with the complainant on social media between February 25 and September 13, 2015. The trial judge sentenced the respondent to imprisonment for 10 months on the count of sexual interference and for 5 months concurrent on the count of child luring. She also found that the mandatory minimum sentence of one year of imprisonment provided for in s. 172.1(2)(a) Cr. C. for the offence of child luring was disproportionate in view of the circumstances in which it had been committed in this case and the respondent’s own circumstances, and that it was therefore contrary to s. 12  of the Charter . As a result, she declared it to be of no force or effect with respect to the respondent. The majority of the Quebec Court of Appeal dismissed the appeal from the sentence of imprisonment for child luring and from the declaration that the minimum sentence was of no force or effect. Levesque J.A., dissenting, would have allowed the appeal, increased the sentence for child luring from 5 to 12 months and set aside the declaration that the minimum sentence was of no force or effect.

 


 

40093    Attorney General of Quebec, His Majesty the King v. H. V.

(Que.) (Criminal) (By Leave)

 

(Publication ban in case)

 

Charter of Rights  — Criminal law — Sentencing — Mandatory minimum sentence — Child luring — Whether s. 172.1(2)(b) of Criminal Code  infringes s. 12  of Charter  — If so, whether it constitutes reasonable limit prescribed by law that can be demonstrably justified in free and democratic society under s. 1  of Charter Criminal Code , R.S.C. 1985, c. C-46, s. 172.1(2) (b) — Canadian Charter of Rights and Freedoms , s. 12 .

 

The respondent, H.V., pleaded guilty to a child luring offence committed between July 31 and August 9, 2017, which was prosecuted summarily. During sentencing, the respondent argued that the 6-month mandatory minimum sentence provided for in s. 172.1(2) (b) of the Criminal Code , R.S.C. 1985, c. C-46 , was unconstitutional under s. 12  of the Canadian Charter of Rights and Freedoms . In his view, a sentence of imprisonment would be unjustified. The prosecution sought a term of imprisonment of between 9 and 12 months along with probation.

 

The Court of Québec declared that the 6-month mandatory minimum sentence was of no force or effect in relation to the accused, suspended the passing of sentence and imposed 2 years of probation with an obligation to perform 150 hours of community service.

 

The Superior Court allowed the appeal and affirmed that the mandatory minimum sentence of 6 months’ imprisonment provided for in s. 172.1(2)(b) Cr. C. was of no force or effect in relation to the accused under s. 12  of the Charter  and was not saved by s. 1 ; it declared the mandatory minimum sentence to be invalid and of no force or effect and set aside the sentence imposed at trial. It sentenced the accused to 90 days’ imprisonment to be served intermittently and 3 years of probation, including 150 hours of community service. It maintained the other terms and conditions imposed and orders made at trial.

 

The Court of Appeal dismissed the prosecution’s appeal, upholding the 90-day sentence of imprisonment and the declaration that the minimum sentence of 6 months’ imprisonment provided for in s. 172.1(2)(b) Cr. C. was invalid. It held that the Superior Court had not imposed a demonstrably unfit sentence that did not reflect the objective and subjective seriousness of the crime committed and that the Superior Court had not erred in law in finding s. 172.1(2)(b) to be constitutionally invalid.

 

 


 

 

PROCHAINS JUGEMENTS SUR APPELS

 

Le 30 octobre 2023

 

OTTAWA – La Cour suprême du Canada rendra jugement dans les appels suivants le vendredi 3 novembre 2023, à 9 h 45 HE.

 

 

Sa Majesté le Roi, et al. c. Maxime Bertrand Marchand (Qc) (39935)

 

Procureur général du Québec, et al. c. H. V. (Qc) (40093)

 

 

39935    Sa Majesté le Roi, et al. c. Maxime Bertrand Marchand

                (Qc) (Criminelle) (Autorisation)

 

(Ordonnance de non-publication dans le dossier)

 

Charte des droits — Droit criminel — Détermination de la peine — Peine minimale obligatoire — Les juges majoritaires errent-ils en droit en considérant qu’une fois l’infraction sous-jacente (en l’occurrence les contacts sexuels) consommée, les échanges subséquents sont d’une gravité moindre, bien que visant le même objectif? — Les juges majoritaires errent-ils en droit en banalisant la gravité de l’infraction de leurre en fonction de considérations non pertinentes aux fins de la détermination de la peine? — L’alinéa 172.1(2) a) du Code criminel  contrevient-il à l’art. 12  de la Charte canadienne des droits et libertés ? — Dans l’affirmative, s’agit-il d’une restriction appropriée par une règle de droit, dans des limites raisonnables et dont la justification peut se démontrer dans le cadre d’une société libre et démocratique suivant l’article premier de la Charte ? — Code criminel , L.R.C. 1985, c. C‑46, al. 172.1(2) a).

