Supreme Court of Canada / Cour suprême du Canada
(Le français suit)
JUDGMENT TO BE RENDERED ON APPEAL
November 21, 2024
OTTAWA – The Supreme Court of Canada will deliver its judgment on the following appeal at 9:45 a.m. ET on Wednesday, November 27, 2024.
Attorney General of Quebec v. Pekuakamiulnuatsh Takuhikan (Que.) (40619)
40619 Attorney General of Quebec v. Pekuakamiulnuatsh Takuhikan
- and -
Attorney General of Canada
(Que.) (Civil) (By Leave)
Aboriginal law — Self-government — Contracts — Honour of the Crown — Tripartite agreement between federal government, Government of Quebec and band council of Pekuakamiulnuatsh Innu First Nation concerning funding for Indigenous police force — Whether constitutional principle of honour of Crown applies in relation to agreements entered into under s. 90 of Police Act, CQLR, c. P‑13.1 — In alternative, whether Quebec breached its duty to act honourably — In alternative, how principle of honour of Crown fits into general law rules of civil liability in Quebec, and whether, in this case, it can ground finding of abuse of rights as made by Court of Appeal — Police Act, CQLR, c. P-13.1, ss. 48, 90, 91 and 93 — Civil Code of Québec, arts. 6, 7, 1372, 1375, 1376, 1377, 1378, 1433, 1434 and 1458.
The respondent, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, is a band council within the meaning of the Indian Act, R.S.C. 1985, c. I-5. It represents the Pekuakamiulnuatsh Innu First Nation, whose community is located in Mashteuiatsh on the western shore of Lac Saint-Jean near Roberval. Under tripartite agreements signed over the years with the Government of Canada and the Government of Quebec since 1996, the respondent is responsible for policing in the community of Mashteuiatsh. The tripartite agreements resulted from the adoption by the Government of Canada in 1991 of the First Nations Policing Policy and the First Nations Policing Program, which allowed it and the provinces, territories and First Nations to negotiate tripartite funding agreements in order to establish professional police services responsive to the needs and culture of each Indigenous community. The respondent brought an action against the Government of Canada, represented by the intervener, the Attorney General of Canada, and the Government of Quebec, represented by the appellant, the Attorney General of Quebec, claiming [translation] “reimbursement of the accumulated deficits of Public Security in the community of Mashteuiatsh for the services provided under the agreements on policing in the community of Mashteuiatsh in force for the period of April 1, 2013, to the present date”. It seems that the governments continued renewing the tripartite agreements without increasing the money allotted, despite the fact that the respondent had to pay significant amounts retroactively to the members of its police force as a result of an arbitration award, related to the renewal of the collective agreement, that ordered catch-up wage increases for the period of 2009 to 2014. In support of its application, the respondent alleged that the Government of Quebec and the Government of Canada had breached their obligations to negotiate in good faith, to act with honour and to fulfill their fiduciary duties toward it with respect to the funding of its police force.
PROCHAIN JUGEMENT SUR APPEL
Le 21 novembre 2024
OTTAWA – La Cour suprême du Canada rendra jugement dans l’appel suivant le mercredi 27 novembre 2024, à 9 h 45 HE.
Procureur général du Québec c. Pekuakamiulnuatsh Takuhikan (Qc) (40619)
40619 Procureur général du Québec c. Pekuakamiulnuatsh Takuhikan
- et -
Procureur général du Canada
(Qc) (Civile) (Autorisation)
Droit des autochtones — Autonomie gouvernementale — Contrats — Honneur de la Couronne — Entente tripartite entre le gouvernement fédéral, le gouvernement de la province de Québec et le conseil de bande de la Première Nation Innue des Pekuakamiulnuatsh relativement au financement d’un corps de police autochtone — Le principe constitutionnel de l’honneur de la Couronne trouve-t-il application à l’égard des ententes conclues en vertu de l’article 90 de la Loi sur la police, RLRQ, c. P-13.1? — Subsidiairement, le Québec a-t-il manqué à son devoir d’agir de manière honorable? — Subsidiairement, comment le principe de l’honneur de la Couronne s’intègre-t-il au régime de droit commun de la responsabilité civile du Québec et peut-il donner lieu, en l’espèce, à une conclusion d’abus de droit telle que prononcée par la Cour d’appel? ― Loi sur la police, RLRQ c. P-13.1, art. 48, 90, 91 et 93 — Code civil du Québec, art. 6, 7, 1372, 1375, 1376, 1377, 1378, 1433, 1434, 1458.
L’intimé, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, est un conseil de bande au sens de la Loi sur les Indiens, L.R.C. 1985, ch. I-5, qui représente la Première Nation Innue des Pekuakamiulnuatsh dont la communauté est établie à Mashteuiatsh sur la rive ouest du Lac-Saint-Jean à proximité de Roberval. En vertu d’ententes tripartites signées au fil des années avec les gouvernements du Canada et du Québec depuis 1996, l’intimé est responsable des services policiers dans la communauté de Mashteuiatsh. Ces ententes tripartites découlent de l’adoption, en 1991, par le gouvernement du Canada de la Politique sur la police des Premières Nations et du Programme des services de police des Premières Nations qui lui permet ainsi qu’aux provinces, territoires et premières nations, de négocier des accords tripartites de financement pour la mise en place de services de police professionnels adaptés à la culture et aux besoins de chaque communauté autochtone. L’intimé a entamé un recours contre le gouvernement du Canada représenté par le Procureur général du Canada, intervenant, et le gouvernement du Québec représenté par le Procureur général du Québec, appelant, afin de leur réclamer « le remboursement des déficits accumulés de la Sécurité publique de la communauté de Mashteuiatsh pour les services dispensés en vertu des ententes sur la prestation des services policiers dans la communauté de Mashteuiatsh en vigueur pour la période allant du 1er avril 2013 jusqu’à ce jour. » Il appert que les gouvernements ont continué à renouveler les ententes tripartites sans augmenter les argents alloués, et ce, malgré le fait que l’intimé ait dû verser rétroactivement des sommes importantes aux membres de son corps de police comme suite à une sentence arbitrale, liée au renouvellement de la convention collective, qui a ordonné le rattrapage salarial pour la période allant de 2009 à 2014. L’intimé a allégué, au soutien de sa demande, que les gouvernements du Québec et du Canada ont manqué à leurs obligations de négocier de bonne foi, d’agir avec honneur et de remplir leurs obligations fiduciaires à son endroit eu égard au financement de son service de police.
Supreme Court of Canada / Cour suprême du Canada :
1-844-365-9662