 

L’intimé plaide coupable à une accusation de contacts sexuels commis sur une mineure âgée de moins de 16 ans entre le 1er août 2013 et le 19 juillet 2015. Au cours de cette période, lui et la plaignante ont eu quatre relations sexuelles complètes. Il plaide également coupable à une accusation de leurre, en lien avec des échanges avec la plaignante sur les réseaux sociaux entre le 25 février 2015 et le 13 septembre 2015. La juge de première instance condamne l’intimé à une peine de 10 mois d’emprisonnement sur le chef de contacts sexuels et à 5 mois d’emprisonnement concurrents sur celui de leurre. Elle conclut par ailleurs que la peine minimale obligatoire d’un an d’emprisonnement prévue à l’al. 172.1(2) a) C.cr . pour l’infraction de leurre est disproportionnée, vu les circonstances de sa commission en l’espèce et celles propres à l’intimé, et qu’elle contrevient donc à l’art. 12  de la Charte . Elle la déclare en conséquence inopérante à l’égard de l’intimé. La majorité de la Cour d’appel du Québec rejette l’appel de la peine d’emprisonnement pour l’infraction de leurre et de la déclaration du caractère inopérant de la peine minimale. Le juge Levesque, dissident, aurait accueilli l’appel, rehaussé la peine pour l’infraction de leurre de 5 à 12 mois, et annulé la déclaration d’inopérabilité.

 


 

40093    Procureur général du Québec, Sa Majesté le Roi c. H. V.

                (Qc) (Criminelle) (Autorisation)

 

(Ordonnance de non-publication dans le dossier)

 

Charte des droits — Droit criminel — Détermination de la peine — Peine minimale obligatoire — Leurre d’enfant — L’alinéa 172.1(2) b) du Code criminel  contrevient-il à l’art. 12  de la Charte ? — Dans l’affirmative, s’agit-il d’une restriction par une règle de droit, dans des limites raisonnables et dont la justification peut se démontrer dans le cadre d’une société libre et démocratique suivant l’article premier de la Charte ? — Code criminel , L.R.C. 1985, c. C-46, art. 172.1(2) b) — Charte canadienne des droits et libertés , art. 12 .

 

L’intimé, H.V., plaide coupable à une infraction de leurre, poursuivie par voie sommaire, commise entre le 31 juillet et le 9 août 2017. Lors de la détermination de la peine, l’intimé soulève l’inconstitutionnalité de la peine minimale obligatoire de 6 mois prévue à l’al. 172.1(2) b) du Code criminel , L.R.C. 1985, c. C-46 , en vertu de l’art. 12  de la Charte canadienne des droits et libertés . Il est d’avis qu’une peine d’emprisonnement serait injustifiée. La poursuite réclame une peine entre 9 et 12 mois d’emprisonnement avec une probation.

 

La Cour du Québec déclare la peine minimale obligatoire de 6 mois inopérante à l’égard de l’accusé et sursoit au prononcé de la peine en imposant une probation de deux ans avec l’obligation d’effectuer 150 heures de travaux communautaires.

 

La Cour supérieure accueille l’appel, confirme que la peine minimale obligatoire de 6 mois d’emprisonnement prévue par l’al. 172.1(2) b) C.cr . est inopérante à l’égard de l’accusé au regard de l’art. 12  de la Charte  et n’est pas sauvegardée par l’application de l’article premier; elle déclare invalide et inopérante la peine minimale obligatoire et annule la peine imposée en première instance. Elle condamne l’accusé à purger 90 jours d’emprisonnement de façon discontinue, avec une probation de 3 ans qui inclut l’exécution de 150 heures de travaux communautaires. Elle maintient les autres conditions, modalités et ordonnances prononcées en première instance.

 

La Cour d’appel rejette l’appel de la poursuite, confirmant la peine d’emprisonnement de 90 jours et la déclaration d’invalidité de la peine minimale de 6 mois d’emprisonnement prévue à l’al. 172.1(2) b) du C.cr . Elle conclut que la Cour supérieure n’a pas prononcé une peine manifestement non indiquée qui n’atteste pas de la gravité objective et subjective du crime commis et qu’elle n’a pas erré en droit en concluant à l’invalidité constitutionnelle de l’al. 172.1(2)b).

 


 

 

 

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